Point final de William
Lafleur.
(Genre : Contemporain).
Editions : Michel
Lafon
Prix : 14,95€ (Partenariat)
Date de parution originale : 9 juin 2016
Résumé : L’homme mort est le journal de bord d’un père
de famille ayant mis en scène son propre décès pour observer les réactions de
sa famille. Reclus derrière son ordinateur, il les regarde vivre au travers de
ses écrans, grâce aux caméras et micros dont il a truffé son domicile avant de
disparaître.
Le roman est arrivé
dans ma boîte aux lettres en totale surprise le dernier jour d’avril. Avec un
petit mot de l’attachée de presse me disant que l’histoire allait me plaire. C’est
ce genre d’attention qui fait plaisir quand on tient un blog. Quand on sait que
notre passion est perçue par le partage et non par la publicité qu’on peut
faire aux livres. Après ça, j’ai laissé un moment avant de le lire (3
semaines), mais j’étais allé voir le résumé. J’ai de suite été séduit par le
synopsis. Ça promettait d’être original. La couverture je vous avoue que même
après ma lecture, je ne sais pas ce que ça représente ^^ Au final j’ai beaucoup
aimé ma lecture… et je vous dis pourquoi.
On est de suite mis au
pli par l’auteur. Directement convié à ce canular qui n’en est pas un pour la
famille. Faire croire à ses proches qu’on est mort alors que ce n’est pas vrai…
j’ai trouvé ça culotté et vraiment original. C’est surtout l’aspect « voyeurisme »
qui m’intéressait. Je ne savais pas comment l’auteur allait l’aborder. Je ne
voulais pas que ça fasse trop pervers. Un bon début, qui pousse à continuer et
qui m’a de suite touché. Si je vous dis que les enfants (Thomas et Sophie)
ainsi que la maman (Patricia) m’ont ému aux larmes… et tout ça en 30 pages !
Bravo à William Lafleur pour ça.
On fait vite le tour
des personnages et on s’attache davantage à ceux qu’on regarde qu’au père censé
être décédé. Je crois d’ailleurs qu’aucun nom n’est donné pour lui. Je me suis
vite attaché à cette famille qui perd un père, un mari. Chacun réagit à sa
façon, essaie de faire face ou alors sombre un peu. Ce sont des réactions que
chacun aurait pu avoir, il est donc facile de s’identifier à eux. C’est pour
cela que j’ai versé ma larme dès le début. En ce qui concerne le papa décédé…
on s’y attache mais plus progressivement. Il nous paraît froid au départ, on
peut vite le juger sur ses actes. Mais il y a une évolution intéressante. Une
réflexion, des questionnements autour de ce qu’aurait été sa famille avec lui
et sans lui. Et le côté voyeurisme est bien maîtrisé. On regarde simplement des
tranches de vie.
Le rythme est
phénoménal. Le livre fait 171 pages et je l’ai lu en 2 heures de temps. Les
chapitres sont supers courts ce qui apporte beaucoup de fluidité. On est au
départ captivé par ce que cette personne veut faire, par cette expérience
inédite. Du coup on est vite intrigué, on veut savoir la réaction de la famille.
Est-ce que ça va blesser la personne qui regarde ? Est-ce que ça va la
faire regretter ? Bref, beaucoup de questions qui amènent aussi le lecteur
à s’en poser. Avant de lire ce livre je m’étais déjà demandé comment ma famille
aurait réagit si je venais à mourir subitement. Et le livre m’a remis cette
réflexion en tête. Au fil du roman, on peut croire que l’auteur se perd… qu’il
divague par-ci par-là. Je me suis même dit qu’il prenait un chemin et qu’il s’y
perdait. Mais c’est pour mieux nous surprendre.
La plume de William
Lafleur est intéressante. Je n’imagine pas le travail de retranscription pour
essayer de faire imaginer au lecteur les écrans, la vie de la famille décrite.
Il faut qu’on puisse s’imaginer un gars derrière ses écrans d’ordinateur, en
train d’espionner sa famille… et je trouve que c’est bien fait. En fait, je ne
m’imaginais pas les écrans, mais directement la vie qui se passait dans la
maison. C’est un roman original, qui amène des réflexions. Et puis l’auteur
nous balance la fin, le dernier chapitre… et on se dit WTF vraiment ? Et
bien oui, et je n’avais pas vu ça venir ! Ce livre c’est l’expérience d’un
auteur, l’expérience d’un lecteur, des réflexions, des introspections sur notre
vie… et surtout une belle leçon d’humanité.
Ma note : 8/10.
Merci à Marion et aux
éditions Michel Lafon pour ce partenariat !
EN voilà un livre bien intriguant !! Je dois dire que depuis que tu m'en as parlé je suis de plus ne plus curieuse et ta chronique ne fait que confirmer mon envie de le lire ! Par contre reste toujours a essayer de deviner ce que représente cette couverture pour le moins énigmatique ^^
RépondreSupprimerJe pourrais toujours te le prêter ;)
SupprimerOui tu l'as dit, je ne sais toujours pas ^^