Nos dernières chroniques...

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mercredi 9 mars 2016

*Vidéo* : Book Haul #35 : Février 2016


Salut les amis !

Et non vous ne rêvez pas, c'est bien une nouvelle vidéo disponible sur la chaîne :D En plus un book haul avec toutes les acquisitions, achats et cadeaux que j'ai eu durant février ! Autant vous dire que j'en ai déjà lu pas mal... et il y a du très bon ;) Comme vous pouvez le voir : nouvelle coupe et nouvelles lunettes ! Ça change hein ^^ Vous en pensez quoi ? Bon visionnage !

Enjoy <3

Les livres déjà lus :
   
 

Les services de presse non lus :
  

Les cadeaux :
 

mardi 8 mars 2016

Chronique : Cité 19 - Livre 1 : Ville noire de Stéphane Michaka


Cité 19 – Livre 1 : Ville noire de Stéphane Michaka.
(Genre : Thriller, YA).

Editions : Pocket Jeunesse
Prix : 16,90€
Date de parution originale : 7 octobre 2015

  Résumé : Que faisait le père de Faustine à minuit au sommet de la tour Saint-Jacques ? Et qui l’a précipité dans le vide ? Convoquée pour identifier le corps, Faustine ne reconnaît pas les mains de son père. Persuadée qu’il a été kidnappé par une secte mystérieuse, elle se lance sur la piste d’un inquiétant personnage. Elle suit l’homme dans une station de métro, trébuche, perd connaissance et se réveille… 150 ans plus tôt !


  « Cité 19 » est un bouquin qui m’a attiré par sa phrase d’accroche : « Pour échapper au pire… elle se réveille il y a 150 ans ». Les voyages dans le temps sont un genre de lecture que j’adore. Quand l’aspect historique est bien décrit et qu’en plus on peut apprendre des choses… je dis oui. La 4ème de couverture nous promet un récit qui mêle thriller, science-fiction et Histoire. Il n’en fallait pas plus pour me convaincre. La couverture est aussi magnifique. Pocket Jeunesse a réalisé un très beau travail éditorial. Au final, j’ai passé un très bon moment de lecture.

  Avec le chapitre 1, on est de suite intrigué par ce qu’il se passe. Cet homme qui se retrouve sur les lieux d’un pseudo rendez-vous. Ce guet-apens tendu par des personnes qu’il ne connaît pas. Et le mystère autour d’une mort aux pieds de la tour Saint-Jacques. Le lecteur se sent curieux de savoir ce qu’il s’est passé. Stéphane Michaka dans le chapitre 2 commence à planter son décor. Il nous présente Faustine, ses amis et ses passions. Pour notre plus grand bonheur, on se retrouve vite 150 ans plus tôt.

  Faustine m’a énormément plu. Si c’est un personnage bien travaillé dans le présent, je regrette qu’on ne la connaisse pas plus dans son enfance. J’aurais aimé avoir quelques souvenirs de Faustine avec son père, Louis. Mis à part au début, on ne reverra pas Louis de tout le roman. A travers les yeux de Faustine il aurait été intéressant de le découvrir. Sinon notre protagoniste m’a plu par son intelligence, son courage, sa force de caractère et par son intrépidité. J’ai adoré sa manière de penser et ses réflexions. Peut-être que sa sensibilité est sa faiblesse. J’ai peur qu’elle ne se perde dans sa quête si elle commence à s’attacher à d’autres personnes. Mais c’est une jeune fille vraie et sincère dans ses démarches. Il y a d’autres personnages, mais je vous laisse les découvrir. Je pense que vous serez surpris par qui ils sont.

  Le rythme est très intéressant. Faustine n’arrête pas de bouger : au départ dans le Paris moderne puis dans le Paris du Second Empire. On se prend au jeu de l’enquête, de ces meurtres bizarres et horribles. Pour Faustine, se fondre dans la société du Second Empire n’est pas une mince affaire. Pour accélérer le rythme dans la 2ème partie, Stéphane Michaka a apporté un nouvel élément à l’histoire. Un autre point de vue (que je garderai secret), qui m’a totalement surpris. Tout cela s’ajoute à des chapitres courts, une écriture descriptive et beaucoup de dialogues. Autant dire que ça déménage.

  Là où j’ai été conquis c’est par l’aspect historique du roman. Grâce aux connaissances de Faustine, c’est comme si j’apprenais des éléments de l’histoire. Un cours d’histoire plus amusant. On s’imagine parfaitement les travaux haussmanniens, la différence entre le peuple et la noblesse. La condition des femmes est aussi abordée tout comme les prémices de certains métiers. Je m’y suis cru et c’est tant mieux. Le côté historique mêlé à l’enquête de Faustine est bien réalisé. L’auteur tient le lecteur en haleine de ce côté-là. On fait des hypothèses, on cherche à connaître le coupable… sans jamais être vraiment sur la piste. Et que dire du côté science-fiction. Je m’attendais à un banal voyage dans le temps : l’auteur va beaucoup plus loin. Je n’ai pas toutes les réponses à mes questions mais cet aspect est très intéressant.

  Si j’ai aimé le côté descriptif de la plume de Stéphane Michaka, je regrette que son style manque parfois de fluidité. Il m’est arrivé de relire certaines phrases. Cela n’empêche pas le lecteur d’avancer attention ! La narration à la 3ème personne amène un récit riche. La fin est assez frustrante. On laisse deux personnages dans des situations assez critiques. J’ai hâte de lire le tome 2. Le livre 1 de « Cité 19 » est un tome d’introduction qui pose de réelles et solides bases. On est ancré dans le récit, on sait où on va mais on ressort frustré par ce manque de réponses. Dans tous les cas, Faustine vous ravira par son intelligence et le côté science-fiction historique ne pourra que vous surprendre.

Ma note : 8/10.

lundi 7 mars 2016

Chronique : Les gens heureux lisent et boivent du café d'Agnès Martin-Lugand


Les gens heureux lisent et boivent du café d’Agnès Martin-Lugand.
(Genre : Contemporain).

Editions : Pocket
Prix : 6,30€
Date de parution originale : 5 juin 2014

  Résumé : Diane a brusquement perdu son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l’exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l’existence. Afin d’échapper à son entourage qui l’enjoint à reprendre pied, elle décide de s’exiler en Irlande, seule. Mais, à fuir avec acharnement la vie, elle finit par vous rattraper…


  En décidant de lire ce bouquin, je savais que je ne prenais pas de risque. Ayant déjà lu « Entre mes mains le bonheur se faufile » de la même auteure, je connaissais le potentiel. Ce roman m’a toujours attiré. Ne serait-ce que par son titre, sa couverture ou par les avis élogieux qu’il a eu. Il faut dire que le visuel du livre est aguicheur. Le titre lui… est comme une promesse qu’on nous chuchoterait à l’oreille. Au final, j’ai passé un excellent moment de lecture.

  Le lecteur est mis au pli dès le départ. On connait la situation de Diane et l’événement tragique subit par sa famille. L’auteur ne fait pas dans la dentelle au niveau des sentiments. On se les prend en pleine tête dans les premiers chapitres. L’auteure plante le décor tout en faisant part au lecteur des choix de Diane. Ceux qui sont parvenus après l’accident. Jusqu’à une décision clef de notre protagoniste, qui va nous rendre curieux pour la suite.

 Diane est un personnage auquel je me suis beaucoup attaché. La perte de sa famille, l’incompréhension de ses parents face à ses choix et sa solitude la rendent touchante. On se met à sa place, on s’identifie à elle et on essaie de ressentir ce gouffre qui s’est insinué au creux de son cœur. Si Diane est déchirée par cet événement, au fil du roman on va sentir une femme forte et plein de caractère. Son évolution, sa « reconstruction » est incroyable. Ses mots peuvent parfois être durs, blessant et cassant. Mais on aurait tous réagi de la même manière. Edward comment dire ? Est-il possible de détester un personnage à ce point ? Parce que là, Agnès Martin-Lugand nous a pondu un homme odieux. Bizarrement, Diane va peu à peu remonter la pente auprès de lui. Mais la perte de vitesse aura vite fait de la faire redescendre de la pente.

  Le rythme de l’histoire s’enchaîne bien. Même si les chapitres sont parfois longs, la narration à la première personne et les dialogues permettent d’obtenir de la fluidité. Je regrette parfois que l’auteure ait fait des petits bonds dans le temps (une semaine à quelques mois), sans l’écrire avant d’entamer un chapitre. Cela aurait permis au lecteur d’être directement informé. Sinon, avec l’intensité des sentiments et l’avancement de l’histoire : on ne peut pas s’ennuyer. En même temps, le roman fait seulement 285 pages. L’auteure se doit d’avancer vite et bien.

  Le thème de l’histoire peut être évocateur pour la plupart d’entre nous. La reconstruction d’une personne après un drame. Les sentiments éprouvés sur le moment et la prise de conscience de la perte… tout est bien décrit. Dans ce roman la réalité est criante. Rien n’est sur-joué, rien n’est faux. Les sentiments sont décrits avec parcimonie, justesse et intensité. Les choix que prend l’auteure concernant Diane sont censés et vrais. Ce sont des situations dans lesquelles ont pourrait se retrouver. Le roman nous pousse à réfléchir et c’est tout ce qui compte.

  Avec ce roman, j’ai retrouvé l’authenticité et la sincérité de la plume d’Agnès Martin-Lugand. C’est tout ce que j’aime avec les auteurs français, du vrai. Comme s’ils se livraient, comme s’ils se mettaient à nu pour leur lecteur, grâce à leurs histoires. Même si on ne s’attend pas à cette fin, je la comprends amplement. Elle est réfléchie et raisonnée, tout comme le sont les choix de Diane. Je me réjouis sincèrement de lire la suite de ce roman. De retrouver Diane et les autres personnages. Pour savoir si elle réussira sa reconstruction, avant que la vie ne frappe à sa porte une nouvelle fois.

Ma note : 8/10.

dimanche 6 mars 2016

Chronique : Le livre des Baltimore de Joël Dicker


Le livre des Baltimore de Joël Dicker.
(Genre : Contemporain).

Editions : Editions de Fallois / Paris
Prix : 22€
Date de parution originale : 30 septembre 2015

  Résumé : Jusqu’au jour du Drame, il y avait deux familles Goldman. Les Goldman-de-Baltimore et les Goldman-de-Montclair. Les Goldman-de-Montclair, dont est issu Marcus Goldman, l’auteur de « La Vérité sur l’Affaire Harry Québert », sont une famille de la classe moyenne, habitant une petite maison à Montclair, dans le New Jersey. Les Goldman-de-Baltimore sont une famille prospère à qui tout sourit, vivant dans une luxueuse maison d’une banlieue riche de Baltimore, à qui Marcus vouait une admiration sans borne. Huit ans après le Drame, c’est l’histoire de sa famille que Marcus Goldman décide cette fois de raconter, lorsqu’en février 2012, il quitte l’hiver new-yorkais pour la chaleur tropicale de Boca Raton, en Floride, où il vient s’atteler à son prochain roman.


  Je dois vous avouer que j’avais d’immenses a priori sur ce livre et sur l’auteur en général. Je pensais que cette littérature n’était pas faite pour moi. Que l’histoire que j’allais trouver allait être compliquée. Surtout, que le style de l’auteur ne me conviendrait pas. Une fois que je me suis retrouvé ave le livre en main, je n’ai pas pu reculer. L’avis positif de mon binôme Guillaume (ICI), m’a convaincu que ça pourrait me plaire. En fait, l’aspect du roman m’a donné tous ces a priori. Au final, l’intérieur m’a transporté et ému. J’ai adoré l’histoire comme jamais je n’aurais pensé pouvoir l’apprécier.

  Dès le début, le style de Joël Dicker me plaisait. Même si c’est écrit petit, j’ai vu que j’avalais les pages les unes après les autres. Cela m’a rassuré et j’ai continué ma lecture. L’auteur propose une narration en alternant les périodes dans lesquelles on rencontre notre protagoniste, Marcus. J’ai vraiment adoré cette construction. L’histoire était plus intéressante et plus aboutie. J’ai de suite voulu savoir ce qui allait se passer avec ces deux familles. Surtout qu’on sait dès le départ qu’il y a eu un Drame.

  L’auteur a réussi à nous planter un décor exceptionnel. Dans ce décor, il amène des personnages hauts en couleurs que j’ai adoré découvrir. Ce ne sont pas de simples personnages, j’ai eu l’impression qu’ils étaient vraiment réels. Que si je me rendais à Baltimore, j’aurai pu les rencontrer véritablement. La véritable force de Joël Dicker réside dans le travail de ses personnages. Ils sont approfondis au maximum. De telle sorte qu’il tire en chacun d’eux leurs forces et leurs faiblesses. De telle sorte que le lecteur sache exactement comment untel réagirait à une situation donnée. Je me suis fortement attaché à tout ce panel extraordinaire d’hommes et de femmes : Woody, Hillel, Marcus, Alexandra et leurs parents. Je ne vous en dis pas plus sur eux. Ce sont des personnages à découvrir, à apprécier leur caractère et leur évolution.

  Le roman fait 476 pages, mais je n’ai pas vu le temps passer. L’auteur crée une ambiance autour de cette famille dont on ne peut pas se dépêtrer. On est obligatoirement plongé au cœur du récit et la curiosité autour du Drame nous pousse à continuer. Le roman monte crescendo. Joël Dicker remonte aux prémices de ce qui a forgé les deux familles. A l’origine de la rencontre entre Woody et Hillel et de leur amitié. On pourrait penser que toutes ces explications forment des longueurs… mais pas du tout. Bien au contraire, on est tellement impliqué dans les différentes temporalités qu’on oublie le présent. Les explications deviennent donc le ciment pour nous permettre de comprendre les évolutions des personnages.

  Là où l’auteur fait fort, c’est qu’il raconte une réelle histoire de A à Z. Comme je l’ai dit précédemment, comme si la famille Goldman avait vraiment existé. A travers le récit, on trouve des messages très intéressant. Le livre parle de harcèlement scolaire, de violences faites aux femmes, de jalousie, d’amitié, d’amour. Mais le message le plus important : regarder ce qu’on a chez soi avant d’être contemplatif de ce qu’il y a chez les autres. Tous les enfants sont admiratifs de ce qu’ils n’ont pas. Mais en grandissant on se rend compte qu’on est bien mieux chez nous qu’en face. C’est ce que je retire de ma lecture. Les émotions sont aussi beaucoup présentes : j’ai ri, j’ai failli pleurer par la tristesse et la dureté de certains passages. Et puis toujours cette curiosité par rapport au Drame.

  Le style de Joël Dicker est accessible à n’importe qui. Ses descriptions des lieux, des personnages, de l’atmosphère de cette famille sont très bien faites. C’est un auteur qui a un vrai talent de conteur. On se sent absorbé dans le récit. On a toujours envie d’y retourner même si on sait que l’histoire finira par devenir triste. La fin est vraiment très bien trouvée. Je l’ai adorée ! Toutes ces explications sur la famille, les envies des uns et des autres, les complications qu’il peut y avoir. Cette jalousie maladive et excessive, cette fraternité, ces mensonges. Un véritable roman sur une période de vie, de doutes et de révélations. Je vous recommande vivement ce livre qui se révèle être pour moi, une très bonne surprise.

Ma note : 8,5/10.