Le livre des Baltimore de
Joël Dicker.
(Genre :
Contemporain).
Editions :
Editions de Fallois / Paris
Prix : 22€
Date de parution originale : 30 septembre 2015
Résumé : Jusqu’au jour du Drame, il y avait deux
familles Goldman. Les Goldman-de-Baltimore et les Goldman-de-Montclair. Les
Goldman-de-Montclair, dont est issu Marcus Goldman, l’auteur de « La Vérité sur l’Affaire Harry
Québert », sont une famille de la classe moyenne, habitant une petite
maison à Montclair, dans le New Jersey. Les Goldman-de-Baltimore sont une
famille prospère à qui tout sourit, vivant dans une luxueuse maison d’une
banlieue riche de Baltimore, à qui Marcus vouait une admiration sans borne.
Huit ans après le Drame, c’est l’histoire de sa famille que Marcus Goldman
décide cette fois de raconter, lorsqu’en février 2012, il quitte l’hiver
new-yorkais pour la chaleur tropicale de Boca Raton, en Floride, où il vient
s’atteler à son prochain roman.
Je dois vous avouer que
j’avais d’immenses a priori sur ce livre et sur l’auteur en général. Je pensais
que cette littérature n’était pas faite pour moi. Que l’histoire que j’allais
trouver allait être compliquée. Surtout, que le style de l’auteur ne me
conviendrait pas. Une fois que je me suis retrouvé ave le livre en main, je
n’ai pas pu reculer. L’avis positif de mon binôme Guillaume (
ICI), m’a
convaincu que ça pourrait me plaire. En fait, l’aspect du roman m’a donné tous
ces a priori. Au final, l’intérieur m’a transporté et ému. J’ai adoré
l’histoire comme jamais je n’aurais pensé pouvoir l’apprécier.
Dès le début, le style
de Joël Dicker me plaisait. Même si c’est écrit petit, j’ai vu que j’avalais
les pages les unes après les autres. Cela m’a rassuré et j’ai continué ma
lecture. L’auteur propose une narration en alternant les périodes dans lesquelles
on rencontre notre protagoniste, Marcus. J’ai vraiment adoré cette construction.
L’histoire était plus intéressante et plus aboutie. J’ai de suite voulu savoir
ce qui allait se passer avec ces deux familles. Surtout qu’on sait dès le
départ qu’il y a eu un Drame.
L’auteur a réussi à
nous planter un décor exceptionnel. Dans ce décor, il amène des personnages
hauts en couleurs que j’ai adoré découvrir. Ce ne sont pas de simples
personnages, j’ai eu l’impression qu’ils étaient vraiment réels. Que si je me
rendais à Baltimore, j’aurai pu les rencontrer véritablement. La véritable
force de Joël Dicker réside dans le travail de ses personnages. Ils sont
approfondis au maximum. De telle sorte qu’il tire en chacun d’eux leurs forces
et leurs faiblesses. De telle sorte que le lecteur sache exactement comment
untel réagirait à une situation donnée. Je me suis fortement attaché à tout ce
panel extraordinaire d’hommes et de femmes : Woody, Hillel, Marcus,
Alexandra et leurs parents. Je ne vous en dis pas plus sur eux. Ce sont des
personnages à découvrir, à apprécier leur caractère et leur évolution.
Le roman fait 476
pages, mais je n’ai pas vu le temps passer. L’auteur crée une ambiance autour
de cette famille dont on ne peut pas se dépêtrer. On est obligatoirement plongé
au cœur du récit et la curiosité autour du Drame nous pousse à continuer. Le
roman monte crescendo. Joël Dicker remonte aux prémices de ce qui a forgé les
deux familles. A l’origine de la rencontre entre Woody et Hillel et de leur
amitié. On pourrait penser que toutes ces explications forment des longueurs…
mais pas du tout. Bien au contraire, on est tellement impliqué dans les
différentes temporalités qu’on oublie le présent. Les explications deviennent
donc le ciment pour nous permettre de comprendre les évolutions des
personnages.
Là où l’auteur fait
fort, c’est qu’il raconte une réelle histoire de A à Z. Comme je l’ai dit
précédemment, comme si la famille Goldman avait vraiment existé. A travers le
récit, on trouve des messages très intéressant. Le livre parle de harcèlement
scolaire, de violences faites aux femmes, de jalousie, d’amitié, d’amour. Mais
le message le plus important : regarder ce qu’on a chez soi avant d’être contemplatif
de ce qu’il y a chez les autres. Tous les enfants sont admiratifs de ce qu’ils
n’ont pas. Mais en grandissant on se rend compte qu’on est bien mieux chez nous
qu’en face. C’est ce que je retire de ma lecture. Les émotions sont aussi
beaucoup présentes : j’ai ri, j’ai failli pleurer par la tristesse et la
dureté de certains passages. Et puis toujours cette curiosité par rapport au
Drame.
Le style de Joël Dicker
est accessible à n’importe qui. Ses descriptions des lieux, des personnages, de
l’atmosphère de cette famille sont très bien faites. C’est un auteur qui a un
vrai talent de conteur. On se sent absorbé dans le récit. On a toujours envie
d’y retourner même si on sait que l’histoire finira par devenir triste. La fin
est vraiment très bien trouvée. Je l’ai adorée ! Toutes ces explications
sur la famille, les envies des uns et des autres, les complications qu’il peut
y avoir. Cette jalousie maladive et excessive, cette fraternité, ces mensonges.
Un véritable roman sur une période de vie, de doutes et de révélations. Je vous
recommande vivement ce livre qui se révèle être pour moi, une très bonne
surprise.
Ma note : 8,5/10.