Nos dernières chroniques...

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mercredi 14 septembre 2016

Chronique : La sirène de Kiera Cass


La sirène de Kiera Cass.
(Genre : Fantastique).

Editions : Robert Laffont
Prix : 17,90€ (Partenariat)
Date de parution française : 22 septembre 2016
Année de parution originale : 2016
Titre version originale : The siren.

  Résumé : Kahlen est une Sirène, vouée à servir son maître l’Océan en poussant les humains à la noyade. Pour cela, elle possède une voix fatale à qui a le malheur de l’entendre. Akinli, lui, est un beau et gentil jeune homme, qui incarne tout ce dont Kahlen a toujours rêvé. Tomber amoureux a beau leur faire courir un grave danger à tous les deux, Kahlen ne parvient pas à garder ses distances. Est-elle prête à tout risquer pour écouter son cœur ?


  Avant d’écrire « La sélection », Kiera Cass s’était penchée sur « La sirène » qu’elle avait au départ auto-publié. C’est en 2016 que le bouquin refait surface après le succès phénoménal de sa première série. C’est principalement ce qui m’a poussé à vouloir lire le livre. Je connaissais l’écriture de Kiera Cass et son imagination. Du coup, je savais à quoi m’en tenir. La couverture est vraiment sublime. Elle attirera les regards à coup sûr dans les librairies. Je n’avais pas lu le résumé, j’ai préféré me laisser porter par l’histoire. Et j’ai bien fait parce que malgré quelques défauts, j’ai adoré ma lecture.

  J’ai accroché dès le début avec le côté fantastique mis en avant avec Kahlen. On se retrouve 80 ans plus tôt sur un paquebot avec notre protagoniste et sa famille. Kiera Cass se place quelques minutes avant la transformation de Kahlen en sirène. Savoir qu’on va suivre ce changement est très intéressant. Cela nous permet de passer directement de l’autre côté de la barrière, tout en y revenant avec le chapitre 2. Une très bonne entame qui m’a permis d’être curieux pour la suite.

  Oh mon dieu j’ai adoré suivre Kahlen ! C’est une héroïne avec des qualités exceptionnelles. Elle est dévouée à sa vie de sirène et à l’Océan, sa mère. Elle est ultra fidèle envers ses sœurs et l’amour qu’elle leur porte est immensément grand. C’est une « jeune » fille réfléchie, altruiste et qui n’aime pas faire du mal aux autres malgré sa condition. Dommage qu’on n’en connaisse pas plus sur ses 16 premières années de vie (mais on s’en passe facilement et il y a une raison). Son défaut est qu’elle ne pense pas assez à elle. Mais c’est là le but de son évolution au fil du roman. Ses sœurs sont aussi très sympathiques à suivre même si on connait peu de détails sur elles. L’Océan est un personnage à part entière et je dois dire que je n’ai pas su prendre partie pour elle… même si je l’ai compris. Et enfin Akinli… je vous laisse découvrir ce garçon. D’une justesse, d’une gentillesse et d’une sincérité touchante.

  Le rythme est paradoxal. En effet, le livre se lit vite et bien, les chapitres ne sont pas très longs. Kiera Cass use de dialogues pour fluidifier son récit et c’est super. Cependant, le roman souffre d’un manque d’action. L’auteure a construit son histoire autour de plusieurs relations (amicale et amoureuse) sans pour autant y mettre plus de dynamisme. Kahlen et ses sœurs bougent dans l’histoire grâce ou à cause de leur condition… mais on s’arrête là. Cependant ça n’empêche pas le livre d’avoir un rythme entraînant bien que différent.

  L’univers abordé par l’auteure est inédit pour moi. Je n’avais jamais lu de livre sur les sirènes et j’en suis ressorti content. Mais c’est une mythologie qui souffre ici d’approfondissement. Quelques règles sont abordées mais on en reste là. Comme si Kiera Cass avait une idée de base sans savoir comment les développer dans ses romans. Pour « La sélection » c’était la même chose, et c’est dommage. Son talent d’écriture se manifeste avec « La sirène » par les émotions qu’on peut ressentir. Et je dois dire que ça rattrape ce gros défaut de l’univers. J’ai eu beaucoup d’empathie pour Kahlen et ses émotions. L’auteure développe différentes relations avec lesquelles on se retrouve facilement. C’est beau, c’est porteur de messages et on se prend d’affection pour ce couple interdit qui se forme. Et j’ai aimé que justement, le couple ne soit pas le centre de l’attention. Ça se dessine en filigrane et c’est très bien comme ça.

  Je trouve qu’avec ce roman Kiera Cass a évolué dans sa manière d’écrire. Pour nous faire ressentir des émotions, les mots sont justes, bien choisis. Les phrases sont bien tournées et tout est pensé pour nous toucher au cœur. J’ai adoré cette mélancolie, cette musique qui porte le roman comme le chant des sirènes peut attirer les humains… c’est vraiment ce qu’on peut ressentir, donc un grand bravo à l’auteure. La fin m’a plu et je n’en dirais pas plus. L’auteure a su me surprendre par la révélation et c’est tant mieux. Je ne peux que vous conseiller ce roman. Une one-shot original, idéal à lire sur le sable (même si la saison est passée). Vous serez emportés dans l’Océan et vous serez charmés par Kahlen et ses sœurs.

Ma note : 8/10.

Merci à Cécile et à la Collection R pour ce partenariat !

lundi 12 septembre 2016

Chronique : Come back to me - Tome 1 de Mila Gray


Come back to me – Tome 1 de Mila Gray.
(Genre : New adult).

Editions : Milady
Prix : 16,90€ (Partenariat)
Date de parution française : 27 août 2016
Année de parution originale : 2014
Titre version originale : Come back to me, Book 1.

  Résumé : Alors qu’il est en permission en Californie, Kit Ryan, marine et séducteur à ses heures perdues, ne pense qu’à une chose : Jessa, la sœur de son meilleur ami, la seule fille à laquelle il a juré de ne pas toucher. Terriblement attirés l’un par l’autre, ils succombent à la tentation et vivent une liaison passionnée. À la fin de l’été, quand Kit est renvoyé au combat, le moment est venu de faire ses adieux. Mais leur histoire est bien plus qu’un amour de vacances, et Jessa est déterminée à attendre le retour de Kit. Pourtant, quelque chose de plus puissant que la distance et le temps va les mettre à l’épreuve.


  Quand Milady a proposé à ses blogueurs partenaires ce titre… je ne savais rien de « Come back to me ». Et puis j’ai vu le résumé, assez alléchant bien qu’il ne soit pas original en termes de new adult. Je suis ensuite allé sur Goodreads et là… j’ai vu la note de ce bouquin : 4,10/5 avec plus de 3300 votants. Autant vous dire que je me suis jeté dessus pour le recevoir. Pour tout vous dire je préfère la couverture VO. Elle reflète beaucoup plus le physique des personnages et l’alchimie qu’ils peuvent avoir. Bref, je m’égare déjà. Au final j’ai passé un excellent moment de lecture.

  L’auteure commence fort avec un 1er chapitre qui met l’eau à la bouche. Mila Gray nous fait entrevoir un événement futur dans le bouquin… et nous laisse planter là à commencer son histoire 3 mois avant l’événement en question. Autant vous dire que ça m’a directement envie de me plonger dans l’histoire. J’étais curieux de découvrir la relation entre Jessa et Kit. Une très bonne entame qui ne vous laissera pas indifférent.

  Comment vous dire à quel point les personnages sont attachants. Jessa (déjà j’adore ce prénom ^^) est une jeune fille qui va fortement évoluer. Au contact de Kit elle va peu à peu s’ouvrir, devenir plus femme, plus sûre d’elle et plus ancrée dans la vie qu’auparavant. C’est la jeune fille qu’on aimerait prendre dans nos bras pour lui dire que tout va bien se passer. Au fil de ses expériences, Jessa va faire face à ses complexes et ses difficultés. Kit a tout du beau gosse tombeur de nana. Marines averti avec Riley, le frère de Jessa, il n’a d’yeux que pour cette dernière. Kit a beau avoir un passé tumultueux en ayant fait des conneries… les marines l’ont remis sur le droit chemin. Il est attentif, prévenant, plein de bonnes volontés et son attirance pour Jessa le pousse à être le meilleur des petits amis qui soit. D’autres personnages entre en scène comme les parents de Jessa, son frère Riley, le père de Kit ou encore Didi, la meilleure amis de Jessa. Tous ont un rôle à jouer. Tous vont graviter autour du couple pour les détruire ou bien les soutenir. Ils sont à découvrir, je vous le garantis.

  La construction de l’histoire donne un rythme mitigé. Attention je ne dis pas que le récit n’est pas bon bien au contraire. Je dis juste que l’auteure prend excessivement son temps jusqu’au fameux évènement. Elle aurait dû faire l’inverse : accélérer avant et prendre son temps après. Sinon on ne s’ennuie pas du tout. Le lecteur est intéressé par la relation compliquée que nouent Jessa et Kit. On est curieux de voir comment ils se découvrent. Leur alchimie est intéressante et ne manquera pas d’émouvoir. Les chapitres ne sont pas longs et l’alternance des points de vue apporte une telle richesse au récit. Tout comme une fluidité indéniable.

  L’histoire d’amour entre Jessa et Kit m’a paru crédible même si parfois… j’avais envie de lever les yeux au ciel. Il y a des moments où les personnages sur réagissent ou alors ils ressentent un truc intense en quelques secondes. C’est la seule chose qui m’a dérangé. Sinon le couple que forment Jessa et Kit est beau, touchant, attendrissant. Chacun voulant le meilleur pour l’autre. Une confiance mutuelle s’installe, l’envie de révéler leur idylle se fait de plus en plus forte. Pourtant, chacun sait que se taire est la meilleure des choses. L’auteure table sur des sujets forts comme la famille, la reconstruction après un choc, les amis, l’amour, ses premières fois ou encore la recherche du bonheur. L’ensemble de ces sujets permet d’avoir un roman cohérent.

  Je crois que si le style de Mila Gray avait été banal… l’histoire l’aurait été également. Ici pourtant, la plume de l’auteure aide à faire passer des émotions ! Pfiouu combien de fois j’ai eu ma petite larme en lisant (et même sur le quai du RER ^^). L’écriture apporte une telle intensité, les métaphores utilisés permettent d’approfondir encore plus les ressentis. C’est un atout incroyable que d’avoir un tel talent. Les 100 dernières pages (après l’événement) m’ont achevé… il y a un passage où je n’ai pas pu retenir mes larmes. Les épreuves de la fin amènent de la réalité au récit. La toute fin ne peut que donner le sourire malgré tout ce qu’il s’est passé. Au final malgré 2-3 défauts, « Come back to me » est un must read dans la littérature new adult. Je ne sais pas si je lirai le tome 2 sur Didi… mais je serai en tout cas ravi de retrouver la plume intense de l’auteure.

Ma note : 8,5/10.

Merci à Milady pour ce partenariat !

jeudi 8 septembre 2016

Chronique : Eldorado de Laurent Gaudé


Eldorado de Laurent Gaudé.
(Genre : Contemporain).

Editions : J’ai Lu
Prix : 6,10€
Date de parution originale : 2 mars 2009

  Résumé : Pour fuir leur misère et rejoindre l’ « Eldorado », les émigrants risquent leur vie sur des bateaux de fortune… avant d’être impitoyablement repoussés par les gardes-côtes, quand ils ne sont pas victimes de passeurs sans scrupules. Le commandant Piracci fait partie de ceux qui sillonnent les mers à la recherche de clandestins, les sauvant parfois de la noyade. Mais la mort est-elle pire que le rêve brisé ? En recueillant une jeune survivante, Salvatore laisse la compassion et l’humanité l’emporter sur ses certitudes…


  Je remercie mon ami Pierre de m’avoir offert ce livre. Il avait beaucoup aimé l’ouvrage et m’avait fortement conseillé de le lire. J’étais toutefois septique de le débuter. Vous savez que j’aime le contemporain mais dans cet univers-ci, j’avais quelques appréhensions… En plus la crise des migrants est passée par là entre temps. Du coup j’avais peur de ce que pouvais faire l’auteur. La couverture est simple mais reflète parfaitement l’histoire décrite. Au final sans avoir lu le résumé et en me laissant porter, j’ai passé un très bon moment de lecture.

  L’auteur sait dès le début immerger son lecteur dans le récit. Salvatore, un des protagonistes, va tomber sur une vieille connaissance qui ne l’a pas oubliée. C’est dans ce contexte que l’auteur fait un retour en arrière pour nous expliquer la rencontre de ces deux personnes. Le lecteur est donc curieux de savoir quel lien ils peuvent entretenir. Cet aperçu, cet échange, va être le point clef du récit et à partir de là… Laurent Gaudé tisse son intrigue.

  Je ne pourrais pas dire que je me suis attaché aux personnages. J’ai eu une approche différente de ce que je peux avoir normalement avec mes autres styles de lecture. J’ai peut-être été un peu freiné par mon appréhension. En tout cas, Salvatore et Soleiman sont deux hommes sympathiques à suivre et on comprend leur galère. Il est vrai qu’on ne peut pas rester indifférent à ce qu’ils vivent et on ne peut s’empêcher de se demander ce qu’on aurait fait à leur place. Salvatore comme Soleiman sont des personnages bien travaillés. Bien sûr, parler de leur passé desservirai le récit. Du coup Laurent Gaudé a pris le parti de le taire et il a bien fait. En tout cas cette double voix apporte une belle richesse au récit.

 Le rythme est intéressant. Il est vrai qu’on ne peut pas s’ennuyer avec cette histoire. Les personnages bougent sans cesse, se remettent en question constamment… et le lecteur ne peut que réfléchir à comment lui, il aurait réagi face à tout ça. Les chapitres sont courts et on alterne entre la voix de Salvatore et la voix de Soleiman. Ce duo permet de mettre en relief le côté migrant avec les passeurs et les difficultés qu’ils rencontrent et le côté force de l’ordre pour les arrêter. Des chemins parallèles qui finissent par se croiser pour au final n’en former plus qu’un.

  Ce livre a bien sûr était écrit avant la crise des migrants. Pourtant il est encore d’actualité et c’est bien dommage. Je ne sais pas si l’auteur s’est documenté, s’il a voyagé ou autre… mais le récit en est tristement réaliste. On voit les difficultés à trouver un travail dans ces pays, on voit les gens qui aspirent à avoir une vie meilleure. Et de l’autre côté les gardes côtes qui sont obligé de se plier aux règles sans jamais rien dire. Comment peut-on faire pour ne pas tendre la main une seule fois ? Comment les migrants font-ils pour se laisser berner par les passeurs ? Et oui, n’oublions pas le titre du livre : « Eldorado »…

  Le style de Laurent Gaudé est vraiment intéressant. Sa plume est descriptive et permet de bien se représenter les lieux, les ambiances, les atmosphères. On sent la chaleur sur sa peau, la fumée qui se dégage du sol, la puanteur sur les bateaux ou encore l’espoir vain des migrants. En ce qui concerne la fin, je n’ai pas été surpris. Je m’attendais à ce qu’il y ait une histoire de ce genre. Du coup je suis un peu frustré que l’auteur n’ait pas réussi son twist. Mais cela reste une belle fin. Très peu d’éléments négatifs au final mais ma note ne frôle par l’excellence. Tout simplement parce que ce n’est pas mon style de lecture à la base. Je n’ai pas eu ce petit truc en plus qui pour moi aurait fait la différence.

Ma note : 7,5/10.

lundi 5 septembre 2016

Chronique : Half Bad - Tome 3 : Quête noire de Sally Green


Half Bad – Tome 3 : Quête noire de Sally Green.
(Genre : Fantastique, Jeunesse).

Editions : Milan
Prix : 16,90€ (Partenariat)
Date de parution française : 25 mai 2016
Année de parution originale : 2016
Titre version originale : Half Bad, Book 3 : Half Lost.

  Résumé (SPOILERS SUR LES AUTRES TOMES !) : L’Alliance des sorciers libres a été dispersée. Comme tous ses compagnons, Nathan se cache. Mais il ne renonce pas à la guerre, sa guerre. Une amulette secrète lui donnerait le pouvoir de sauver l’Alliance. Nathan part à sa recherche, au risque de s’y perdre, et de perdre tout ce qu’il aime.


  Avant de commencer ce dernier tome, j’avais des appréhensions. Le tome 1 a été un presque coup de cœur et le tome 2 une légère déception… c’est peut-être aussi pour cela que j’ai mis du temps à sortir ce tome 3. Pourtant l’histoire du sorcier Nathan me plaît énormément. Les couvertures sont toujours aussi belles. Je trouve que les éditions Milan ont fait un beau boulot au niveau du design. Pas besoin de lire le résumé quand on connait la fin du tome 2… au final, j’ai adoré ce dernier tome !

  L’auteure rentre directement dans le vif du sujet. Presque immédiatement plongé dans l’action avec un Nathan plus remonté que jamais. La vengeance est le mot qu’il a à la bouche. Se venger de personnes dont il pensait pouvoir faire confiance. Le lecteur ne va pas s’ennuyer avec ce début. Ça donne forcément envie de connaître la suite de l’histoire… pour savoir comment Nathan va évoluer et gérer ses émotions. Et partir dans une quête qui le rendra encore plus fort.

  Autant au début je n’aimais pas franchement Nathan, mais vers le milieu du roman, son évolution fait que je m’y suis attaché de nouveau. C’est un personnage qui possède une évolution incroyable. Il a su s’entourer des bonnes personnes au bon moment. Il a su se remettre en question et accepter le fait que la vengeance personnelle n’est pas forcément l’ultime recours. Nathan peut paraître hautain et prétentieux par moment, mais le pouvoir peut monter à la tête. Gabriel et bien d’autres lui feront comprendre qu’il n’est pas intouchable. D’ailleurs Gabriel est un personnage qui fait du bien. Je n’en dirais pas plus mais il faut le découvrir. Vient ensuite une multitude d’autres personnages qu’il faut aborder… les bons comme les mauvais.

  Le rythme est très intéressant. L’auteure a très bien su jouer avec ses personnages, son intrigue, l’agencement de son récit et sa construction. Il n’y a pas un temps mort, Sally Green fait avancer ses personnages à la bonne allure et chaque étape est primordiale. Les batailles, les remises en questions, les moments plus calmes ou encore les découvertes de l’univers… c’est habilement mené. Il peut parfois y avoir un peu trop de narration. Des fois on aimerait que ça aille un peu plus vite avec un petit dialogue. Mais sinon rien à redire. Surtout que les chapitres ne sont pas très longs.

  L’univers mis en place par Sally Green est très intéressant. Le concept de sorciers blancs, noirs, sang-mêlé ou de personne n’ayant aucune capacité… c’est bien exploité. On a le camp des « gentils » et celui des « méchants ». Cela est très basique dans le déroulé de l’intrigue mais ça marche bien. La quête de Nathan est toute trouvée, se faire accepter comme les autres tels qu’ils sont. L’auteur met en place des stratégies, des camps de base, développe des pouvoirs sur certains personnages et approfondi encore un peu plus son univers. On sent qu’elle le connait à la perfection et c’est top. D’ailleurs j’y serai bien resté un peu plus…

  La plume de Sally Green est très particulière. Je ne sais pas si en version originale c’est la même chose, mais elle a cette capacité à rendre un texte dynamique avec des phrases courtes. Il y a des fois où le roman devient addictif tellement le style est prenant et captivant. Une écriture brute et incisive qui met en relief un univers dur où seuls les plus forts survivent. La fin m’a totalement achevé… je me suis demandé comment l’auteure avait pu me faire ça ! J’ai même versé ma petite larme c’est pour vous dire. Et je pleure rarement pour un roman fantastique. Mais là j’étais obligé, vraiment. Je ne peux que vous conseiller cette série malgré que le tome 2 reste pour moi un peu en dessous. « Half Bad » est une bonne trilogie sur les sorciers. Elle sort des sentiers battus et l’auteure réussit à y apporter son originalité !

Ma note : 8,5/10.

Merci à Elodie et aux éditions Milan pour ce partenariat !

vendredi 26 août 2016

Chronique : Les gens heureux lisent et boivent du café - Tome 2 : La vie est facile ne t'inquiète pas d'Agnès Martin-Lugand


Les gens heureux lisent et boivent du café – Tome 2 : La vie est facile ne t’inquiète pas d’Agnès Martin-Lugand.
(Genre : Contemporain).

Editions : Pocket
Prix : 6,60€
Date de parution originale : 2 juin 2016.

  Résumé (SPOILERS SUR LE TOME 1 !) : Rentrée d’Irlande, Diane est bien décidée à reconstruire sa vie à Paris. Avec l’aide de son ami Félix, elle s’est lancée à corps perdu dans la reprise en main de son café littéraire. C’est là, aux « Gens heureux lisent et boivent du café », son havre de paix, qu’elle rencontre Olivier. Il est gentil, attentionné, et, surtout, il comprend son refus d’être mère à nouveau. Car elle ne peut se remettre de la perte de sa fille. Bientôt, un événement inattendu va venir bouleverser les certitudes de Diane quant à ses choix, pour lesquels elle a tant bataillé. Aura-t-elle le courage d’accepter un autre chemin ?


  LIVRE COUP DE CŒUR ! Si j’avais relevé deux trois défauts pour le tome 1, « La vie est facile ne t’inquiète pas » a balayé tout mes a priori sur l’histoire de Diane. Agnès Martin-Lugand signe encore une fois une pépite, un tome 2 dépassant largement son ainé. Une couverture accrocheuse, un résumé rassemblant tous les éléments d’un bon récit. Il ne me restait plus qu’à me jeter corps et âme dans ce roman… pour au final l’adorer !

  On rentre très facilement dans l’histoire. L’auteure fait un point sur la situation de Diane depuis le 1er tome. Où en est-elle professionnellement et amoureusement ? Comment gère-t-elle encore le drame survenu au début des « Gens heureux… » ? Et au bout de 33 pages, l’événement du résumé arrive pour notre plus grand plaisir. C’est avec une certaine curiosité qu’on s’immisce dans la vie de Diane mais aussi avec certains doutes. Seuls ceux ayant lu le tome 1 pourront comprendre. Mais le lecteur ne sera pas déçu par ce qui se déroule sous ses yeux.

  Diane est un personnage auquel on ne reste pas insensible. Sa reconstruction, son envie de se dépasser, d’aller mieux, de prendre sa vie en main et d’accéder au bonheur… ce sont des choses que tout le monde va ou a traversé un jour ou l’autre. Ses soucis du quotidien la rendent accessible et on s’identifie aisément à elle. C’est une trentenaire qui fait beaucoup d’introspection, elle ne veut pas faire de mal aux gens. Certains pourraient dire qu’elle ne sait pas ce qu’elle veut, d’autres encore qu’elle profite de son meilleur ami Félix. Pourtant après toutes les épreuves qu’elle a subies, Diane n’a pas encore cessé de se reconstruire. Olivier est le nouveau personnage de l’histoire. Je ne dirais rien sur lui, juste qu’il est extrêmement gentil. Et que son attention pour Diane est adorable. Je me tairais pour les autres personnages… la surprise doit être totale.

  Le rythme est particulier. Si l’auteure fait des chapitres assez longs, des respirations permettent de faire des pauses durant notre lecture. Agnès Martin-Lugand trouve à mon sens le bon équilibre entre la narration et les dialogues. J’aime me retrouver dans la tête de Diane avec ses questions essentielles et j’aime aussi voir l’interaction qu’elle a avec les autres personnages. Pour l’action en elle-même, il y en a peu. Alors oui Diane bouge beaucoup mais l’auteure se concentre sur les sentiments et sur les thèmes qu’elle a décidé d’aborder. Et ça… c’est ce que je recherche dans un roman contemporain.

  En tant qu’ancienne psychologue clinicienne, Agnès Martin-Lugand possède un don pour donner des émotions au lecteur. Vous riez, vous pleurez, vous êtes touchés par des situations, vous espérez avec Diane, vous l’engueulez quand elle fait des bêtises et vous êtes persuadés qu’elle trouvera son bonheur. Les thèmes abordés évoquent forcément quelque chose en nous : la famille, l’amitié, l’amour, la reconstruction après un drame, l’introspection… Les thèmes maîtrisés permettent un roman plus approfondi. Le fil conducteur est là, le scénario se déroule à merveille et l’auteure sait appuyer là où il faut : bravo !

  « La vie est facile ne t’inquiète pas » est un condensé d’émotions, servi par des personnages authentiques et vrais. La plume de l’auteure y est aussi pour quelque chose. D’une richesse et d’une simplicité désarmante, le style vous permettra d’imaginer Paris, le café littéraire de Diane et les nombreux paysages décrits. Une fin à laquelle je ne me serais jamais attendu en commençant le roman. Agnès Martin-Lugand a su me surprendre tout au long de son récit. Ce roman me permet de dire fièrement que j’ai lu tous les livres de l’auteure. Je vous le recommande, bien évidemment. Personnellement, je m’en vais attendre son prochain titre, patiemment, et je vous en parlerai… avec grand plaisir.

Ma note : 9,5/10.

mercredi 24 août 2016

Chronique : Les descendants - Tome 2 : Retour sur l'île de l'oubli de Melissa de la Cruz


Les descendants – Tome 2 : Retour sur l’île de l’oubli de Melissa de la Cruz.
(Genre : Fantasy, Jeunesse).

Editions : Hachette
Prix : 15,90€ (Partenariat)
Date de parution française : 29 juin 2016
Année de parution originale : 2016
Titre version originale : Descendants, Book 2 : Return to the Isle of the Lost.

  Résumé : Après avoir passé toute leur enfance sur l’Île de l’Oubli, Mal, Evie, Jay et Carlos n’ont pas rejeté le luxe et le confort d’Auradon ! Après tout, vivre avec des princes et des princesses, c’est loin d’être aussi terrible qu’ils le pensaient. Pourtant, lorsqu’ils sont invités en secret à retourner sur l’Île, Mal et ses amis ne peuvent pas s’empêcher de retrouver leurs mauvaises manies. Mais tout n’est pas exactement comme dans leurs souvenirs. Le danger rôde, et ils vont rapidement devoir unir leurs talents afin de sauver le royaume d’une nouvelle menace, plus sombre et plus mystérieuse encore que les précédentes.


  Cette série de Melissa de la Cruz est adressé à un public de jeunes adolescents. Pourtant la preuve en est qu’elle peut aussi plaire aux adultes. Certes il ne faut pas s’attendre à de la grande littérature mais l’histoire fait son job : elle divertit et fait passer un bon moment. C’est une lecture idéale pour l’été, légère et accessible. J’avais bien aimé le tome 1 puisque j’avais été très surpris par le déroulé de l’histoire. J’avais donc hâte de lire le 2nd opus pour me faire une idée générale des livres. Même si au final le livre possède des défauts (en tant qu’adulte ça saute aux yeux), j’ai passé un bon moment de divertissement.

  Quand j’ai commencé à lire, j’ai compris immédiatement où je me situais. En fait, le 1er tome se place avant le film diffusé sur Disney Chanel et le 2nd livre après. L’auteure prend le temps de faire un petit résumé du film pour ceux ne l’ayant pas vu. Mais franchement si vous avez l’occasion de le voir, c’est un plus. Du coup j’avais bien les éléments en place pour découvrir avec plaisir cette nouvelle histoire. Très vite des choses inhabituelles se passent et… les fils et filles des méchants de Disney vont devoir retourner sur l’Île de l’Oubli. Les plus jeunes seront enchantés par ce début où la mise en place de l’histoire se fait assez vite.

  Les personnages sont toujours aussi intéressants à suivre. Chacun a sa personnalité avec son tempérament et sa manière de réfléchir. Certes ce ne sont pas des personnages très développés et approfondis comme je les aime dans un roman young-adult ou adulte… mais ils font leur job. Mal la fille de Maléfique, Evie la fille de la Méchante Reine, Jay le fils de Jafar et Carlos le fils de Cruella d’Enfer : 4 enfants qui vont se révéler très différents de leurs parents. Mes chouchous restent Mal et Carlos. La fille au caractère fort et le gars intelligent qui ne s’en rend pas forcément compte. Ces 4 amis forment un groupe soudé et uni. La magie opère entre eux et l’alchimie se fait pour le plus grand plaisir du lecteur. Ce sont des personnages complémentaires que l’auteure a bien su mettre en avant.

  Le rythme est bon, bien que j’ai trouvé parfois que ça allait trop vite. On est dans un roman pour jeunes ados, du coup, certaines choses sont trop survolées ou les problèmes sont résolus très vite. Du coup ça gâche un peu le suspense dans l’histoire. Je dois dire tout de même que Melissa de la Cruz a su encore une fois me prendre par surprise dans son intrigue. Je m’attendais à une certaine révélation, évidente et au final non… elle sait se servir des Disney à son avantage. Sinon les chapitres sont très courts, beaucoup de dialogues dans le roman et les personnages bougent sans cesse. De toute façon on ne peut pas s’ennuyer : on chapote des plans, on voyage, on évolue pour être une personne encore meilleure. Bref, ça se lit vite !

  J’aime beaucoup cet univers de méchants enfermés d’un côté et de gentils qui apprennent à vivre sans magie. Les personnages font la passerelle entre les deux et c’est top. Après je regrette que dans ce tome 2, on ne voit pas les parents de nos antihéros. On les devine dans l’ombre, prêts à faire un mauvais coup… mais dommage qu’ils n’apparaissent pas. C’est le seul hic que je pourrais relever. L’auteure met en scène Merlin, Arthur et plein d’autres personnages dans une quête semée d’embuches. Mal, Evie, Jay et Carlos devront apprendre sur eux-mêmes pour avancer. C’est aussi une manière d’apprendre aux plus jeunes à se remettre en question et à faire les bons choix.

  L’écriture de Melissa de la Cruz est simple, accessible et fluide. Ne vous attendez pas à lire de la grande littérature avec ces bouquins. Comme je l’ai dit plus haut, ça fait son job, ça divertit, ça détend et on s’évade le temps d’une lecture. La fin est assez ouverte et je pense qu’il y aura un 3ème tome. Je le lirai avec plaisir si c’est le cas. Malgré mon âge d’adulte, je ne pense pas me lasser de cet univers de Disney qui m’a tant bercé durant mon enfance. Un brin de nostalgie qui ne fait pas de mal lorsqu’on lit. Pour les curieux je vous invite à vous pencher sur cette série… pour les autres : faites selon votre feeling !

Ma note : 7/10.

Merci à Marie et aux éditions Hachette pour ce partenariat !

vendredi 19 août 2016

Chronique : Sunshine - Episode 2 : Le réveil de Sunshine de Paige McKenzie & Alyssa Sheinmel


Sunshine – Épisode 2 : Le réveil de Sunshine de Paige McKenzie & Alyssa Sheinmel.
(Genre : Fantastique, Jeunesse).

Editions : Hachette
Prix : 15€ (Partenariat)
Date de parution française : 6 juillet 2016
Année de parution originale : 2016
Titre version originale : The Haunting of Sunshine Girl, Book 2 : The Awakening of Sunshine Girl.

  Résumé (SPOILERS SUR LE TOME 1 !) : Sunshine a hérité de son père des dons bien particuliers : comme lui, elle peut aider les fantômes à quitter le monde des vivants. Mais les capacités de Sunshine sont immenses, hors du commun. Pour les comprendre et les contrôler, elle quitte sa vie de lycéenne, Ridgemont et son temps gris, pour le soleil du Mexique. Là où son père, qui l’avait abandonnée à la naissance, lui apprendra tout ce qu’elle doit savoir. Là où elle sera en sécurité. Du moins, c’est ce qu’elle croit…


  J’avais déjà adoré le 1er tome (Ma chronique) pour son côté horreur : j’avais flippé durant ma lecture ! Et avec la fin, on se doutait que le tome 2 allait partir sur un autre registre. Je me demandais comment les auteures allaient aborder ce côté surnaturel. J’étais très curieux de découvrir cette suite et de retrouver Sunshine. La couverture est vraiment très jolie, même si pour le moment, la 1 reste ma préférée. En tout cas les éditeurs américains ont de bonnes idées. Au final, sans avoir lu le résumé, je me suis laissé entraîner par ma lecture… et j’ai beaucoup aimé !

  Le début est intéressant puisque Paige McKenzie et Alyssa Sheinmel font des rappels concernant le tome 1. Même si je me souvenais parfaitement de la fin, certains détails du livre m’avaient échappé. Tout en continuant leur histoire, elles arrivent à remettre en selle le lecteur. On est de suite imprégné de cet univers de fantôme et d’esprits. Ce que j’ai apprécié c’est que dès les 50 premières pages, le résumé est balayé : cela nous laisse près de 230 pages de découvertes ! Génial.

  Retrouver Sunshine m’a vraiment fait du bien. J’adore toujours autant son humour, sa façon de voir les choses et sa manière de se mettre dans des situations parfois difficiles. Sunshine est une fille battante, avec un certain caractère et elle ne se laisse pas marcher sur les pieds… surtout avec sa curiosité débordante. Ce que j’apprécie aussi c’est sa capacité à se fier à son instinct. Elle le dit elle-même, elle ne réfléchit pas assez vite pour prendre les meilleurs décisions. Certaines qualités peuvent aisément se transformer en défauts… mais je n’en dirai pas plus. En tout cas les auteures ont le mérite d’approfondir à chaque fois son histoire personnelle. Et j’apprécie beaucoup. Sunshine est entourée d’autres personnages comme sa mère, Nolan, Aidan ou Lucio. Chacun possède sa place et aucun d’eux n’est à mettre au placard.

  Le rythme est assez particulier. Si on arrive vite à ce qui est écrit sur la 4ème de couverture, il faut un certain temps à ce que l’action se mette en place. Sunshine hésite beaucoup, se pose énormément de questions sur sa famille, ses capacités et ses relations avec les autres personnages. Pourtant ce qu’on apprend est aussi intéressant. Les chapitres sont hyper courts, les auteures amènent beaucoup de dialogues pour fluidifier au maximum la narration. Tout s’accélère dans les 100 dernières pages lorsque Sunshine prend véritablement conscience de certaines choses… et là c’est dément !

  On pourrait penser que l’univers bascule dans quelque chose de déjà vu mais c’est tout le contraire. Je trouve que les auteures ont su amener une touche originale dans leur récit. On apprend plein de détails sur la vie avant la naissance de Sunshine, sur ses parents, ses capacités… et sur un point central de l’histoire. Pourquoi Sunshine est-elle placée au centre de tout cet univers ? Comment peut-elle régler les différents problèmes de l’autre côté de la barrière ? Pour moi, tout concorde, il y a de bonnes explications et on n’est pas perdu une seule seconde. Ce que j’apprécie aussi avec ce genre d’histoire, c’est que les descriptions sont parfois gores… on parle de fantômes, de revenants, d’esprits et donc de morts. Et certaines personnes ne sont pas décédées naturellement. Je vous laisse imaginer !

  J’aime beaucoup l’écriture. Assez dynamique, accessible pour les ados et les adultes. Les auteures réussissent bien à nous immerger dans leur récit et on pense facilement les décors et tout ce qui s’y passe. Le style est aussi addictif, quand vous commencez le livre, vous ne pourrez plus vous arrêter. Je vous assure que l’histoire de Sunshine est prenante… vous serez curieux d’en savoir toujours plus. Et cette fin ! Non mais ce n’est pas possible de finir comme ça. Un final où tout bascule ! J’ai très hâte de lire la suite. J’espère que le livre sortira très vite en anglais pour qu’une traduction française soit faite. En tout cas, je ne peux que vous conseiller cette série… vous allez frissonner, rire et avoir un autre avis sur les esprits.

Ma note : 8,5/10.

Merci à Marie et aux éditions Hachette – Black Moon pour ce partenariat !