Le vide de nos cœurs de Jasmine Warga. (Genre :
Jeunesse).
Editions : Hugo
& Cie
Prix : 17€ (Partenariat)
Année de parution française : 2015
Année de parution originale : 2015
Titre version originale : My heart and other black holes.
.Résumé : Aysel a pris sa décision : elle doit
disparaître. Depuis que son père a provoqué l’accident fatal qui a marqué sa
petite ville à jamais, la vie est devenue trop difficile à supporter.
Cependant, elle n’est pas sûre d’avoir le courage d’y arriver seule. C’est
alors qu’elle découvre Smooth Passages, un site qui lui permettra de trouver un
compagnon pour oser sauter le pas. Elle choisit FrozenRobot, alias Roman, lui
aussi victime d’une tragédie familiale.
.La maison d’édition
Hugo et Cie se lance avec « Le vide de nos cœurs » dans une nouvelle
collection prénommé « New Way ». Des livres d’un nouveau genre qui
abordent des thèmes difficiles. Le roman de Jasmine Warga a des chroniques
élogieuses sur la blogo. Je devais donc me faire mon propre avis sur la
question. La couverture reflète bien l’histoire même si elle peut ne pas
attirer l’œil. Je n’avais en tête que le thème principal du roman. Ce récit ne
m’a pas emporté comme je l’aurai voulu… sympa mais sans plus.
.Pourtant le début
commençait bien. L’auteure nous plante le décor de la vie d’Aysel, de son envie
de se suicider à cause de ce que son père a fait. On est de suite plongé dans
la recherche du partenaire de suicide. Et très vite nos personnages principaux
vont se rencontrer. Pourtant, il y a un je ne sais quoi qui ne m’a pas permis
de rentrer entièrement dans l’histoire. Je ne saurai dire pourquoi. Peut-être
que j’en attendais plus ? Ou que je m’attendais à autre chose ?
Possible…
.Parce que déjà quand
on vous dit que le personnage féminin s’appelle Aysel, j’ai de suite pensé à
Hazel dans « Nos étoiles contraires ». Ca ne s’écrit pas de la même
manière, mais le prononcé oui. En fait, je pense que c’est principalement à
cause d’Aysel que je n’ai pas accroché à l’histoire. Je ne l’ai pas trouvé à la
hauteur de l’enjeu. Son caractère ne m’a pas vraiment plus et je l’ai trouvé
gamine. Par moment, j’appréciais ses réflexions. A d’autres occasions elle
était égoïste et ne pensais pas à sa famille. Elle ne pense qu’à son objectif
sans se remettre en question une seule fois, avant l’évènement qui me la rendra
plus attachante. Quant à Roman, je l’ai beaucoup plus aimé qu’Aysel. D’une part
parce qu’on ne sait pas de suite le pourquoi de l’envie du suicide. Et puis ce
bonhomme est plus droit, carré et moins gamin qu’Aysel. Je tenais à dire que les
mamans des deux gosses m’ont beaucoup ému… je craque toujours pour les parents
dans les romans.
.Le rythme est assez
bon. Les chapitres ne sont pas très longs dans le roman. Les événements s’enchainent
bien et l’auteure sait où elle va. Cependant, il y a deux ou trois choses que j’aurai
amenées différemment. Notamment sur le « secret » qu’Aysel cache à
Roman. Ou sur l’évolution de leur relation. Pour amener plus de fluidité et
plus de rythme, j’aurai accéléré certains évènements. Ou ralenti d’autres à l’inverse.
Vous savez quoi, ce qui m’a le plus gêné c’est que pendant ma lecture, je n’arrêtais
pas de me dire : « l’auteure aurait dû écrire du point de vue de
Roman ». Et je suis sur que le roman aurait été davantage touchant et
prenant. Son point de vue aurait été essentiel.
.Le thème traité est
vraiment difficile et je trouve que Jasmine Warga l’a bien traité. De la
dépression au suicide, il n’y a qu’un pas. Et l’auteure retrace bien ce
phénomène à travers ses personnages. Dans un sens c’est ce qui les rend plus
réels à nos yeux. Ils ont de bonnes réflexions sur le sujet du suicide et l’aborder
à deux a été une bonne idée. L’amour, l’espoir, la reconstruction sont aussi
des thèmes abordés de manière intelligente. Et les cent dernières pages sont
celles qui m’ont le plus plu. Le plus tenu en haleine tellement j’avais hâte
que tout explose.
.L’écriture de l’auteure
est simple. Mais elle permet une fluidité du récit indéniable. Après, j’aurai
aimé ressentir davantage de choses en lisant. Moi qui pensais pleurer avec ce
roman, ça n’a pas été le cas. Je regrette par contre les nombreuses coquilles
présentes dans le bouquin… c’est dommage. Vous savez ce que j’ai apprécié aussi,
c’est le thème des sciences. Thème qui va de paire avec le sujet du bouquin. Et
l’auteure étant experte de la physique, ça se voit et c’est agréable. La fin
elle m’a plu, emprunte d’une touche d’espoir et de renouveau. N’oubliez pas que
mon avis est personnel et qu’il n’engage que moi. Si vous voulez tenter ce
livre, n’hésitez pas. Nombreuses sont les blogueuses à avoir aimé « Le
vide de nos cœurs ».
.Ma note : 6,5/10.