Pages

samedi 29 novembre 2014

Chronique : Aux délices des anges de Cathy Cassidy


Aux délices des anges de Cathy Cassidy. (Genre : Jeunesse).

Editions : Nathan
Prix : 14,90€ (Partenariat)
Année de parution française : 2014 (Sortie le 6 novembre)
Année de parution originale : 2009
Titre version originale : Angel Cake.

  .Résumé : Anya quitte son pays natal, la Pologne, avec sa petite sœur et sa mère. Elle va rejoindre son père en Angleterre. Mais à l’arrivée, le choc est grand. Loin des rêves qu’elle s’était fait, son quotidien s’avère des plus rudes : son appartement est un taudis, son collège lui fait l’effet d’un zoo plein d’animaux hostiles et survoltés, sa famille manque d’argent… Il y a bien Dan, ce garçon dont la mère tient le salon de thé « Bienvenue au Paradis » qui s’intéresse à elle. Mais il a tout du bad boy. Alors que le monde s’écroule autour d’elle, Anya va découvrir que la douceur se cache parfois là où on ne l’attend pas.


  .Avec Cathy Cassidy, j’ai toujours eu peur que ce soit trop girly. Alors quand j’ai reçu « Aux délices des anges », après avoir hésité, sur un coup de tête je me suis lancé. Je comprends maintenant pourquoi, la plupart des personnes aiment les romans de cette auteure. En tout cas je ne regrette pas d’avoir franchi le pas. La couverture est très jolie, tout comme les autres romans parus chez Nathan. Le résumé n’est pas celui que je vous ai écrit ici. La 4ème de couverture reste évasive. Au final, j’ai passé un très bon moment de lecture.

  .Le début du roman entre en totale connexion avec le résumé de la chronique. Anya va très vite se retrouver en Angleterre à Liverpool et elle va vite rencontrer Dan. Dans ce genre de roman, la vitesse ne me dérange pas. Notamment par le fait que ça s’adresse à un public jeune. Mais tout en allant assez vite, l’auteure prend le temps de construire les états d’âmes de ses personnages. Ces derniers vont être le point central du roman, avec les messages transmis en fond.

  .Les personnages m’ont beaucoup plu. Anya, Kazia et leurs parents sont des personnages vraiment touchants. C’est une famille unie, soudée et prête à tous les sacrifices pour réaliser leurs rêves. J’ai adoré vivre à côté d’eux dans leurs traditions polonaises. On sent que cette famille a des liens extrêmement forts, que chacun est là pour s’entre aider ou pour réconforter l’autre. Au-delà des difficultés, Kazia la petite sœur, m’a touché par son optimisme et sa joie de vivre. C’est mon personnage coup de cœur qui m’a fait voyager. Pour les autres personnages, notamment Dan, Frankie et Kurt, ils sont aussi sympathiques à suivre. Dan, on a un peu de mal à le cerner au début mais son histoire est approfondie pour nous le rendre plus touchant et responsable. Frankie et Kurt sont des amis pour Anya très présents et c’est plaisant.

  .C’est un roman qui se lit vite et bien. Le rythme est prenant notamment grâce aux chapitres qui sont très courts. Et puis le livre fait seulement 212 pages donc on le finit à une allure folle. Tout s’enchaîne bien, les évènements s’imbriquent bien pour qu’on ne s’ennuie pas. Même s’il y a des côtés qui font lever les yeux au ciel, il ne faut pas oublier que c’est un roman pour les enfants à partir de 11 ans. Ainsi, même le côté prévisible des choses ne m’a pas dérangé, parce qu’on est derrière nos personnages.

  .Ce qui m’a le plus plu dans ce livre ce sont les messages que fait passer l’auteure. Tout d’abord, elle nous incite tous autant que nous sommes à croire en nos rêves. Il ne faut jamais lâcher ce qu’on a entrepris et les efforts finissent toujours par payer. Ensuite, elle soulève le point sensible de l’immigration, des problèmes d’argent et de l’intégration parmi une population qu’on ne connaît pas. Sans repère, sans pilier, il est difficile d’avancer et Anya et Kazia l’apprendront tout au début. Enfin, croire aux miracles et à la magie de noël.

  .La plume de Cathy Cassidy est très intéressante. C’est un style incisif qui va droit au but et qui ne se préoccupe pas des fioritures. Tout en creusant ses personnages et ses thèmes elle réussi à nous séduire par son récit. Vous savez quoi, j’ai tellement lu le livre d’une traite que j’ai failli verser ma larme vers la fin. Et j’ai aussi eu des frissons parce que j’ai été embarqué par les difficultés et le bonheur qui arrive à cette famille polonaise ! La fin est toute mignonne et c’est une fin qui m’a plu, vraiment parce qu’elle nous apprend des choses sur la vie. Je vous recommande vraiment ce livre parce que j’ai vraiment été surpris par la tournure du récit. Notamment à travers les thèmes abordés et les personnages attachants.

.Ma note : 8/10

Merci à Samia et aux éditions Nathan pour ce partenariat !

vendredi 28 novembre 2014

Chronique : Fille des cauchemars - Tome 1 : Anna de Kendare Blake


Fille des cauchemars – Tome 1 : Anna de Kendare Blake. (Genre : Fantastique, Romance).

Editions : Hachette
Prix : 16,90€ (Partenariat)
Année de parution française : 2014 (Sortie le 13 novembre)
Année de parution originale : 2011
Titre version originale : Anna, Book 1 : Anna dressed in blood.

  .Résumé : Il s’appelle Thésée Cassio Lowood. Exterminer les fantômes, c’est sa mission. Elle s’appelle Anna Korlov, « Anna à la robe de sang ». Il traque, chasse, tue, sans remords. Elle extermine sans pitié ceux qui osent l’approcher. Pour lui, elle est une déesse de la mort ; pour elle, il n’est qu’une proie comme les autres. Pourtant, elle a décidé d’épargner sa vie…


  .Il y a des livres qui vous parle, sans que vous sachiez vraiment de quoi ils retournent. C’est le cas de « Fille des cauchemars ». Je l’avais déjà repéré en anglais avec sa couverture magnifique. Même si je ne connaissais pas vraiment l’histoire, qu’il y ait un récit avec des fantômes ça me plaisait. Je suis très content que les éditions Hachette – Black Moon aient repris la couverture originale parce qu’elle reflète complètement le récit. Je dois dire aussi qu’à la vue de la couverture, j’ai été induit en erreur mais cela s’est révélé positif. Ce livre est donc pour moi un presque coup de cœur !

  .Le début m’a totalement conquis. On est directement dans l’action avec Cas, notre personnage principal. L’auteure choisi le parti de nous immerger complètement dans son univers et j’ai apprécié. Bien sur, tout en étant confronté au « métier » de Cas, on en apprend plus sur lui. C’est donc pour moi un début qui marche et qui est emprunt de curiosité. Bravo à l’auteure pour ça.

  .Les personnages m’ont beaucoup plu. Cas, le héro du récit va se révéler à lui-même et va évoluer au long de son aventure. Il va se faire de plus en plus fragile, prenant conscience de certaines facettes de sa personnalité. Si au début il est fort et sur de lui, il va se mettre à douter de certaines choses. Les sentiments vont se mêler à sa traque et c’est ce qui rend le tout plus intéressant. Anna, elle, va devenir un personnage important à ses dépends. Si au départ on la déteste pour ses actes, l’auteure va approfondir son histoire pour nous la rendre plus attachante et ça marche. Je ne pensais pas que Kendare Blake aurait autant approfondi ses personnages mais elle a su le faire en dévoilant leurs passés, leurs failles et leurs fissures. Carmel et Thomas vont être aussi des personnages secondaires importants. Tout comme la mère de Cas, mais je regrette qu’elle ne soit pas autant mise en avant que son fils.

  .Le rythme est tout bonnement excellent. Les chapitres sont courts ce qui fait qu’on tourne les pages à une allure phénoménale. Les fins de chapitres donnent à chaque fois envie de continuer. Kendare Blake a cette faculté d’apposer une petite phrase qui fait toute la différence. On est dans un roman fantastique, mais j’ai aussi senti le côté aventure de l’histoire. On se fait balader d’un côté et de l’autre sans s’en rendre compte. On suit Cas dans ses périples et j’ai totalement adoré. Pas une seule fois je me suis ennuyé, alors bravo à l’auteure !

  .J’ai été surpris par l’histoire en elle-même. Déjà je pensais qu’on allait suivre Anna et pas Cas comme protagoniste. Et en plus, cette histoire de fantôme est beaucoup plus poussée que ce qu’elle n’y parait ! L’auteure fait intervenir des sorciers, les évènements relatés et expliqués ont une vraie histoire et signification. Tout l’univers est expliqué d’une bonne manière. On n’est en aucun cas perdu ou troublé et ça tient la route. C’est un récit poussé jusqu’à la fin qui m’a totalement charmé et je ne peux que vous recommander de vous y jeter dessus.

  .La plume de l’auteure quant à elle n’est pas recherché outre mesure. Mais c’est un style d’écriture YA qui est simple, fluide et efficace, comme j’ai coutume de le dire. Le livre se lit hyper vite et tout est fait pour qu’on se prenne d’affection pour Cas, Anna et les autres. La fin m’a elle laissé sur ma faim. Je m’attendais à un cliffhanger de dingue mais rien de cela. L’épilogue donne juste un petit élément sur la suite et on en reste là. Je comprends en fait la couverture du tome 2 qui me parle davantage après cette lecture. Et j’ai très envie de m’y plonger, je l’espère rapidement.

  . « Fille des cauchemars » est vraiment un bon premier tome. Tout en installant les bases de son histoire, de son univers et de ses personnages, l’auteure réussi à pousser son récit pour qu’il soit presque complet. Les personnages sont attachants, la plume est simple mais efficace. C’est une histoire qui vous fera frissonner par ses descriptions très glauque parfois. Il m’a juste manqué le petit truc en plus pour que ce soit un coup de cœur. Si vous voulez rencontrer Anna avec ses gouttes de sang qui font PLOC, PLOC, PLOC sur le sol de sa maison… n’hésitez plus !

.Ma note : 8,5/10


Merci à Matéïa et aux éditions Hachette – Black Moon pour ce partenariat !

mercredi 26 novembre 2014

Chronique : Hunger Games - Tome 3 : La révolte de Suzanne Collins


Hunger Games – Tome 3 : La révolte de Suzanne Collins. (Genre : Jeunesse, Dystopie).

Editions : Pocket Jeunesse
Prix : 18,15€
Année de parution française : 2011
Année de parution originale : 2010
Titre version originale : Hunger Games, Book 3 : Mockingjay.

  .Résumé : Contre toute attente, Katniss a survécu une seconde fois aux Hunger Games. Mais le Capitole crie vengeance. Katniss doit payer les humiliations qu’elle lui a fait subir. Et le président Snow a été très clair : Katniss n’est pas la seule à risquer sa vie. Sa famille, ses amis et tous les anciens habitants du district Douze sont visés par la colère sanglante du pouvoir. Pour sauver les siens, Katniss doit redevenir le geai moqueur, le symbole de la rébellion. Quel que soit le prix à payer.


  .Voilà le dernier tome de cette trilogie. Je dois vous avouer que j’avais des appréhensions le concernant. Certaines personnes ont été déçues par la fin ou même par le livre dans son intégralité. Je dois reconnaître que pour ma part, c’est le moins bon des trois mais il est aussi très bon dans la tournure que prend l’histoire. La couverture reflète bien le récit en lui-même concernant la révolte et une potentielle liberté. J’ai passé un très bon moment de lecture même si quelques points m’ont dérangé.

  .La première partie est assez lente à se mettre en place. Ce n’est pas qu’elle soit moins bonne que les deux autres, mais elle est plus psychologique et réfléchie. L’auteure met un point d’honneur à faire réfléchir Katniss, à envisager les possibilités d’une bonne révolte ou au contraire à ne pas en faire partie. On prend tout de même conscience de pas mal de choses dans cette 1ère partie, et notamment de faits cachés dans cet univers qui vont se révéler. Un début dans la lenteur mais qui va se révéler important pour la suite.

  .Que dire des personnages et notamment de Katniss. C’est mon personnage préféré dans cette trilogie. Depuis le début, je ne cesse de la soutenir et d’être derrière elle dans ses propres choix. Elle est forte et déterminée mais aussi sensible et préoccupée par ceux qu’elle apprécie et aime. C’est cette double casquette qui me plaît fortement chez elle. Ici, elle va affronter ses peurs et ses craintes, ses doutes et son scepticisme. Malgré les obstacles, elle va se retrouver plus forte que jamais. Vient ensuite Gale et Peeta. Je vous disais dans la chronique du tome 2 que c’était un triangle amoureux qui ne me gênait pas parce qu’il était en relief par rapport à l’intrigue. Je n’arrivais pas à faire un choix mais en commençant ce tome 3, j’ai choisi et mon choix s’est révélé le bon. Et je suis content que Katniss ait choisi cette personne. Gale va sans cesse être aux côtés de Katniss, il va la soutenir et l’encourager dans la révolte. Quant à Peeta, même s’il va se révéler être un personnage difficile à contrôler et à cerner, il a un lien particulier qui l’unit à Katniss depuis le 1er tome.

  .Comme je le disais plus haut, la 1ère partie est très lente dans sa narration et dans l’intrigue. Mais en fait, ce n’est pas plus dérangeant que cela puisque comme Katniss, on va découvrir le District 13. On va se faire une opinion sur ses dirigeants, sur la fameuse révolte qui doit s’animer. C’est une partie plus psychologique, on est presque renfermé avec Katniss, dans sa tête, avec ses choix. La 2ème et la 3ème partie vont plus être portées sur l’action pure. Tout va s’enchaîner rapidement, tout va s’imbriquer comme dans un bon livre d’action. Beaucoup de retournement de situations, de tensions et de stress va entourer cette histoire. Tout est palpable à travers Katniss et on se prend ses sentiments en pleine face.

  .L’univers est quant à lui toujours maîtrisé par Suzanne Collins. Elle connaît sa dystopie, ses personnages, ses districts et son Capitole. Tout ce qui était enterré dans les 2 premiers tomes va sortir pour surgir dans des explications. On va connaître le fonctionnement du Capitole et ses rouages dans les moindres détails. Par contre, l’auteure ne lésine pas sur les sacrifices, les morts accidentelles et le sang versé pour la gloire de la liberté. Certains choix m’ont déplu, d’autres m’ont paru nécessaires. Mais deux personnages ont été tués et je le regrette. Ce qui m’a déplu aussi, c’est qu’il m’a manqué ce petit quelque chose pour que le livre soit vraiment extraordinaire. Certes, j’ai été embarqué mais je ne saurai dire ce qui m’a gêné dans le fond.

  .Enfin, la plume de l’auteure est toujours aussi prenante. Sa narration à la 1ère personne est excellente et sa manière d’expliquer les choses nous embarque dans tous les sens. Suzanne Collins est quelqu’un de réfléchie, qui prend le temps de mettre à plat son livre pour qu’au final, on ne ressorte avec aucune question. La fin et l’épilogue m’ont beaucoup touché. C’est la fin que j’avais espéré au fond de moi et que je suis content de trouver. Malgré quelques surprises l’auteure fait un épilogue de dingue et renie une seule promesse que Katniss a pu faire à Gale, dans le 1er tome.

  .Pour découvrir cette promesse bafouée, je vous invite fortement à lire cette trilogie. Vous devez sans doute être beaucoup à l’avoir déjà lu mais si ce n’est pas déjà fait, je ne peux que vous y inciter. Katniss est un personnage extraordinaire au cours de ces histoires. Les récits et l’intrigue sont menés par une main de maître par Suzanne Collins. Elle dispose d’un univers dystopique exploité à fond et de nombreuses surprises seront au rendez-vous, soyez en sur !


.Ma note : 8/10

mardi 25 novembre 2014

Chronique : Le chaperon rouge de Sarah Blakley-Cartwright


Le chaperon rouge de Sarah Blakley-Cartwright. (Genre : Fantastique).

Editions : Michel Lafon
Prix : 15,95€
Année de parution française : 2011
Année de parution originale : 2011
Titre version originale : Red Riding Hood.

  .Résumé (version courte) : Le village de Daggerhorn semble sommeiller au creux de la vallée. Depuis des générations, le Loup qui menace sa tranquillité est tenu à l’écart grâce à un sacrifice mensuel. Mais aujourd’hui, plus personne n’est à l’abri. Et la peur rôde…


  .Je remercie encore une fois mon binôme Guillaume de m’avoir fait sortir ce livre de ma PAL. Je me souviens que je l’avais acheté il y a un an et demi lors de la vente privée Michel Lafon. Cette histoire m’avait tenté parce qu’elle était une réécriture du conte du « Petit chaperon rouge ». Je voyais quelque chose de sombre, de sanglant et de tout à fait effrayant. La couverture aide aussi à s’immerger dans cet univers et je la trouve très adaptée à l’histoire. Malheureusement même si l’idée d’adapter le film en livre était bonne, le récit souffre de défauts évidents.

  .Ce qui est paradoxal c’est que le début m’a de suite plu. On va être immergé dans un village reclus où un Loup s’en prend aux villageois s’ils ne font pas de sacrifices. L’auteure s’intéresse aux personnages principaux, nous les présente et brosse un bref aperçu de leurs relations. On sent directement que quelque chose ne va pas. C’est cette curiosité qui m’a poussé tout du long à continuer ma lecture. Parce que dans un sens le livre à ses défauts mais de l’autre, on a toujours envie d’en connaître davantage.

  .Le personnage de Valérie m’a plu tout comme celui de Peter, même si je ne me suis pas entièrement attaché à eux. Valérie est un peu l’exclu de sa famille, l’exclu du village, comme si elle était différente. Cependant, même si on sait dès le début qu’elle a un quelconque lien avec la malédiction, on sait qu’elle va se révéler précieuse pour l’histoire. Peter quant à lui, est le personnage qui brille par son absence… je m’explique. Il est mystérieux, se dérobe quand des évènements importants ont lieu, on sent son amour pour Valérie alors qu’il ne doit pas l’aimer. C’est un personnage intriguant qui vous mettra le doute sur son identité jusqu’à la fin du récit. Vient ensuite les amis de Valérie ou encore plus important ses parents et sa sœur, qui joueront un rôle déterminant dans le récit.

  .Ce que je regrette cependant, c’est que le rythme est bon mais le résumé vient le gâcher. En effet, le synopsis de la 4ème de couverture dévoile les deux premières parties du livre. Je vous encourage donc à seulement lire le résumé que j’ai mis dans ma chronique pour ne pas être déçu si le livre vous tente. Mais même si le rythme de lecture est bon, l’intrigue en elle-même est affreusement lente. J’ai eu l’impression de tourner en rond, de me poser sans cesse les mêmes questions. Le fait est que les éléments importants du récit interviennent à chaque fin de partie et c’est assez dommage. A part ces éléments là, il ne se passe rien de bien significatif. C’est dommage parce que je m’attendais à quelque chose de bien mieux à la lecture.

  .Pour le remake du conte en lui-même, il est pas mal mais pas extraordinaire. On retrouve certains éléments comme la cape rouge, la mère-grand ou encore l’irremplaçable « que vous avez de grandes dents »… mais j’ai trouvé qu’ils étaient mal exploités dans le récit. Tout était pour moi un peu confus, un peu désaxé du conte primaire. Je pense peut-être que l’histoire a sans doute été trop réinterprétée pour qu’elle tienne la route. Ou alors à l’inverse pas assez et l’auteure n’a pas su tirer les ficelles qu’elle avait pourtant bien en main. Ce que j’ai par contre apprécié dans le livre c’est l’ambiance sombre et oppressante qui est présente du début à la fin !

  .Pour la plume de l’auteure, je l’ai trouvé très narrative et psychologique bien qu’il y ait quand même pas mal de dialogue. Mais à travers son style Sarah Blakley-Cartwright arrive à nous introduire dans son univers sombre. Cependant, la plume à la 3ème personne dessert le roman. Pour moi elle n’apporte pas une richesse à l’intrigue ou au récit et c’est bien dommage. Peut-être qu’intégrer différents points de vue aurait été plus judicieux. En ce qui concerne la vraie fin qui est disponible sur le site des éditions Michel Lafon, je dois dire que j’ai été vraiment surpris ! Et c’est une fin qui me plaît beaucoup. C’est donc dans l’ensemble un roman sympa mais sans plus, parce qu’il souffre de nombreux défauts.


.Ma note : 6,5/10

dimanche 23 novembre 2014

Chronique : La chambre d'Hannah de Stéphane Bellat


La chambre d’Hannah de Stéphane Bellat. (Genre : Historique).

Editions : MA éditions
Prix : 17,90€
Année de parution originale : 2014

  .Résumé : Paris, février 1992. Pierre Descarrières, 11 ans, est malheureux coincé entre une vie terne et des parents qui se déchirent quotidiennement. Seul dans sa chambre, il rêve d’un frère ou d’une sœur qui viendrait rompre sa solitude. Paris, février 1942. Hannah Klezmer, 11 ans, étouffe dans l’espace confiné de son appartement, mise à l’écart parce qu’elle est juive. Leurs routes n’auraient jamais dû se croiser. Et pourtant, c’est arrivé. Car il existe entre eux un lien plus fort que le temps et la folie des hommes.


  .Je tiens à remercier mon binôme Guillaume pour le prêt de ce livre. Il entre en compte dans le challenge qu’on s’est lancé, de faire découvrir tous les trois mois un livre à l’autre. Franchement, j’avais beaucoup aimé « Elle s’appelait Sarah » sur le même thème. Et Guillaume a su parfaitement me cerner. La couverture n’est pas vraiment aguicheuse mais elle est représentative de l’histoire. Le résumé me tentait beaucoup et même si je m’attendais à avoir un élément en plus dans ma lecture, j’ai passé un très bon moment !

  .Le début a su m’accrocher sans que l’histoire débute pleinement. Je crois que la façon de décrire de l’auteur a su me charmer. Il a une façon de narrer l’histoire qui est très imaginative et c’est ce qui m’a poussé à continuer. Le récit commence en faisant un bref topo de la vie de Pierre. On nous décrit son lieu de vie, les relations qu’il peut avoir avec ses parents ou encore avec ses amis. Le début peut paraître un peu long mais il est nécessaire de poser les bases pour être par la suite pris dans le récit.

  .Le personnage de Pierre m’a beaucoup plu. C’est un jeune petit garçon attachant qui va beaucoup évoluer au fil de l’histoire. D’un tempérament pessimiste voir suicidaire, il va peu à peu changer au contact d’Hannah et de son histoire. Pierre est quelqu’un de fort et de fragile à la fois. C’est un garçon sensible et parfois naïf. Mais c’est ce qui fait la beauté de son personnage. On le prend comme il est, et l’auteur a su le rendre travaillé psychologiquement. Hannah quant à elle, n’est pas un personnage si présent que ça… sauf à la fin. Finalement je me suis plus attaché à la Hannah de la fin qu’à celle qui rencontre Pierre. Mais je vous laisserai juger par vous-même pourquoi. Je ne m’attarderai que sur ces deux personnages, même si Maxime et les parents de Pierre vont jouer un rôle important dans l’histoire.

  .Le rythme de l’histoire se fait de plus en plus prenant. Si au début on avait un récit un peu plat parce qu’on nous présentait l’environnement et les personnages. Au fil de notre avancée, on ne peut qu’être pris par les découvertes que va faire le petit garçon. On s’intéresse à ses recherches, à sa vie, à celle d’Hannah et aux conséquences du potentiel échec. Je trouve cependant que le récit aurait gagné en perfection si on avait eu quelques points de vue d’Hannah. Je m’attendais à ce que le roman soit construit de la sorte et c’est vrai que ça m’a manqué. Après les chapitres sont courts, ce qui amène un rythme supplémentaire non négligeable au récit.

  .Ce que j’ai adoré et ce qui est le point fort du livre, c’est le côté historique. En effet, en tant que spécialiste de la seconde guerre mondiale, Stéphane Bellat nous offre un récit à couper le souffle. J’ai eu l’impression d’apprendre l’histoire de la France sans que ce soit un cours barbant. On apprend tellement sur les nazis, sur la manière dont sont déportés les gens. J’ai pris un cours d’histoire comme si j’étais à l’école, mais d’une manière tout à fait originale. Je souligne donc cette originalité. Après, on ressent bien ce que les personnages dégagent. On s’inquiète pour Hannah, on prend part aux recherches, on aimerait que tout soit parfait dans la vie de Pierre. C’est ce qui est fantastique avec ce roman, d’être aussi touché par une histoire complètement fictive.

  .Comme je l’ai dit précédemment, l’auteur a une très belle plume. Sa manière de narrer et d’écrire nous permet de visualiser les éléments qu’il décrit. On s’imagine parfaitement dans cette quête de sécurité et dans cette quête contre les ravages de la guerre. Et même si la fin a un côté prévisible, elle n’a pas empêché le plaisir de la lecture. C’est vraiment un roman que je recommande à tous, aux petits comme aux grands. C’est une histoire qui vous apprendra des tas de choses. Les personnages sont attachants et même s’ils sont jeunes, ils sont emprunt de maturité et c’est ce qui est extraordinaire !


.Ma note : 8/10