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mardi 22 septembre 2015

Chronique : Tous nos jours parfaits de Jennifer Niven


Tous nos jours parfaits de Jennifer Niven. (Genre : Jeunesse).

Editions : Gallimard Jeunesse
Prix : 17,50€ (Partenariat)
Année de parution française : 2015 (Sortie le 17 septembre)
Année de parution originale : 2015
Titre version originale : All the bright places.

  Résumé : Quand Violet et Finch se rencontrent, ils sont au bord du vide, en haut du clocher du lycée, décidés à en finir avec la vie. Finch est la « bête curieuse » de l’école. Il oscille entre les périodes d’accablement, dominées par des idées morbides et les phases « d’éveil » où il déborde d’énergie. De son côté, Violet avait tout pour elle. Mais neuf mois plus tôt, sa sœur adorée est morte dans un accident de voiture. La survivante a perdu pied, s’est isolée et s’est laissée submerger par la culpabilité. Pour Violet et Finch, c’est le début d’une histoire d’amour bouleversante : l’histoire d’une fille qui réapprend à vivre avec un garçon qui veut mourir.


  « Tous nos jours parfaits » est un roman qui se rapproche du coup de cœur. Je ne pourrais pas vous mentir en vous disant que je n’ai pas apprécié le livre alors que c’est totalement le contraire. Pourtant, sa comparaison avec « Nos étoiles contraires » a vite fait de me refroidir. Lorsque je me suis lancé dans la lecture, je me suis rendu compte dès le début qu’il n’allait en rien pouvoir être comparé à l’œuvre de John Green. Le roman de Jennifer Niven est unique dans le traitement d’un sujet sensible : le suicide. La couverture est magnifique, je me serai sans hésiter retourner dessus en librairie. Et le résumé… je ne l’avais pas lu, pour avoir de la surprise lors de la lecture. J’ai vraiment passé un excellent moment de lecture, un très bon bouquin !

  Dès le départ j’ai su que j’allais adorer. L’auteure nous place directement là où ça fait mal, n’hésite pas à mettre Violet et Finch dans une situation cocasse. Un saut et ça en est fini pour eux. Pour ceux qui ne se connaissent pas encore mais qui se retrouvent pourtant en haut de ce clocher au même moment. La vie est parfois faite de hasard et de conséquences. Ce qui est sûr, c’est que la rencontre entre Violet et Finch va amener des conséquences pour l’un et pour l’autre. L’auteure pose ses bases, nous présente ses personnages, leurs environnements, leurs vies et leurs problèmes. Avoir une vision d’ensemble est important dans ce roman pour bien comprendre les enjeux. Jennifer Niven a réussi à le faire, d’une manière aussi simple qu’efficace.

  Les personnages sont vraiment le cœur du récit. Ce sont eux qui le portent, qui le soulèvent pour l’exploiter et le rendre plus beau. D’un côté on a Violet, la jeune fille qui était avant populaire et aimée de tous. Depuis l’accident de voiture de sa sœur, elle voit la vie comme un long tunnel où il est difficile de sortir. Sa sœur était tout pour elle et l’avoir perdu l’a mise plus bas que terre. Puis il y a Finch, ce mec déluré, un peu timbré par ce qu’il entreprend. Quand on connaît son histoire, sa famille, son père… on comprend pourquoi il y a cette ambivalence chez lui. Pourquoi il peut-être aussi bien solaire que ténèbres. Pourquoi il cache son côté suicidaire. Finch est un garçon sensible et altruiste qu’il peut parfois cacher derrière son côté bizarre. Ce mec m’a parfois fait pouffer de rire et m’a parfois fait peur. J’aurai adoré avoir un ami comme Finch. Violet à son contact va évoluer au fil de l’histoire et se rendre compte que peut-être… d’une certaine manière, la vie vaut la peine d’être vécue. Entre eux, ce duo, ce couple est complémentaire. Chacun va apprendre de l’autre, chacun va tirer des enseignements de l’autre. Une complémentarité qui met en avant une relation humaine avant d’être une relation amoureuse.

  Le rythme est vraiment bon. Vous lisez, vous lisez et vous lisez encore sans butter sur aucun mot. Sans comprendre pourquoi les phrases coulent de source. C’est comme si cette histoire était faite pour moi, comme si elle me happait de l’intérieur. Je peux vous dire qu’il y a des passages où mon petit cœur a failli s’arrêter tellement j’avais mal. Les chapitres ne sont pas très longs, l’auteure alterne entre le point de vue de Finch et celui de Violet. On les comprend donc chacun de leur côté. Et on aimerait les aider chacun de leur côté. Le thème développé par Jennifer Niven est dur. Parler du suicide dans un livre est difficile, mais sachant que l’auteure a pu vivre ce qu’a vécu Violet. On sait qu’elle est faite pour raconter son histoire. On sait qu’on peut se fier aux sentiments qu’elle décrit et au ressenti qu’elle a pu éprouver. Le traitement de ce thème a été fait avec brio, sans chichi, sans superflu. Ça va droit au but, c’est efficace et ça fait réfléchir. C’est un des meilleurs romans sur ce thème que j’ai pu lire.

  Le style de Jennifer Niven est juste magnifique. Une fluidité incroyable. Les situations choisies permettent de mettre en scène les mots et elle a su les choisir avec une grande délicatesse. Je ne regrette pas d’avoir pu lire sa prose, d’avoir été au plus près de ses personnages. Et du même fait, de ce qu’elle a pu vivre. La fin est juste… je ne saurai qualifier la fin sans vous spoiler. Mais une chose est sûre, Finch a pensé à tout. Et quand je vous disais que ce gars-là est complètement altruiste, je pense que j’avais raison. Le petit bémol qui ne fait pas du livre un coup de cœur, quelques longueurs vers le milieu du roman. J’ai trouvé qu’on ralentissait un peu. Mais franchement à part ça, lisez ce roman, plongez vous dans les vies si tourmentés de Violet et Finch. Vous n’allez pas être déçus.

Ma note : 8,5/10.

Merci aux éditions Gallimard Jeunesse pour ce partenariat !

4 commentaires:

  1. Une bien jolie chronique pour un roman qui a vraiment l'air très intense et profond. La couverture et ton avis me tentent énormément :)
    Bonne prochaine lecture à toi :)

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    1. Merci beaucoup, je te le conseille :D
      Encore merci, bonne lecture à toi également !

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  2. Hé ben ! Dis-moi comment ne peut pas craquer après une chronique pareille ? Impossible est le mot qui me vient à l'esprit ! Bon ... puisque je ne veux pas faire d'achats avant Montreuil (sauf pour le dernier de Marie), j'ai envie de te dire : tu me le prêtes ? lol

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    1. Et bien je te le prêterai comme je te l'avais dit, promis ;)
      Bisous !

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