La loi du dôme – Tome 1
de Sarah Crossan.
(Genre : YA,
Dystopie).
Editions : Bayard
Prix : 16,90€ (Partenariat)
Date de parution française : 13 janvier 2016
Année de parution originale : 2012
Titre version originale : Breathe, Book 1.
Résumé : Les arbres ont été éliminés de la Terre et l’oxygène
s’est raréfié, provocant des millions de morts… Les survivants ont été
rassemblés sous le Dôme, sorte de bulle protectrice où un nouvel ordre s’est
constitué autour d’un État totalitaire et d’une société, Respirer Inc qui
contrôle l’air que les habitants respirent. Tout en haut de l’échelle sociale,
se trouvent les Premiums. Riches et en bonne santé, ils méprisent les
Auxiliaires, trop pauvres pour payer un impôt sur l’oxygène et donc contraints
de survivre avec le peu d’air qu’ils respirent…
Lorsque j’ai su la
parution de ce bouquin, j’ai été ravi. Cette dystopie a 4 ans, pourtant elle
est passée à côté des maisons d’édition françaises. Bayard a fait le choix de
la publier et a bien fait. J’avais hâte de voir ce que ce bouquin avait dans le
ventre. Hâte de voir aussi les thèmes qu’il abordait. Je savais que cette
dystopie portait sur la raréfaction de l’air. Ça m’a suffit à être curieux. La
couverture est je dois dire vraiment belle. Elle reflète très bien l’univers et
les images qu’on peut en avoir. Au final, j’ai passé un très bon moment de
lecture.
Dès le début je me suis
senti impliqué dans la lecture. On va faire la rencontre d’Alina et d’Abel, des
rebelles. Ils vont tenter de dérober un bout d’arbre… étrange non ? Si on
ne comprend pas pourquoi on le saura très vite. Sarah Crossan commence son
histoire dans le dôme. Cette bulle de verre protégeant les habitants du manque
d’air que subit la planète. Très vite on passe à un autre personnage, Béa, et
encore à un autre, Quinn. Notre curiosité est titillée parce qu’on a envie de
savoir ce que ces personnages ont en commun. Pourquoi l’auteure les place en
tant que protagoniste ? Donc on lit, sans jamais plus s’arrêter.
J’ai adoré les
personnages même s’il y en a trois placés au cœur du récit. Alina c’est la
rebelle, celle qui désapprouve les lois du dôme. Elle est franche, combative et
forte. Elle fera tout pour faire éclater la vérité aux habitants du dôme. Sa
faiblesse, elle n’est qu’un pion face à une politique oppressant ses citoyens.
Béa et Quinn sont deux meilleurs amis. Béa est une Auxiliaires (caste basse de
la société) alors que Quinn est un Premium (caste haute). La faiblesse de Béa,
c’est son amour pour Quinn. Mais c’est ce qui en fait également sa force, elle
la tire de ce jeune homme. Béa est intelligente, réfléchi et fidèle à ses
proches. Quinn est un jeune homme protecteur et généreux. Droit dans ses
baskets et aussi courageux. Le problème c’est que Quinn et Béa ont des œillères.
Alina sera là pour leur faire ouvrir les yeux. Trois personnages bien
construits et approfondis. Ils ont chacun leur personnalité et chacun va
apprendre de l’expérience de l’autre. Ils sont très différents mais se complètent
à merveille dans le roman.
Le rythme est très
intéressant et l’auteure joue très bien avec. Déjà, l’alternance des points de
vue donne une vraie richesse à l’intrigue et à l’histoire. Sarah Crossan permet
de développer les différents points de sa dystopie avec chacun des personnages.
De plus, les chapitres sont très courts et amènent une fluidité au récit. Le
rythme se trouve d’autant plus renforcé parce qu’on ne cesse de bouger. On est
dans le dôme, à l’extérieur, à la recherche d’un endroit tenu secret… On est
emporté par ce que ressentent les personnages. L’auteur ne les épargne pas. On
est sur nos gardes parce qu’ils vivent avec des conditions difficiles. Et au
fur et à mesure de ce tome 1, on apprend réellement des choses. Ce n’est pas qu’un
tome d’introduction, il est assez riche en découvertes et en rebondissements.
L’univers m’a
totalement plu. J’ai adhéré au thème choisi par l’auteure : parler de l’air
qu’on respire. Je me suis souvent questionné sur ce qu’on deviendrait si l’air
venait à manquer. L’auteure donne un aperçu, peut-être une réponse, et pour moi
elle tient la route. J’ai adoré le développement de la dystopie. Les raisons de
la création du dôme et de la société Respirer Inc sont plausibles. Elle donne
des explications sur le passé de la planète et pourquoi on en est arrivé là.
Bien sûr, on retrouve le schéma dystopique qu’on a déjà vu dans d’autres
romans. Mais ici tout se fait par étape. On ne va pas trop vite et on laisse mûrir
les choses pour qu’elles explosent. La tyrannie est aussi développée et j’ai
apprécié ce volet-ci.
L’écriture de Sarah
Crossan est addictive. Le roman fait 437 pages mais il s’avale. Le style est
fluide. On prend le temps de nous faire des descriptions intéressantes sur le
quotidien des protagonistes. Aussi sur le dôme, l’extérieur du dôme et on
visualise tout : la beauté des arbres, la laideur de l’extérieur où plus
rien ne pousse. La fin m’a beaucoup plu parce qu’on sent que le roman prend un
tournant pour la suite. C’est explosif, révoltant. On a envie de crier avec nos
personnages, j’ai été touché parce qu’ils ont vécu. J’ai même eu les yeux qui
brillaient… J’ai vraiment hâte de lire la suite et fin de ce diptyque ! Je
ne peux que vous recommander ce 1er tome. Si le schéma dystopique n’est
pas novateur, le thème abordé l’est. Les personnages sont intéressants à
suivre, le style est fluide et le rythme excellent. Il m’a juste manqué le
petit truc en plus pour que la note soit plus élevée.
Ma note : 8/10.
Merci à Dorothée et aux
éditions Bayard pour ce partenariat !