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jeudi 26 octobre 2017

Chronique : Photophobia de Tom Becker


Photophobia de Tom Becker
(Genre : Thriller, YA).

Editions : Milan
Prix : 14,90€ (Partenariat)
Date de parution française : 3 mai 2017
Année de parution originale : 2015
Titre version originale : Dark Room.

  Résumé : Quand ils arrivent dans la ville de Saffron Hills, Darla et son père sont bien décidés à prendre un nouveau départ. Malheureusement, Darla s’intègre difficilement dans son lycée, où tous les élèves sont obsédés par les selfies, les grosses voitures et les concours de beauté. Sa situation ne fait qu’empirer quand elle commence à avoir des visions qui la projettent dans le corps d’un meurtrier s’attaquant à des étudiants de son campus…


  Vous savez que je ne lis pas beaucoup de thrillers. Pourtant la plupart du temps, je les apprécie particulièrement. Ici, c’est un thriller young-adult que les éditions Milan ont édité. J’ai beaucoup aimé cette couverture graphique qui change de ce qu’on peut voir en général. Et puis le résumé a achevé de me conquérir. Est-ce que c’est un thriller-fantastique ou tout simplement un don  d’avoir des visions ? Au final, j’ai beaucoup aimé ma lecture !

  Le début commence assez fort. C’est un prologue racontant une histoire 20 ans auparavant. Celle de Walter West que les habitants de Saffron Hills ont appelé le Preneur d’Anges. Walter était un jeune ado passionné par la photo et par les belles choses. Jusqu’au jour où il se met à tuer les plus belles filles de son quartier… Je n’en dirais pas plus sur son « après ». Le chapitre 1 nous permet de faire la connaissance de Darla et de son père. Tous les deux, pour fuir une vie mouvementée, vont être amenés à s’installer à Saffron Hills. Et à partir de là, Darla va avoir des visions… et des meurtres vont se produire.

  J’ai beaucoup aimé Darla, son intégration difficile au lycée, le fait qu’on la catégorise directement comme l’étrangère. Il est vrai qu’elle est différente des autres filles. Elle n’est pas riche, n’habite pas dans une belle maison, n’a plus sa maman et son père n’est pas parfait. Et puis au niveau de son physique, elle le dit elle-même, ce n’est pas un canon de beauté. Pourtant tous ces éléments pouvant la desservir vont au contraire lui permettre de mener sa propre enquête sur les meurtres. Elle a su s’entourer d’alliés et ses réflexions et raisonnements sont très subtils. D’autres personnages interviennent également : son père Hopper, la vieille Annie et puis tous les ados riches. Et on ne sait pas avec tous ces personnages (y en a-t-il trop au final ?)… qui peut être le Preneur d’Anges !

  Malgré quelques longueurs qui ne gâchent pas le plaisir de la lecture, j’ai adoré ce rythme soutenu. Il se passe presque tout le temps quelque chose. Que ce soit les découvertes de Darla et de ses amis, les meurtres accomplis du tueur ou encore ce lien avec le passé inexplicable. Je me suis creusé la cervelle beaucoup de fois. Essayant de savoir qui pouvait bien être le coupable. On suspecte tout le monde, la tension est là et le stress aussi, plus que jamais. Il y a quand même beaucoup de dialogues qui permettent de fluidifier le récit et de le rendre plus dynamique. Vous n’allez franchement pas vous ennuyer.

  Le côté thriller en lui-même est vraiment bien fait. Il y a des soirs où je me suis couché en ayant un peu peur des bruits alentours (vous me direz qu’il m’en faut peu). Mais il y a des scènes qui glacent le sang et qui ne sont pas belles à voir. L’auteur ne ménage pas ses effets et les visions de Darla sont assez frustrantes parce qu’on sait qu’il va se passer un truc… sans pouvoir jamais arrêter le tueur. Une enquête bien menée même si pour ma part je n’ai pas vu le moindre indice ! Je me suis fait berner en beauté. Et c’est là toute l’efficacité de l’auteur.

  Concernant l’écriture c’est simple et efficace. Ce qu’il m’a manqué c’est peut-être d’autres points de vue. J’aurais tant apprécié avoir celui du tueur ou d’autres personnages. Ça aurait amené encore plus de piquants et de rebondissements. La fin est tip top parce que je ne pensais pas du tout à cette identité pour le tueur. J’admets avoir été surpris même si c’est quand même un peu tiré par les cheveux. Au final, j’ai beaucoup aimé cette histoire ! Il m’a manqué quelque chose en plus pour l’adorer à son extrême. Elle a au moins eu le mérite de me faire frissonner le soir… et ce n’est pas banal !

Ma note : 7,5/10.

Merci à Élodie et aux éditions Milan pour ce partenariat !

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