Stardust de Neil Gaiman.
(Genre : Fantasy).
Editions : Au
Diable Vauvert
Prix : 17€ (Partenariat)
Date de parution française : 22 octobre 2015
Année de parution originale : 1999
Titre version originale : Stardust
Résumé : Un paisible village niché au cœur de la forêt
anglaise, non loin d’un mur mystérieux, infranchissable. Mais pas pour Tristan,
qui a juré de rapporter à la belle Victoria une étoile filante tombée de l’autre
côté… Il y découvre un monde fantaisiste merveilleux où fées, sorcières, licornes
et princes sanguinaires se disputent le pouvoir à coups de sortilèges et d’enchantements.
Mais gèrent aussi tous les soucis du quotidien en pays magique…
Avant de recevoir le
livre, je savais que « Stardust » était un film. Je l’ai regardé il y
a peut-être 2 ans et j’avais bien aimé. Même si j’avais peu de souvenirs, je
voulais savoir si cette adaptation était fidèle. Je remercie les éditions Au
Diable Vauvert pour l’envoi. La couverture est très moche… certes le roman
attirera l’œil par ses couleurs mais c’est d’une simplicité non convaincante.
Au final même si j’ai apprécié le livre dans son intégralité, j’ai trouvé
quelques défauts.
Le début m’a paru un
peu long. Neil Gaiman prend son temps avant d’envoyer Tristan de l’autre côté
du mur. Il faut attendre 80 pages avant que l’histoire avance vraiment. Pour qu’on
puisse découvrir le côté fantasy du récit. L’auteur décrit le village de Wall,
la relation entre tel et tel habitant, comment Tristan va se retrouver à
vouloir chercher l’étoile filante… c’est certes intéressant mais on aurait pu
couper dans le lard (célèbre expression que personne n’utilise d’ailleurs). Une
fois qu’on entre en Faërie, on devient curieux et le récit se fait plus
intéressant.
En ce qui concerne les
personnages je les ai trouvés sympathiques. Je dirai que je me suis attaché à
eux mais ça a été progressivement. Tristan c’est le garçon franc qui ne se rend
pas forcément compte qu’il peut blesser. Il est au début parfois un peu niais
mais il grandit psychologiquement au contact d’Yvaine et de son aventure dans
la Faërie. C’est un jeune homme attaché à sa famille, prêt à tout pour trouver
l’étoile filante afin de conquérir le cœur de sa bien aimée. Son défaut c’est
qu’il ne se remet pas assez en question. Yvaine, on connaît au final peu de
chose sur elle. Jeune fille mystérieuse qui va se dévoiler au fil du récit.
Elle est touchante et on se prend d’affection pour elle. D’autres personnages
interviennent dans l’intrigue, la rendant plus originale et complexe.
Comme je l’ai dit
précédemment les 80 premières pages sont assez lentes. Paradoxalement, le style
de l’auteur permet d’avancer vite. Du coup, même s’il ne se passe pas grand-chose
dans l’histoire, on avance à un bon rythme. Ce qui permet un rythme intéressant
c’est aussi une intrigue à trois points de vue… je vous laisse découvrir ça.
Par contre, les chapitres sont excessivement longs. Le 1er fait déjà
50 pages ! C’est un récit d’aventure fantasy où on se laisse cependant
porter par la curiosité qu’institue l’auteur auprès de son lectorat.
Pour l’univers, il est
très varié. On trouve des princes qui se battent pour le trône, des sorcières,
des licornes… J’aurais cependant aimé que cette variété soit davantage
approfondie. Chaque espèce aurait pu avoir une petite description sur ses us et
coutumes. Après j’ai trouvé qu’on ressentait bien les clans, les tensions entre
les espèces qui au final ont le même but (que je ne dévoilerai pas). Mais là où
ça manque de développement c’est sur la Faërie. Sa construction, son évolution…
c’est juste présent de l’autre côté du mur et point barre. Dommage parce que l’univers
est assez riche, il manque juste les explications adéquates.
Neil Gaiman a un style
que j’ai bien aimé. Il fait parfois des longues phrases et il y a peu de
dialogues mais on se laisse porter par les mots. On lit telle une eau coulant
sur notre corps, sans embuches, sans barrières. Une très grande fluidité. Un
style également descriptif qui permet en fantasy de visualiser pas mal de
choses. La fin est intéressante, je l’ai même préféré au début. On sent l’évolution
des personnages psychologiquement. L’histoire se fait plus forte et plus
adulte. J’ai apprécié les choix opérés par l’auteur. L’épilogue est aussi
intéressant. Bref, même si cette lecture a des défauts, j’en ressors satisfait.
Un récit de 1999 à découvrir.
Ma note : 7/10.
Merci à Anaïs et aux
éditions Au Diable Vauvert pour ce partenariat !