Manipulation – Tome 1 : Corbeaux
de Juliette Lemaître
(Genre : Dystopie, YA).
Editions : Hachette
Prix : 18€ (Partenariat)
Date
de parution originale : 22 février 2017
Résumé :
Liza vit avec sa sœur, à l’écart de la Société. Elle a promis de toujours la
protéger, elle, la petite Anna qi n’a jamais su marcher. Mais en quelques
heures, leur destin bascule. Anna est capturée par la Milice. Liza n’a pas le
choix. Si elle veut revoir sa sœur, elle va devoir quitter le monde qu’elle
connaît et entrer dans la Société qui retient Anna prisonnière. Quitte à tomber
dans le piège tendu par son président, un homme manipulateur et sans scrupules…
On m’a vendu ce livre comme un nouveau « Hunger
Games ». Pourtant, je suis content de dire qu’à part le début, rien ne m’y
a fait penser ! « Manipulation » a son univers bien particulier.
Certes totalitaire comme la série de Suzanne Collins, mais on en reste là. La
couverture est particulière mais elle ne manquera pas d’attirer le regard dans
toutes les bonnes librairies. Un côté mystique qui retient l’attention. Le
résumé, je l’avais survolé. Je voulais vraiment découvrir cette histoire sans
en connaître beaucoup. Au final, j’ai passé un bon moment. Mais le livre
souffre de quelques défauts.
Tout commence avec un cauchemar d’Anna,
et sa sœur Liza vient la consoler. Cela m’a de suite fait penser à Prim qui voyait
son nom tiré au sort… et Katniss venant la réconforter. Je me suis posé des
questions à ce moment là. Si tout ressemble à « Hunger Games », l’auteur
a intérêt d’y mettre le paquet. Pourtant, j’ai continué ma lecture et me suis
rendu compte que rien n’était pareil. Certes, on retrouve les codes de la
dystopie. Mais Juliette Lemaître a réussi à créer la sienne et n’a pas à en
rougir.
Beaucoup de personnages interviennent
dans cette histoire… même un peu trop à mon goût. Si les sœurs sont les
protagonistes, 4 autres personnages gravitent autour d’elles : Connor,
Jake, Calim et Judith. Et encore je pourrais en citer deux autres. J’ai au
départ eu du mal à faire la différence entre Connor et Jake. Peut-être à cause
de leurs âges similaires. Mais à force de persévérance, la différence s’est
créée et je suis parvenu à les identifier. D’ailleurs ce sont deux jeunes
garçons impitoyables, surtout Connor, le président de la Société. Manipulateur,
perfide et sûr de son pouvoir… il fera tout pour anéantir la capacité de
raisonner des deux sœurs. Parce que ces dernières ont tout appris de la société
grâce à leurs défunts parents. Comment elle s’organise, comment elle agit sur
ses citoyens et comment savoir réfléchir pour ne pas être manipulé. Liza et
Anna sont deux jeunes filles fortes psychologiquement, avec des capacités
hors-normes et un sens de la loyauté à toute épreuve. Ce sont de très bons
personnages.
Ce qui m’a le plus peiné c’est le rythme
de l’histoire. Jusqu’à la 1ère moitié du roman, j’ai trouvé que c’était
assez lent. Juliette Lemaître explique l’histoire de la Société ainsi que ses
enjeux. On fait la découverte du récit de la famille des sœurs. Et même si Liza
se rend dans la gueule du loup, il ne se passe rien de significatif. Heureusement
qu’il y a une alternance des points de vue. Après cette mise en place, tout s’accélère.
Des épreuves arrivent, tous comme les révélations, les unes après les autres.
On se dit que l’auteur a plus d’un tour dans son sac et j’ai été surpris par
tant d’audace. L’addiction et la curiosité font de cette histoire un vrai
page-turner.
L’univers est sympathique à découvrir.
On entre dans une société où rien n’est laissé au hasard. Tout est prévu,
manigancé, rationné et les habitants sont manipulés dès leur plus tendre
enfance. Certaines choses sont prévisibles et c’est dommage. Tout est un peu
gros à certains moments. Mais l’auteur s’en sort bien, notamment lors des
épreuves dans l’arène. Je dois dire qu’avoir le point de vue de Connor a été
quelque chose d’intéressant. En tout cas, les explications sont censées et c’est
le principal dans ce récit.
La plume de Juliette Lemaître est
simple. Elle souffre parfois de petites lacunes dans le style ou dans la
fluidité des phrases. Mais avec son jeune âge on n’en tient pas rigueur. Je n’aurais
même pas été capable de faire le quart de son travail. La fin m’a beaucoup plu.
Par contre, je me demande ce qu’il peut bien se passer dans le tome 2. Pour
moi, la fin est parfaite comme elle est et conclut bien ce 1er tome.
A voir donc… En tout cas, malgré quelques défauts et un tome 1 introductif, l’auteur
nous plonge dans un récit prenant rempli de surprises !
Ma
note : 7,5/10.
Merci à Myriam et aux éditions Hachette
pour ce partenariat !