Aristotle and Dante discover the secrets of the
universe de Benjamin Alire Sáenz. (Genre :
Contemporain, Jeunesse).
Editions : Simon &
Schuster
Prix : 7,90 € en
anglais et 17,90€ en français
Lu en version originale anglaise (Lecture Commune)
Année de parution originale : 2012
Résumé (traduction personnelle, on copie, on crédite) :
A 15 ans Ari Mendoza est un jeune garçon en colère et solitaire avec un frère
en prison. Mais quand il rencontre Dante ils deviennent amis. Ari commence à se
poser des questions sur lui-même, ses parents et sa famille, qu’il ne s’était
jamais posé avant.
Le roman de Benjamin Alire
Sáenz a reçu de nombreux prix dans sa version originale. C’est aussi un livre
que beaucoup de booktubeuses ont conseillé pour commencer à lire en VO. Du
coup, je l’avais acheté dans sa version anglaise en août 2014… il est donc
resté plus d’un an dans ma PAL ! Grâce à mon
binôme Guillaume, je l’ai
sorti et on a fait une lecture commune ensemble. D’être soutenu par quelqu’un m’a
motivé pour lire dans la langue de Shakespeare. La couverture est juste
magnifique et le titre sonne tellement bien aux oreilles… ça chante ! J’en
savais peu du résumé, mais de toute façon, j’étais curieux de découvrir l’histoire.
Je n’ai pas été déçu, j’ai passé un excellent moment !
Dès le départ, j’ai
senti que cette lecture allait être particulière. Que ce soit à travers les
personnages ou avec la plume de l’auteur. On rencontre Ari qui entame son été
et il nous fait savoir ce qu’il pense de lui : « J’ai 15 ans, je suis
ennuyeux, je suis misérable ». Comment un jeune homme de 15 ans peut-il
être aussi renfermé sur lui-même et seul. On a envie de comprendre où il en
est, quels sont ses problèmes, ce qui ne va pas chez lui. Et puis il rencontre
Dante à la piscine. Ce dernier va lui apprendre à nager. Et de là, une belle
amitié va éclore. Et plus rien ne sera jamais comme avant.
Aristotle et Dante sont
vraiment les personnages centraux du récit. Tout se construit autour d’eux,
autour de leur vie, autour des secrets de l’univers qu’ils vont découvrir.
Aristotle est un garçon qui s’entend bien avec sa mère mais qui a une réticence
par rapport à son père. Ce dernier ayant fait la guerre du Vietnam. S’il a une
réelle complicité avec sa mère et ce qu’elle dégage, ses frères et sœurs, plus
âgés ne s’intéressent pas tellement à lui. Comme il le dit lui-même : il n’est
pas né au bon moment. Ari est un personnage qui va évoluer au fil du roman. Il
va s’épanouir, s’ouvrir aux autres grâce à sa relation avec Dante. Il va
comprendre des choses sur sa vie, sur sa famille, sur sa manière de penser… sur
l’univers. C’est ce qui rend le roman charmant. Dante de son côté est moins
réservé qu’Ari, mais on sent chez ce jeune homme un mal être, une envie de
faire le bien, de plaire et d’être aimé par les autres. Il est lui très entouré
par ses parents qui sont au contraire d’Ari, démonstratif au niveau des
sentiments. Même si ces deux personnages sont importants, il ne faut pas
oublier leurs parents qui jouent un rôle majeur dans le récit.
Le rythme est vraiment
excellent. On avale les mots, les phrases, les paragraphes, les chapitres et
les pages. Sans s’en rendre compte, sans que ça soit difficile et sans aucune
retenue. Le livre est divisé en plusieurs parties qui permettent de cadencer l’histoire
et de faire franchir à Ari et Dante des étapes importantes de la vie. Et puis
les chapitres sont parfois très courts, une page à peine, ce qui amène encore
plus de fluidité. Mais ce qui nous fait avancer c’est cette curiosité qu’on a.
Une curiosité pour l’histoire des garçons. Des difficultés qu’ils vont
rencontrer. Des problèmes auxquels ils vont être confrontés. Des solutions qu’ils
vont trouver. Des règles qu’ils vont s’imposer. Et de la complicité qu’ils vont
avoir. Parce qu’Ari sans Dante, ça serait tellement triste. Parce que Dante
sans Ari, il n’y aurait pas toute cette magie.
L’auteur, à travers la
relation qui va naître entre Ari et Dante, amène toute une réflexion sur la vie
des adolescents. Comment trouver sa place dans la société ? Comment savoir
qui on est vraiment ? Comment se définir par rapport aux autres et comment
se placer par rapport aux autres ? Il y a aussi le thème de la famille qui
est abordé. Savoir que peut importe les problèmes qu’on peut avoir, la famille
sera toujours là. Une famille aimante et sincère, une famille soudée et liée.
Benjamin Alire Sáenz n’hésite pas à confronter les personnages à leurs propres
tourments. Que ce soit des tourments familiaux ou amicaux. La douleur, la peur,
la déception peuvent être balayées d’un seul revers par la franchise quand on a
confiance en l’autre. L’auteur soulève surtout l’amitié d’Ari et Dante. Que
deux personnes que tout oppose à première vue, peuvent au final avoir tout en
commun et s’apprécier. Grâce à eux, le lecteur (re)découvrira lui aussi, les
secrets de l’univers.
La plume de l’auteur
est juste magistrale. J’ai parfois eu l’impression de saigner de l’intérieur
tellement j’avais mal au ventre par les émotions que je ressentais. Une
écriture simple, fluide mais qui prend une ampleur incroyable quand les
sentiments sont développés. Ça en devient du coup plus fort. Les 100 dernières
pages, où les personnages se livrent, m’ont beaucoup plu et surpris. C’est une
fin que j’ai adoré. Une fin que l’auteur a pris le temps d’installer. Une fin
logique et sincère sur l’apprentissage et la découverte des secrets de l’univers.
Mon petit bémol : parfois, je ne comprenais pas Ari dans ses choix. Je
vais m’arrêter là en vous disant de foncer acheter ce livre. Personnellement,
je compte le relire en français pour redécouvrir l’histoire et l’apprécier une
seconde fois. Pour voir d’un autre œil le récit et apprécier encore la
rencontre d’Ari et Dante à la découverte des secrets de l’univers.
Ma note : 9/10.
La chronique de
Guillaume pour cette lecture commune :
ICI.