Paranoïa de Mélissa Bellevigne.
(Genre :
Fantastique, YA).
Editions :
Hachette
Prix : 17€ (Partenariat)
Date de parution originale : 30 mars 2016
Résumé (Réduit volontairement) : Lisa Hernest, psychiatre
reconnue et spécialisée dans les cas complexes, est appelée à l’institut Saint-Vincent
en périphérie de Paris. Elle va rencontrer sa nouvelle patiente : Judy
Desforêt, internée pour paranoïa et hallucinations, enceinte de cinq mois et
qui refuse de s’alimenter. Dès leur première entrevue, la jeune femme qui se
dresse face à elle fait preuve d’une lucidité et d’un discernement hors pair.
Et plus Lisa apprend à la connaître, plus leurs échanges viennent ébranler ses
propres convictions professionnelles et personnelles…
« Paranoïa » est le roman qui fait parler de lui en ce
moment sur les blogs et booktube. Notamment parce que l’auteure Mélissa
Bellevigne est plus connue sous le nom Golden Wendy. Personnellement avant l’annonce
de la sortie du bouquin, je ne connaissais pas du tout cette YouTubeuse beauté.
Dans cette chronique ce n’est pas Golden Wendy que je vais critiquer mais bien
l’auteure Mélissa Bellevigne. La couverture est magnifique, elle reflète bien l’univers
et l’ambiance du roman. Le résumé m’avait plu lorsque je l’avais survolé. Au
final si j’ai apprécié le roman dans son ensemble, il y a quand même des
défauts que je dois relever.
J’ai de suite accroché
au début. L’auteure nous plonge au cœur de son récit avec la rencontre entre
Judy et Lisa, nos deux protagonistes. On commence à les connaître, à en apprendre
un peu plus sur elles. Mélissa Bellevigne place son histoire, le contexte de l’intrigue
et c’est très bien fait. Le lecteur ne peut être que curieux de découvrir la
suite. On sent qu’il y a un élément qui cloche, qu’un élément nous échappe… et
on veut découvrir ce qu’il se passe derrière cette « Paranoïa ».
Les personnages sont
intéressants dans leur développement et leur caractère. Judy est au départ
renfermée, craintive, suicidaire et très mal dans sa peau. Au contact de Lisa,
une femme sensible et altruiste, la patiente de l’hôpital psychiatrique va peu
à peu s’ouvrir pour nous dévoiler son histoire. J’ai bien aimé son évolution,
son côté sombre, sur ses gardes. C’est une fleur qui ne cesse de s’ouvrir et je
trouve que son histoire est bien narrée par l’auteure. On ne peut que s’attacher
à elle malgré qu’elle soit parfois super chiante. Judy est égoïste, notamment
envers Alwyn (je vous laisse découvrir qui il est). Une vraie tête à claque qui
peut avoir des réactions à l’opposé de ce qu’on aurait eu dans la réalité. Quant
à Lisa, je trouve que son histoire est totalement éclipsée par celle de Judy. La
vie de la psychiatre aurait mérité 1000 fois plus d’être mise en avant. C’est
dommage parce que Lisa est un personnage fragile et fort à la fois qui est au
même niveau que Judy. Je regrette que l’auteure l’ait laissé de côté durant un
moment dans son livre.
Le rythme est très bon.
Mélissa Bellevigne choisit d’alterner les points de vue entre Lisa et Judy ce
qui apporte une réelle fluidité. Elle
nous fait même le privilège de nous en glisser un troisième, celui d’Alwyn,
vers la fin du livre. Cependant lorsque l’histoire de Judy se dévoile, j’aurais
préféré que l’auteure continue l’alternance des points de vue. Comme on se
place du côté du souvenir, Lisa est mise de côté un moment. C’est ce qui m’a
chagriné à la lecture. J’aurais aimé voir les réactions de Judy lorsqu’elle
raconte son histoire, tout comme celles de Lisa lorsqu’elle la découvre. Je
pense que cela aurait renforcé le côté psychologique du roman. Mais attention
le livre s’avale vite !
J’en viens je crois aux
points les plus délicats à critiquer : l’univers et les thèmes abordés par
l’auteure. Elle m’a surpris par le côté fantastique du roman : collection
Black Moon oblige. L’histoire de Judy est bien construite, bien amenée. J’ai
apprécié les révélations et tout ce que faisait l’auteure autour de la clé de l’énigme.
Cependant le côté psychiatrique n’est pas assez abouti. Quand on voit le
résumé, le titre du livre, on s’attend vraiment à un récit psychologique de
malade. Qu’on soit nous aussi perdu entre la réalité et l’hallucination.
Personnellement ça n’a pas été mon cas. Durant les entretiens entre Judy et
Lisa, aucune hallucination n’est à déplorer. Quand on est du point de vue de Judy
on sait… je n’en dirai pas plus.
Pour un premier roman,
je trouve que le style de Mélissa Bellevigne est charmeur. Elle arrive à nous
faire imaginer les lieux, les habits des personnages. Elle construit de belles
phrases et joue avec leur structure. Ce qui m’a déçu c’est que par moment on
revient sur une émotion ou sur un état d’âme qu’on a évoqué juste avant
(quelques pages ou chapitres). A cause de ça, on perd peut-être en efficacité
dans la ligne de conduite de l’histoire. C’est redondant. Bon et la fin on en
parle ? Parce que pour moi ce n’est pas une fin. Elle n’est ni ouverte, ni
fermée et ce n’est pas un cliffhanger. Je suis resté dans l’expectative en me
disant qu’il manquait des pages au roman. Comme si l’auteure avait voulu s’arrêter
là, qu’elle n’avait pas voulu choisir. Du coup, j’ai des questions qui n’auront
jamais de réponse… Maintenant la balle est dans votre camp. Le roman de Mélissa
Bellevigne est bon pour une première histoire. Il y a juste des défauts qui ne
permettent pas à l’histoire d’être exceptionnelle.
Ma note : 7/10.
Merci à Aurélie et aux
éditions Hachette – Black Moon pour ce partenariat !
Ce livre et ta chronique sont intriguant. Je vais sûrement me laisser tenter! !
RépondreSupprimerC'est à toi de voir :) J'ai été très objectif et sincère dans mon avis !
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