Les pages du serpent – Tome 1
de Jessica Cornwell. (Genre :
Thriller ésotérique).
Editions : Michel
Lafon
Prix : 20,95€ (Partenariat)
Année de parution française : 2015
Année de parution originale : 2015
Titre version originale : The Serpent Papers.
Résumé : Barcelone, été 2004 : quatre femmes sont
assassinées, leurs corps, mutilés. Neuf lettres d’un alphabet cryptique ont été
gravées dans leur chair, et leur langue a été coupée. La dernière victime est
Natalia Hernández, star du Théâtre National, filmée le soir du meurtre par une
caméra de surveillance, inanimée dans les bras d’un homme aux cheveux noir
corbeau. Il sera retrouvé noyé quelques jours plus tard.
Barcelone, hiver 2014 :
Anna Verco, une jeune Américaine chercheuse en histoire médiévale, accepte d’aider
l’inspecteur Fabregat, désormais à la retraite mais qui n’a jamais perdu l’espoir
de résoudre l’affaire Hernández. Ensemble, ils reprennent l’enquête. Les
recherches d’Anna mettent bientôt au jour une connexion entre les meurtres et
un texte remontant à l’époque du Christ, écrit dans une langue inconnue : Les Pages du Serpent.
Avant de commencer
cette chronique je voulais m’excuser auprès de Camille et des éditions Michel
Lafon. Il est rare que je ne termine pas un livre, pour être exact c’est mon 2ème
depuis que je tiens mon blog. J’ai beaucoup de choses à dire mais ce sera
surtout en négatif. Je ne sais pas si le livre n’était pas fait pour moi, si je
suis passé à côté ou si c’est vraiment l’histoire qui est compliquée… Parce qu’en
plus la couverture est vraiment très belle, plus que la VO je trouve. Et le
fait que ce soit un thriller ésotérique ça me bottait bien ! Bref je me
suis lancé et j’ai peu à peu décroché pour les 200 pages que j’ai pu lire.
Pourtant tout était
bien parti dans les 70 premières pages. Je pensais que j’allais faire exception
aux personnes qui n’avaient pas aimé. J’ai trouvé ce début intriguant, bien
rythmé et assez oppressant. Il y avait des détails assez poussés au niveau des
meurtres et j’étais curieux de continuer. On fait la rencontre d’Anna, le
personnage principal qui va se retrouver aux côté de l’inspecteur Fabregat pour
finir l’enquête irrésolue. Ce que je relevais de négatif à ce moment là, je me
disais que ça allait être développé un peu plus tard. Je me suis trompé et j’ai
peu à peu déchanté.
En ce qui concerne les
personnages je ne me suis pas du tout attaché à eux. En effet, Anna n’est pas
du tout mise en avant comme il le faudrait. On connaît très peu de choses sur
elle : elle a un don un peu spécial et elle est chercheuse en histoire
médiévale. J’ai beau chercher dans ma mémoire je ne trouve aucun autre élément
la concernant. Sa psychologie est peu développée tout comme son histoire
personnelle. On ne ressent pas le besoin de s’attacher à elle et c’est dommage.
Les personnages qu’on va suivre en 2004, ne sont pas plus attachants. Si on
peut être intrigué par cette succession de meurtres, les personnages eux
passent au second plan. J’en suis le premier déçu…
Pour la première fois
dans une chronique je vais parler de deux rythmes dans le bouquin. Le premier c’est
le rythme de l’histoire. J’ai trouvé que tout était mal organisé, qu’elle ne
permettait pas une lecture optimale pour tout assimiler et tout comprendre. On
va dans le passé, on retourne dans le présent pour retourner dans le passé. J’ai
parfois été perdu dans ce qu’on me racontait. Je ne suis pas auteur, loin de
là, mais j’aurai procédé autrement. J’aurai préféré que Jessica Cornwell nous
parle d’abord du passé pour nous immerger dans l’univers. Et ensuite qu’elle
aborde le présent en développant le personnage d’Anna et l’enquête qui s’ouvre.
Le second rythme que j’aborde c’est l’agencement du récit en lui-même (parties,
chapitres, sous-chapitres). Je trouve que l’auteure a fait ici du bon boulot. Les
chapitres sont essentiellement courts et ça permet d’amener de la fluidité même
si l’histoire ne passionne pas. Ça nous fait en tout cas avancer.
L’univers c’est aussi
un gros problème dans ce bouquin. Je ne sais pas s’il faut des bases en
religion ou en autre chose pour lire ce livre mais alors, j’ai presque rien
compris. On a des éléments par-ci par-là mais on n’a pas toutes les
explications pour optimiser la compréhension. Pourtant je suis sur que cet
univers ésotérique doit être dingue si on le comprend. Plus j’avançais dans ma
lecture et plus je me disais qu’un univers aussi riche devrait être adapté au
cinéma. Je suis sur qu’on comprendrait 10 fois mieux de quoi on parle.
Ce qui m’embête encore
plus c’est que la plume de l’auteure je l’ai adoré. Elle intègre à son bouquin
des descriptions pointilleuses sur les corps des victimes. Il se dégage aussi
une atmosphère un peu pesante, voir oppressante par moment. La plume est
incisive et j’ai accroché. Que vous dire d’autre… je ne vois pas. Je m’excuse
encore auprès de Camille pour cet abandon. Le livre n’était en l’occurrence pas
fait pour moi.
Ma note : Abandon.