La mort est une femme comme les
autres de Marie Pavlenko.
(Genre : Fantastique, Contemporain).
Editions :
Pygmalion
Prix : 16€ (Lecture commune)
Année de parution originale : 2015.
Résumé : Imaginez un monde où personne ne s’éteint.
Imaginez un service de soins palliatifs où personne ne succombe. Imaginez un
univers où la mort en a ras la faux et fait un burn out. Emm n’en peut plus. Un
matin, elle s’arrête et s’assoit. Ses bras sont de plomb, elle pèse une tonne,
elle ne peut plus se lever. En se laissant aller à son spleen, elle rencontre
Suzie, une jeune femme dont la gentillesse va l’émouvoir. Commence alors un
périple extraordinaire au cours duquel Emm va découvrir la richesse de la
nature humaine.
Si la mort décidait de
faire un burn out, comment le monde réagirait-il ? Le nouveau livre de
Marie Pavlenko est complètement différent de ce qu’elle a pu écrire avant. Avec
« Le livre de Saskia » et « Marjane » on était dans du
fantastique. Avec « La mort est une femme comme les autres », on
tombe dans un registre plus adulte. Le fantastique est mis de côté et c’est l’humour
qui prend le dessus. La couverture réalisée par Pygmalion est très sympathique.
Le seul bémol de l’objet livre, c’est son prix… Au final j’ai passé un agréable
moment de lecture !
Dans le prologue, on
suit une famille à l’hôpital qui assiste aux derniers moments d’un être cher.
Le couac c’est qu’on injecte une forte dose de morphine pour laisser partir la
personne… mais son cœur ne s’arrête pas ! Comment est-ce possible ?
Dès le chapitre 1, on va faire la rencontre d’Emm et là, on va comprendre
pourquoi. Les premiers échangent avec sa Faux vont donner le ton. Le lecteur ne
peut être que curieux de continuer à lire. Je me suis moi-même demandé comment
le monde allait faire si personne ne mourrait…
Le personnage le plus
charismatique de ce roman c’est Emm, la mort en personne. J’ai complètement
adoré son caractère et sa façon d’agir. Elle est complètement barrée, sans gêne
et franche. D’ailleurs sa franchise amènera les autres à se demander si elle ne
débarque pas d’une autre planète. Ça se comprend parfaitement vu son manque d’expérience
en tout ! Mais Emm est une femme (oui, oui la mort est une vraie femme :
avec une poitrine et une tenue sexy), qui va évoluer dans ce roman. Si au
départ on la trouve déprimée, au contact de Suzie et Anatole elle va avoir des
déclics qui vont la faire grandir. Suzie et Anatole sont donc deux personnages
aussi importants dans l’histoire. Tout comme la mère d’Anatole d’ailleurs. Vous
allez vous pisser de rire tellement sa chère maman est envahissante ! Je
ne vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir par vous-même cette histoire
avec ce trio hors du commun.
Bon soyons clair, ça se
lit beaucoup trop vite ! Le bouquin se finit alors qu’on aurait envie de
rester encore avec Emm et ses acolytes. Marie Pavlenko a pris le parti d’écrire
à la troisième personne. Personnellement ça a fonctionné alors que je préfère
les narrations en « je ». Ces points de vue différents apportent une
richesse importante au récit. On sait comment les autres se perçoivent, on sait
ce qu’ils pensent chacun d’eux. Ce sont trois visions qui ne forment qu’un tout
et ça se complète super bien. Les chapitres sont aussi courts et puis l’humour
que dégage Emm est vraiment hilarant. On veut toujours plus de blagues, de
situations cocasses, de franchise malvenue. On veut surtout plus d’innocence et
de naïveté de la mort malgré son boulot qui existe depuis le commencement. Ce maelstrom
matche parfaitement !
Maintenant que je vous
ai dit ça, vous allez me répondre que c’est un livre pour rire, point final.
Mes amis détrompez-vous, c’est mal connaître Marie Pavlenko de dire ça. A travers
les yeux d’Emm, on perçoit la société comme le verrait un nouveau-né. L’auteure
dénonce une société qui en veut toujours trop. Des citoyens qui ne sont jamais
content et qui beugle pour 5€. Des personnes égoïstes, nombrilistes, qui ne
pensent qu’au profit et à leur petit bien être. Et tout d’un coup, il suffit de
tomber sur la bonne personne. Celle qui nous porte un peu d’attention, celle
qui nous offre un kebab à 5€, celle qui rend notre vie un peu plus intéressante
et palpitante. En fait, LA personne qui malgré sa santé ou ses conditions de
vie va être derrière l’autre pour l’aider et le réconforter. J’ai trouvé ce
message très beau, subtil et délicat. A travers les « premières fois »
d’Emm, l’auteure nous fait réfléchir. Comment peut-on améliorer notre monde en
étant moins tourné sur soi-même ?
Le point fort des
romans de Marie Pavlenko c’est son écriture : simple, fluide, efficace. Je
n’ai pas cessé de penser en lisant qu’elle avait dû s’éclater à l’écrire. Parce
qu’elle s’est lâchée, elle n’a pas lésiné sur les blagues, les mots grossiers
ou les métaphores à deux balles. C’est un livre complètement loufoque qui vous fera
passer un agréable moment. Et puis cette fin avec cet épilogue. Tellement bien
trouvé ! Dans les livres de Marie, il n’y a jamais de coïncidence, tout
est lié. Et la fin se termine par une scène qui donne le smile… Que vous dire à
part qu’il faut lire ce bouquin. Si vous ne voulez pas l’acheter à cause du
prix, faites-vous le offrir ! Le seul bémol en fait… c’est que c’est trop
court. Je chipote, je chipote !
Ma note : 9/10.
La chronique de Momoko
pour cette lecture commune : ICI.
Ah la la ! Je me rend compte qu'a chaque nouveau livre de Marie, on en revient à avoir les mêmes ressentis. C'est complètement FOU ! Il faut dire que Marie à un talent dingue que j'admire énormément ! Pour ça et pour le bonheur qu'elle me transmet à chaque fois, je serai TOUJOURS DERRIÈRE ELLE !
RépondreSupprimerUn fois de plus cette chronique est excellente ! Et cette LC était au TOP ! Vivement la prochaine ! Bisous ;)
C'est vrai que presque à chaque LC on a un avis similaire ! ^^
SupprimerCe livre changeait des sentiers battus mais je crois que Marie a eu raison de l'écrire hihi !
C'était top !
Bisous et à très vite pour la prochaine LC <3