Pages

lundi 28 novembre 2016

Chronique : Comment j'ai tué mon père de Frédéric Vion


Comment j’ai tué mon père de Frédéric Vion.
(Genre : Autobiographique).

Editions : Flammarion
Prix : 18€
Date de parution originale : 7 octobre 2015

  Résumé : Comment s’en sortir quand on est un petit garçon dans une famille apparemment très ordinaire, mais que son père est un tyran domestique et qu’un monde s’écroule autour de soi ? Un père violent, une époque qui l’est aussi, et l’Histoire qui s’en mêle : tout concourait à démolir le narrateur… à moins qu’il n’arrive à se montrer plus résistant qu’eux.


  Autant vous le dire tout de suite, je ne vais pas être tendre avec ce roman. Et je m’en excuse d’avance parce qu’il est en plus autobiographique. Je l’ai lu dans le cadre du Prix du livre numérique organisé par Youboox. J’étais pourtant tenté par l’histoire et par ce qu’elle pouvait apporter au lecteur. Tout en sachant que c’était en plus un journaliste qui l’avait écrit… je trouvais ça encore plus intéressant. La couverture est elle attirante et reflète bien ce que peut nous dévoiler le résumé. Au final je ressors déçu de ma lecture. Frédéric Vion est assurément un bon journaliste mais nous ne sommes pas tous nés pour devenir écrivain…

  L’auteur commence dès le début par la présentation d’un père tyrannique aimant les armes à feu. Ça m’a beaucoup surpris qu’une personne d’autorité ait ce penchant. Surtout en ayant des enfants si jeunes… on ne sait jamais ce qu’il peut arriver. C’est un début qui accroche et j’ai donc eu envie de poursuivre ma lecture. Même si ça peut paraitre déstabilisant, la curiosité était là et c’est le principal, n’est-ce pas ?

  Autant vous dire que je ne me suis pas du tout attaché aux personnages. Que ce soit le petit Frédéric ou même les autres membres de la famille. Le fait est que l’auteur remonte le temps et narre l’histoire depuis son arrière grand-père. C’est comme si j’avais sous les yeux une déclinaison de génération sans pour autant rentrer dans le vif su sujet. Alors oui certaines anecdotes choquent ou font sourire. Mais on en reste là. Les personnes ne sont pas assez mises en avant, ne sont pas développés et l’auteur s’y est perdu. Pour moi je lisais le bouquin sans y trouver un grand intérêt.

  Heureusement que le livre est super court, environ 150 pages. Je lisais mais je m’ennuyais. J’ai trouvé que la narration descriptive alourdissait le récit. Si je me rappelle bien il n’y a aucun dialogue. Faire un choix aussi culoté ne marche pas pour ma part. Cela ne permet pas aux personnages d’interagir entre eux, de leur donner un peu de vie et d’humanité. Le récit est très froid, on reste à la surface et c’est bien dommage.

  Frédéric Vion a par contre su m’intéresser pour le pan historique de la Moselle. C’est détaillé et bien décrit, les recherches sont là et on sent le travail. Sur le reste, c’est juste l’histoire en elle-même qui ne m’a pas plu. Peut-être que les choix de l’auteur n’ont pas été les bons. J’aurais vu ce récit d’une toute autre manière. Je suis aussi peut-être passé à côté, c’est possible. Mais je suis resté sceptique le manque de développement du thème principal.

  En ce qui concerne la plume de l’auteur, je n’ai rien ressenti de particulier. J’ai eu l’impression qu’il couchait des souvenirs sur le papier et que ça lui faisait du bien de s’épancher sur tel ou tel sujet. Un peu brouillon, un peu mal fait… Et la fin m’a assez surprise parce que justement j’ai tourné la page et paf, plus d’histoire ! C’était fini alors que je pensais être à 80% du roman. Dommage pour moi, mais ce roman n’aura pas été une franche réussite.

Ma note : 5/10.

Merci à Youboox pour ce partenariat !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire