Nos dernières chroniques...

Nos dernières chroniques...


mardi 17 mars 2015

Chronique journalistique : Ma compagne, mon bourreau de Maxime Gaget


Ma compagne, mon bourreau de Maxime Gaget. (Genre : Témoignage).

Editions : Michalon
Prix : 17€
Année de parution originale : 2015

  .Résumé : Ils sont de grands oubliés, représentent un non-dit au coeur du tabou de la violence conjugale : les hommes battus. Leur parole est souvent tournée en dérision, niée. Maxime Gaget connaît bien cette solitude, ce désarroi face à une brutalité méconnus et ignorée. Un témoignage unique, courageux et poignant qui lève le voile sur l'autre visage de la violence conjugale.


Société
Les hommes battus : les grands oubliés des violences conjugales
Maxime Gaget a sorti son livre le 12 février, en homme victime de coups, il livre son expérience douloureuse.
« J’ai été marqué au fer rouge, choqué par cette violence insensée. La mort a bien failli me rattraper ». Maxime Gaget, 37 ans, auteur du livre « Ma compagne, mon bourreau », n’épargne pas le lecteur dans ses déclarations. Son ouvrage est publié aux éditions Michalon le 12 février 2015. Au sein de ce témoignage, il relate sans crainte sa douloureuse expérience en temps qu’homme battu. Un statut difficile à faire prévaloir quand la société fait le parallèle entre l’homme et la virilité.

Maxime est développeur en informatique et parle pour la première fois à son futur bourreau Nadia, (son nom a été modifié dans le livre), sur un tchat en 2007. Dès la première rencontre, un sentiment interpelle le jeune homme. « Quelque chose m’ordonne de prendre mes jambes à mon cou et de filer loin d’ici, de fuir ». Jusqu’à son emménagement chez elle, la litote reviendra sans cesse : « […] toujours ce même sentiment m’ordonnant de prendre mes jambes à mon cou ! » Il avouera lui-même qu’ « il y a quelque chose d’étrange, de magnétique, d’irrationnel dans cette attirance ». Un béguin qui aurait pu lui coûter la vie.

Pendant 17 mois, pour Maxime, l’appartement de Nadia est « sa prison de souffrance, de rage, de colère, de peines et de douleurs ». Elle sait parfaitement l’isoler de relations amicales et professionnelles. Sa carte bleue personnelle lui est confisquée. Son téléphone portable est brisée contre un mur. A cause de retards répétés, il le confie : « je suis licencié ». « Depuis que je suis avec elle, je ne parviens plus à être lucide », avoue-t-il presque avec honte. En plus de l’emprise psychologique, les coups ne tardent pas à pleuvoir. Des fois sans la moindre raison apparente.

« Pourquoi a-t-elle fait ça ? Qu’est-ce qui, dans son esprit, a justifié d’en venir aux mains ? » Incompréhension, questionnement et introspection. Trois mots qui qualifient Maxime lors des violences de son bourreau. A cause de « verrous psychologiques » et d’une éducation qui l’ « interdit de lever la main sur une femme », il reste sans agir. Nadia repousse sans cesse la faute sur sa victime : « Si tu ne m’avais pas cherchée, je ne t’aurai pas envoyé à l’hosto, tout ça c’est de ta faute ! » Les jours, les mois passent et la vie de Maxime devient une « longue et douloureuse servitude ». A force de se faire battre, il ne réagit plus aux agressions. Ainsi, Nadia redouble de violence à son égard : « […] bien souvent, je finis avec un nombre conséquent d’hématomes aux visages, le nez en sang, des bleus, des cocards dans tous les sens ». Cloison nasale cassée, oreille déchirée, pommette lacérée et crane criblé de coups.

En 2009, le calvaire s’arrête. Après une partielle reconstruction psychologique et des opérations, une instruction s’ouvre. Un procès sera tenu contre Nadia. « Je n’aspire qu’à construire ma vie : avoir un travail, une maison, une femme, des enfants ». Et on lui souhaite sincèrement.

dimanche 15 mars 2015

Chronique : Les amours de Lara Jean - Tome 1 : A tous les garçons que j'ai aimés... de Jenny Han


Les amours de Lara Jean – Tome 1 : A tous les garçons que j’ai aimés… de Jenny Han. (Genre : Jeunesse, Romance).

Editions : Panini
Prix : 16€ (Partenariat)
Année de parution française : 2015
Année de parution originale : 2014
Titre version originale : To all the boys I’ve loved before, Book 1.

  .Résumé : Lara Jean écrit des lettres d’amours… mais elle ne les envoie pas. Lorsqu’elle est amoureuse, Lara Jean Song écrit une lettre à celui qu’elle aime, qu’elle cache ensuite dans une boîte à chapeau que sa mère lui a offerte… Un jour, elle découvre que ses lettres ont été envoyées à son insu. Lara va alors devoir faire face à tous ses amours du passé : son premier baiser, son amour de vacances, et même le petit ami de sa sœur, Josh. Malgré la confusion, elle commence à entrevoir qu’elle peut tirer quelque chose de bon dans cette mésaventure…


  .Jenny Han était pour moi une auteure inconnue au bataillon de ma vie de lecteur. J’ai bien entendu parler de ses autres livres, notamment la série qu’elle a écrit avec Siobhan Vivian : « Le Pacte ». J’ai le premier tome dans ma PAL et là… je me dis que j’aurai du l’en sortir plus tôt ! Parce que le premier tome de « Les amours de Lara Jean » a été une très belle découverte. La couverture est identique à celle de la VO et je trouve que les éditions Panini ont bien fait de la garder. Le résumé était alléchant, était du moins original. J’ai passé avec ce roman une excellente lecture !

  .Le début m’a plu dès que j’ai lu les premières lignes. Je me suis senti en adéquation avec le roman, avec ce qu’on me narrait. Il y a eu le petit feeling qui a fait qu’on ne peut pas s’arrêter de lire. L’auteure débute avec une présentation de ses personnages, fait état de la situation familiale de Lara Jean tout en avançant prudemment dans son histoire. Et du commencement à la fin, on va se rendre compte que le début sera totalement remis en question… et cette non linéarité dans le récit m’a plu.

  .Les personnages sont vraiment intéressants. Les trois sœurs Song sont très attachantes tout comme leur papa. Cette petite famille a du faire face à la perte de la maman et je trouve qu’ils s’en sont remarquablement sortie. Margot l’aîné a pris le rôle de la maman tout en apprenant à Lara Jean et à Kitty, la cadette. Les trois sœurs ont des caractères différents qui se complètent assez bien. Margot est le genre de fille qui essaie de tout faire parfaitement. En montrant l’exemple, elle veut être une fille mature et adulte. Lara Jean, notre personnage principal, est plus timorée, plus stressé, plus dans la remise en question aussi. C’est une personne ultra sensible qui se fourrera dans des situations incroyables. Kitty m’a beaucoup plu. C’est le petit personnage peste ou chouchou que l’on adore. Tempérament de feu, elle ne se laissera pas marcher sur les pieds par ses deux sœurs et c’est top ! Il y a enfin les personnages masculins comme Josh ou Peter. Je vous laisse les découvrir.

  .Le rythme est assurément bon. Les chapitres sont courts et puis le roman est écrit super gros ! Donc on tourne les pages sans s’en rendre compte. Il se passe aussi beaucoup de choses. On va en apprendre beaucoup sur les amours passés de Lara Jean et sur ce qu’elle ressent encore pour ces jeunes garçons. Ce qui m’a surtout étonné c’est que sans expérience, elle puisse parler d’amour. Comme si elle avait eu cinq coups de foudre ! C’est marrant mais déstabilisant aussi. Derrière cette histoire de lettre on va se rendre compte que le fond est beaucoup plus creusé qu’il en a l’air.

  .Parce que Jenny Han a décidé d’aborder l’amour certes mais aussi tous les à côtés. On a le volet familial : le problème lorsqu’une sœur par à l’étranger pour les études. Le manque, les secrets, le devoir d’être à la hauteur… Le volet amical du lycée et surtout celui de l’amour. Je l’ai trouvé bien traité. Notamment parce que l’auteure fait intervenir différents acteurs et ne se focalise pas sur les deux personnes du couple. Ainsi, elle met en avant les ragots du lycée lorsqu’un couple se met ensemble. Les jalousies que peut faire naître la relation, le développement de sentiments parfois inattendus, les trahisons ou encore la confiance en l’un et en l’autre. Des thèmes abordés avec subtilité et délicatesse mais avec une réelle profondeur.

  .L’écriture de Jenny Han ne casse pas trois pattes à un canard. Elle est simple, sans prise de tête mais avec ce registre là, on s’y attend et c’est efficace. Je me suis vraiment étonné à me prendre d’affection pour les personnages et à réellement ressentir ce qu’ils pouvaient endurer. J’ai même versé ma petite larme vers la fin. Cependant, je regrette la prévisibilité de l’auteure de celui qui a envoyé les lettres de Lara Jean. L’auteure noie bien le poisson, mais ne l’a pas tué. Une très bonne découverte, un très bon premier tome… j’ai hâte de connaître la suite, parce que l’évolution des sentiments de Lara Jean me rend vraiment curieux de savoir ce qu’il en est.

.Ma note : 8/10.

Merci à Babelio et aux éditions Panini pour ce partenariat !