Que ta volonté soit faite
de Maxime Chattam. (Genre :
Thriller).
Editions : Albin
Michel
Prix : 21,90€
Année de parution originale : 2015
.Résumé : Bienvenue à Carson Mills, petite bourgade du
Midwest avec ses champs de coquelicots, ses forêts, ses maisons pimpantes, ses
habitants qui se connaissent tous. Un véritable petit coin de paradis… S’il n’y
avait pas Jon Petersen. Il est ce que l’humanité a fait de pire, même si le
Diable en a peur. Pourtant, un jour, vous croiserez son chemin. Et là… sans
doute réveillera-t-il l’envie de tuer qui sommeille en vous.
.Je tiens à remercier
mon amie de m’avoir prêtée le nouveau Maxime Chattam. En plus d’être nouveau,
il était pour moi le 1er livre que je lisais de cet auteur. Dans le
genre, il est un peu le Stephen King à la française et ça fou direct la frousse !
En tout cas, la couverture prend tout son sens quand on connaît l’histoire.
Concernant le résumé, je ne l’avais pas lu, je n’avais que des bribes de
paroles de ce que m’avait dit mon amie. J’ai passé un bon moment malgré
quelques points qui m’ont dérangé.
.Le début est
accrocheur parce qu’on se retrouve dans l’incompréhension. On a un avant-propos
où une personne nous parle. Ensuite le chapitre 1 où on va suivre un petit
garçon et son papa. Et le deuxième chapitre, on retourne avec la personne qui s’adresse
directement à nous. Je me suis évidemment posé un max de questions. Qui est
cette personne qui s’adresse au lecteur ? Pourquoi faire intervenir une
bribe d’histoire et repartir sur une narration directe ? Je ne savais
plus, j’étais perdu, mais on se rend bien compte que rien n’est laissé au
hasard.
.Les personnages… en
fin de compte, je ne me suis pas attaché au personnage central du roman. En
fait, je m’y suis attaché mais de manière négative. Je l’ai détesté, d’une
haine aussi profonde que l’enfer. Jon est sadique, manipulateur, pervers sexuel,
il est le diable incarné. Son personnage est complexe tant il est au final
travaillé. Dès le début, on ne peut que lui en vouloir et le haïr. Après on a
son fils Riley, qu’on va rencontrer dans le 1er chapitre. Il va
vivre un moment traumatisant dans sa vie. On le retrouvera vers la moitié du
roman et c’est un enfant qui a su me toucher. On a aussi le chérif, Jervis, qui
va tenter d’élucider tous les sévices commis à Carson Mills. C’est un homme
droit dans ses baskets, humble et déterminé qui est autant essentiel que Jon et
Riley. Puis d’autres personnages plus secondaires mais qui auront un rôle
important. Les tantes de Jon, Rakel et Hanna, son père, Ingmar et le pasteur Alezza.
Les personnages sont le tout dans cette histoire, le ciment, la chair et le
sang.
.Le rythme de l’intrigue
est bon. Une fois passée les deux premiers chapitres, on retourne en arrière.
On va suivre le passé de Jon, jusqu’à la naissance de Riley. On va revenir aux
origines du mal, à comment Jon se purge de ses excès de violences et de
perversion sexuelle. Il se passe beaucoup de choses dans cette bourgade. Des
choses pas très clean, pas très nettes, pas très conventionnelles. Sexe, viol,
drogue, prostitution… et j’en passe. Cependant même si le rythme est bon, il ne
se passe rien de très important dans l’intrigue. On va suivre les méandres du
personnage de Jon, l’enquête de Jarvis et quelques autres points de vue. C’est
ce qui amène ce côté prenant par la diversité des points de vue. L’intrigue
elle avance, doucement mais surement, jusqu’à chuter terriblement.
.Je me suis parfois
demandé si Maxime Chattam était dérangé psychologiquement. Faire subir à ses
personnages des atrocités pareilles, c’est culoté. Cependant, il a réussi à
instaurer un climat de peur, de tension et de mystères. C’est une ville où Jon
fait des choses de manière cachée, de manière détournée. C’est ce climat sombre
qui permet au lecteur d’être capté et d’être pris par l’histoire. Au fur et à
mesure, il défait des nœuds, fait des retournements de situation et vous êtes
impressionnés de lire autant d’un coup. La seule chose que je pourrais lui
reprocher, c’est qu’il fait trop de description inutile. Un coup le ciel, un
coup le sol, un coup les pas qui grincent sur la neige… faut pas abuser !
.Son style d’écriture
est excellemment bon ! Parfois, il y a très peu de dialogues mais cela n’empêche
pas le lecteur d’être emporté. Les dialogues sont un plus pour lire encore plus
vite. Sa narration à la troisième personne amène un plus pour découvrir les
personnages. Et elle permet au lecteur d’avoir une longueur d’avance. Sinon la
fin on en parle ? WTF, c’est quoi cette fin de dingue. Genre, je me suis
pris ça dans la figure à 22h30 et j’en ai frissonné, je vous jure. L’auteur, où
le personnage qui s’adresse au lecteur lui permet de se rendre compte d’une
chose incroyable. Je ne m’attendais tellement pas à ça que j’ai été sur le cul…
scotché par cette moralité que l’envie de dormir m’a passé légèrement. Bref,
lisez ce livre, prenez-vous en plein la tête avec Jon, et soyez surpris par
cette fin très… spéciale !
.Ma note : 8/10.