Chronique : Treize Raisons de Jay Asher

Treize Raisons de Jay Asher. (Genre : Jeunesse, Drame).

Editions : Le Livre de Poche

Prix : 6,90€ (Lecture Commune)

Année de parution française : 2012

Année de parution originale : 2007

Titre version originale : Thirteen Reasons Why.

   .Résumé : Clay Jensen reçoit sept cassettes enregistrées par Hannah Baker avant qu’elle ne se suicide. Elle y parle de treize personnes qui ont, de près ou de loin, influé sur son geste. Et Clay en fait partie. D’abord effrayé, il écoute la jeune fille en se promenant au son de sa voix dans la ville endormie. Puis, il découvre une Hannah inattendue qui lui dit à l’oreille que la vie est dans les détails. Une phrase, un sourire, une méchanceté ou un baiser et tout peut basculer.

  .Ce livre, malgré une couverture qui n’est pas satisfaisante pour moi, m’a toujours intéressé et rendu curieux par son résumé. En effet, le sujet du suicide, un sujet sensible, est abordé. L’histoire au premier abord paraissait originale et intrigante mais j’ai plus été déçu que charmé par l’intrigue…

   .L’histoire commence avec Clay, un jeune homme de 15ans, qui va envoyer à son tour un colis contenant une boite à chaussure et sept cassettes enregistrées par Hannah. Puis un flash-back est mis en place par l’auteur pour savoir comment Clay en est arrivé là et l’histoire débute.

   .Pour tout vous dire, je ne pensais pas que l’histoire allait être agencée de cette manière là ! Je ne pensais pas qu’au fil des chapitres, on aurait eu le point de vue d’Hannah sur les treize personnes qui l’ont poussé à se suicider. Certes, l’auteur arrive à nous rendre fou parce qu’on se pose inévitablement des questions sur le pourquoi du comment. Mais on se lasse très vite du roman. Le schéma est trop répétitif, et on a juste envie de savoir pourquoi Clay reçoit ces cassettes et pas les autres personnes. Sans avoir lu le résumé je m’étais dit : « on va savoir directement pourquoi Clay a reçu les cassettes, Hannah va l’accuser de pleins de choses horribles… et il va y avoir une remise en question de la part de Clay, pour faire avancer le roman et le connaitre un peu plus ! » Mais non, et je pense que c’est en partie pour ça que je suis déçu, parce que mes attentes étaient ailleurs en commençant ce livre.

   .On reste dans l’attente de l’avancement de l’intrigue et quand enfin, on sait pourquoi Clay a reçu les cassettes, j’ai été déçu encore une fois de cette raison. Même si dans un sens c’est une raison synonyme d’espoir et d’attachement entre nos deux personnages, ça n’a pas marché sur moi. Après, cela n’enlève en rien le fait qu’on ressent de l’empathie pour nos deux personnages. Et l’auteur arrive très bien à nous faire part de leurs ressenties et de leurs émotions mais ça s’arrête là ! Je ne me suis pas attaché à eux parce qu’il n’y avait pas d’éléments le permettant.

   .Le style de Jay Asher reste tout de même sympathique à lire et les pages se tournent très vite. Ce sont des mots simples, précis et percutants. Des phrases courtes et moyennement longues pour amener un rythme au récit qui marche à tous les coups. Même si dans sa globalité l’histoire ne m’a pas plu, Jay Asher arrive quand même à faire passer un message super important. Le message du suicide chez les jeunes, qui est de plus en plus sensible dans notre société actuelle. Bien que ce livre ait été publié pour la 1^ère fois en 2007, le sujet tabou reste et restera d’actualité, encore longtemps. Et c’est ici le point fort du livre parce que la fin est juste synonyme d’espoir et de pardon, de renouveau et de remise en question dans la vie d’un adolescent.

   .Même si je n’ai pas apprécié l’histoire, je ne reste pas insensible aux répercussions que pourraient avoir une tragédie dans une famille. Ce livre est un apprentissage pour nous ouvrir les yeux et nous dire qu’il y a des personnes qui souffrent intérieurement, même si cela ne se voit pas forcément. Et qu’il faut réussir à décrypter les signes, pour essayer d’éviter l’inévitable… Comme le dit si bien le résumé de la 4^ème de couverture « …la vie est dans les détails. Une phrase, un sourire, une méchanceté ou un baiser et tout peut basculer ». Jay Asher nous apprend donc à faire attention et à réfléchir avant d’agir tout simplement. Pour éviter de faire du mal aux personnes autour de nous, même à celles qu’on ne remarque pas ou à celles qu’on n’apprécie pas. Ce roman a été apprécié par d’autres personnes, allez voir leurs avis s’il vous tente.

.Ma note : 6/10 sur Livraddict.

La chronique de ma partenaire pour cette Lecture Commune : ICI.