La sirène de Kiera Cass.
(Genre :
Fantastique).
Editions : Robert
Laffont
Prix : 17,90€ (Partenariat)
Date de parution française : 22 septembre 2016
Année de parution originale : 2016
Titre version originale : The siren.
Résumé : Kahlen est une Sirène, vouée à servir son
maître l’Océan en poussant les humains à la noyade. Pour cela, elle possède une
voix fatale à qui a le malheur de l’entendre. Akinli, lui, est un beau et
gentil jeune homme, qui incarne tout ce dont Kahlen a toujours rêvé. Tomber
amoureux a beau leur faire courir un grave danger à tous les deux, Kahlen ne
parvient pas à garder ses distances. Est-elle prête à tout risquer pour écouter
son cœur ?
Avant d’écrire
« La sélection », Kiera Cass s’était penchée sur « La
sirène » qu’elle avait au départ auto-publié. C’est en 2016 que le bouquin
refait surface après le succès phénoménal de sa première série. C’est
principalement ce qui m’a poussé à vouloir lire le livre. Je connaissais
l’écriture de Kiera Cass et son imagination. Du coup, je savais à quoi m’en
tenir. La couverture est vraiment sublime. Elle attirera les regards à coup sûr
dans les librairies. Je n’avais pas lu le résumé, j’ai préféré me laisser
porter par l’histoire. Et j’ai bien fait parce que malgré quelques défauts,
j’ai adoré ma lecture.
J’ai accroché dès le
début avec le côté fantastique mis en avant avec Kahlen. On se retrouve 80 ans
plus tôt sur un paquebot avec notre protagoniste et sa famille. Kiera Cass se
place quelques minutes avant la transformation de Kahlen en sirène. Savoir
qu’on va suivre ce changement est très intéressant. Cela nous permet de passer
directement de l’autre côté de la barrière, tout en y revenant avec le chapitre
2. Une très bonne entame qui m’a permis d’être curieux pour la suite.
Oh mon dieu j’ai adoré
suivre Kahlen ! C’est une héroïne avec des qualités exceptionnelles. Elle
est dévouée à sa vie de sirène et à l’Océan, sa mère. Elle est ultra fidèle
envers ses sœurs et l’amour qu’elle leur porte est immensément grand. C’est une
« jeune » fille réfléchie, altruiste et qui n’aime pas faire du mal
aux autres malgré sa condition. Dommage qu’on n’en connaisse pas plus sur ses
16 premières années de vie (mais on s’en passe facilement et il y a une raison).
Son défaut est qu’elle ne pense pas assez à elle. Mais c’est là le but de son
évolution au fil du roman. Ses sœurs sont aussi très sympathiques à suivre même
si on connait peu de détails sur elles. L’Océan est un personnage à part
entière et je dois dire que je n’ai pas su prendre partie pour elle… même si je
l’ai compris. Et enfin Akinli… je vous laisse découvrir ce garçon. D’une
justesse, d’une gentillesse et d’une sincérité touchante.
Le rythme est
paradoxal. En effet, le livre se lit vite et bien, les chapitres ne sont pas
très longs. Kiera Cass use de dialogues pour fluidifier son récit et c’est
super. Cependant, le roman souffre d’un manque d’action. L’auteure a construit
son histoire autour de plusieurs relations (amicale et amoureuse) sans pour
autant y mettre plus de dynamisme. Kahlen et ses sœurs bougent dans l’histoire
grâce ou à cause de leur condition… mais on s’arrête là. Cependant ça n’empêche
pas le livre d’avoir un rythme entraînant bien que différent.
L’univers abordé par
l’auteure est inédit pour moi. Je n’avais jamais lu de livre sur les sirènes et
j’en suis ressorti content. Mais c’est une mythologie qui souffre ici
d’approfondissement. Quelques règles sont abordées mais on en reste là. Comme
si Kiera Cass avait une idée de base sans savoir comment les développer dans ses
romans. Pour « La sélection » c’était la même chose, et c’est
dommage. Son talent d’écriture se manifeste avec « La sirène » par
les émotions qu’on peut ressentir. Et je dois dire que ça rattrape ce gros
défaut de l’univers. J’ai eu beaucoup d’empathie pour Kahlen et ses émotions.
L’auteure développe différentes relations avec lesquelles on se retrouve
facilement. C’est beau, c’est porteur de messages et on se prend d’affection
pour ce couple interdit qui se forme. Et j’ai aimé que justement, le couple ne
soit pas le centre de l’attention. Ça se dessine en filigrane et c’est très
bien comme ça.
Je trouve qu’avec ce
roman Kiera Cass a évolué dans sa manière d’écrire. Pour nous faire ressentir
des émotions, les mots sont justes, bien choisis. Les phrases sont bien
tournées et tout est pensé pour nous toucher au cœur. J’ai adoré cette
mélancolie, cette musique qui porte le roman comme le chant des sirènes peut
attirer les humains… c’est vraiment ce qu’on peut ressentir, donc un grand
bravo à l’auteure. La fin m’a plu et je n’en dirais pas plus. L’auteure a su me
surprendre par la révélation et c’est tant mieux. Je ne peux que vous
conseiller ce roman. Une one-shot original, idéal à lire sur le sable (même si
la saison est passée). Vous serez emportés dans l’Océan et vous serez charmés
par Kahlen et ses sœurs.
Ma note : 8/10.
Merci à Cécile et à la
Collection R pour ce partenariat !