Cinq centièmes de seconde de Lois Lowry
(Genre : Contemporain).
Editions : Casterman
Prix : 12,90€ (Partenariat)
Date
de parution française : 30 août 2017
Année
de parution originale : 1977
Titre
version originale : A Summer To Die.
Résumé :
Si Molly est une belle fille rieuse, sa petite sœur, Meg, à treize ans, se sent
terne et sans intérêt. Durant ses vacances à la campagne avec leurs parents,
Meg découvre la photographie avec Will. Bientôt, ce simple divertissement
devient sa passion. Mais Molly, elle, semble épuisée, comme éteinte, au moment
même où sa sœur prend goût à la vie. L’existence de Meg va changer, comme joue
la lumière de l’été dans un sous-bois…
Quand j’ai reçu ce livre, c’était une
surprise totale. Il fait parti de la rentrée littéraire des éditions Casterman.
Au départ, je me suis dit qu’il allait passer à la trappe avec ma PAL qui fait
trois mètres de hauteur. Finalement, comme il est court et que c’est écrit
assez gros, je lui ai laissé sa chance. Il faut aussi dire que j’apprécie
particulièrement cette couverture mystérieuse (et avec un touché velouté) !
Le résumé m’a lui aussi convaincu ! Au final, je suis ressorti conquis par
ma lecture.
Ce que j’ai apprécié c’est qu’on attaque
le roman directement au début des vacances de Molly et Meg. Cela nous laisse
donc tout le récit pour découvrir ce qu’il va se passer. J’ai aimé cette entrée
en matière. Cette façon de narrer les choses, de les apporter au lecteur et de
les lui faire comprendre. Je me suis vite immergé dans le récit… et en plus
avec une facilité déconcertante. Plus j’avançais dans l’histoire et plus je
voulais savoir pourquoi une sœur s’éteignais, alors que l’autre commençait à s’ouvrir.
Meg est un personnage auquel je me suis
beaucoup attaché. Elle a beau avoir 13 ans, elle est d’une très grande maturité.
En découvrant ses réflexions et son évolution, je me suis étonné à penser qu’en
fait elle était presque majeure. Pourtant sa fraîcheur nous fait redescendre
les pieds sur terre. C’est fou de découvrir une Meg qui s’ouvre petit à petit.
Au contact de Will, et avec sa passion de la photographie, c’est une fleur qui
s’épanouie. On la sent plus sereine, plus contente de profiter de la vie et ça
fait un bien fou à voir. De l’autre côté il y a Molly, la grande sœur belle et
populaire… très ordonnée et un peu psychorigide. A l’inverse de Meg, elle va
peu à peu se replier sur elle-même. Au début il y a quelques symptômes puis des
choses qu’on ne voit pas forcément arriver. Il faut vraiment les découvrir pour
comprendre ces opposés. Ensuite il y a Will, les parents des sœurs et le couple
de voisin. Chacun joue un rôle précis dans cette histoire. Les parents sont
touchants, le couple amène du renouveau et Will, c’est la connaissance.
Le rythme de l’histoire est bon. Des
dialogues et de l’introspection bien dosés, des chapitres de taille normale et
surtout de la curiosité. Parce qu’avec ce livre, il n’y a pas forcément de l’action
au 1er sens du terme. On est dans le ressenti, dans les détails, les
moments partagés, la passion d’une activité ou encore les souvenirs. Il faut
aimer les lectures assez mélancoliques, douces et subtiles… bien que l’histoire
au fond soit quand même déchirante. Et pour une raison inconnue, j’ai toujours
été sur mes gardes.
Derrière ce récit, il y a de beaux
messages transmis par l’auteur et des valeurs essentielles. Parce que même si
ce roman est sorti en 1977 en VO, il est toujours d’actualité. On parle de
famille, de liens dans une fratrie, des différences et des ressemblances. Mais
aussi des passions qui nous font du bien, de la découverte de l’inconnu et de l’apprentissage
d’un vécu. C’est aussi l’espoir qu’on peut porter en nous pour une cause qui
nous tient à cœur… et surtout ces choses qui nous échappent lorsqu’on ne sait
pas pourquoi elles nous touchent.
Lois Lowry écrit très bien, on ne peut
pas le nier. C’est peut-être pour ça que j’ai eu l’impression d’avoir une Meg
plus âgée que ses 13 ans. Mais ça ne m’a pas dérangé. Au contraire j’ai trouvé
que ça apportait une profondeur au récit. De plus, c’est un style très visuel
que j’ai découvert. Parce que lorsqu’on parle de photo, il y a forcément des
poses, des ambiances… et j’ai totalement su ressentir ça. Pas spécialement de
défauts pour ce roman. C’est juste que je n’ai pas eu un coup de cœur pour
mettre une note encore plus haute. En tout cas, jetez-vous dessus, vous n’allez
pas être déçus !
Ma
note : 8,5/10.
Merci à Agnès et aux éditions Casterman
pour ce partenariat !