Le Symphonie des Abysses – Livre 2
de Carina Rozenfeld. (Genre :
Science-fiction, Aventure).
Editions : Robert
Laffont
Prix : 17,90€ (Lecture Commune)
Année de parution originale : 2014
Résumé (SPOILERS SUR LE TOME 1 !) :
Une nouvelle ville, de nouvelles lois, les
mêmes interdits.
Abrielle et ses
compagnons croyaient s’être enfin affranchis du tyrannique Règlement Intérieur.
Hélas, ils vont découvrir que les rêves qu’ils portent en eux ne pourront
jamais s’exprimer dans l’enceinte du Mur. Mais leur rencontre avec Eyal, jeune
homme assoiffé de vérité, va faire renaître l’espoir.
Aucun Mur, aussi haut soit-il, ne peut étouffer
les cœurs épris de liberté.
LIVRE COUP DE CŒUR ! Carina
Rozenfeld tape encore dans le mille. Le tome 1 de « La symphonie des
Abysses » avait déjà été un coup de cœur. J’avais adoré les personnages,
son univers, sa plume si envoutante et dépaysante. Et surtout ce mystère autour
de l’Anneau que je n’avais pas réussi à déchiffrer. Dans ce tome 2, on a toutes
les réponses à nos questions… même plus que ça ! La couverture est
toujours aussi sublime. Ce diptyque reflète à l’extérieur ce qu’il est à l’intérieur.
Un livre lumineux remplis de messages forts. J’ai A-DO-RÉ !!
Comme dans le tome 1,
ce tome 2 reprend et termine le chant des partitions des personnages. Ici, au début,
on rentre dans la partition d’Eyal. Une partition qui fait étrangement écho à
celle d’Abrielle, de Sand et Cahill. Comme le dit le résumé : « une
nouvelle ville, de nouvelles lois, les mêmes interdits ». C’est un roman
qui commence aussi surement que le tome 1 a commencé : narrant l’histoire
du personnage principal, les difficultés qu’il rencontre dans sa ville, son
passé et ses aspirations. Et au bout de 100 pages, l’auteure nous amène à la
fin du tome 1 ! Et l’histoire peut reprendre le cours de son cheminement.
Les 100 premières pages peuvent paraître lentes à certains. Pour moi, elles
sont nécessaires à la compréhension de l’histoire. De plus, suivre un nouveau
personnage est totalement fascinant dans cet univers si particulier.
Les personnages sont
encore une fois très attachants. Je m’étais épris d’Abrielle, de Sand et de
Cahill. Eyal et sa petite sœur Yael ne font pas exception à cette règle. Eyal
est un mélangé (un métis) qui vit chez les sombres (les personnes qui ont la
peau noire). Comme Abrielle, Sand et Cahill c’est un dissident, une
réminiscence… Il n’est pas assez sombre pour faire partie intégrante de la
population noire et il n’est pas assez clair pour faire partie de la population
blanche. Eyal est un jeune homme qui a une soif d’apprendre forte. Il est très
curieux, il se pose des questions sur le monde qui l’entoure : sur l’Anneau,
l’Atoll, le passé avant la Pluie de la Lune. Grâce à l’obtention d’un travail
tant convoité, il va faire des découvertes dingues sur l’Anneau… et tout va
changer. Abrielle, Sand et Cahill sont toujours aussi attachants. On les
retrouve avec leur rage de vivre et de trouver une solution pour s’échapper,
pour vivre libre. Tous les personnages sont bien travaillés, approfondis et
creusés. Tous m’ont plu, tous ont ce petit quelque chose qui les rend
attachant. C’est un livre avec différentes partitions qui deviennent une
symphonie une fois rassemblé.
Le rythme de l’histoire
est vraiment dingue. Déjà on est curieux de découvrir la partition d’Eyal. Du
coup, on est avide de connaissances et de savoir sur ce personnage. On est
derrière lui, dans ce qu’il va découvrir, on est touché par sa condition de
mélangé. Ici, les chapitres sont un peu longs mais la plume de Carina Rozenfeld
incite le lecteur à toujours continuer. On est pris dans les pages, envoutés
par l’histoire et par le fil rouge qui commence à se dessiner. De révélations
en révélations, l’auteure tisse sa toile, nous enveloppe dans son intrigue pour
que la surprise soit totale. Le rythme est notamment renforcé par toutes les
questions qu’on peut se poser sur l’univers. Et Dieu sait que je m’en suis
posé, j’ai fait mille et une suppositions sans jamais tomber sur la bonne. De
plus, l’auteure dissémine des rencontres qui peuvent paraître fortuites mais
qui au final, vont se révéler parlantes pour les personnages.
Le méga point fort du
roman c’est l’univers créé par l’auteure que j’ai A-DO-RÉ ! Tout est
maîtrisé à la perfection, tout est amené en douceur par les recherches faites
par Eyal. La grosse révélation m’a vraiment surpris et je me suis dit en lisant :
« Ce n’est pas possible ! » Carina Rozenfeld a vraiment tapé
fort. L’histoire qu’elle narre, l’histoire de l’Anneau, la construction de ces
murs, de ses différents villages avec ces règles : ne pas jouer de musique,
ne pas chanter pour Abrielle ; Interdiction de se toucher et d’avoir des
rapports amicaux pour Sand et Cahill ; Pour Eyal et Yael, vivre au sein de
son peuple, les noirs avec les noirs et les blancs avec les blancs. Tout prend
un sens, tout a une signification jusqu’au nom des villages. C’est dingue, c’est
fou, et en même temps on se prend à croire que ça pourrait nous arriver. Parce
qu’au-delà des messages d’espoir et de liberté de vie, l’auteure soulève une
thématique importante qui est celle de l’environnement. J’aimerai en dire 10
fois plus mais je vais m’arrêter là pour l’univers, parce qu’il faut le
découvrir par soi-même !
Enfin, la plume de
Carina Rozenfeld est toujours aussi belle, envoutante, poétique et magique. Les
phrases qu’elle emploie, le cheminement des mots, les sensations, les émotions
qu’elle fait partager à son lectorat… c’est juste impressionnant. Certains
diront qu’elle a juste du talent, je dirai qu’en plus d’avoir du talent, c’est
une auteure accomplit qui partage avec ses lecteurs quelque chose de fort !
La fin de ce diptyque m’a beaucoup plu. Je comprends que certains ne l’ait pas
aimé mais pour ma part, je trouve que c’est ce qu’il fallait. Je vais arrêter
de parler, parce que cette chronique est assez longue. Je ne peux que vous
conseiller ce diptyque. Un diptyque sur la liberté de vivre comme on l’entend,
sur l’environnement, sur l’amour (un peu aussi), sur la musique (d’une certaine
façon)… mais aussi et surtout, sur la beauté des gens à prendre tels qu’ils
sont ! Aussi bien avec leurs qualités qu’avec leurs défauts, parce qu’il
faut de tout pour faire un monde.
Ma note : 9,5/10.
La chronique de Momoko
pour cette lecture commune :
ICI.