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dimanche 23 octobre 2016

Chronique : Le syndrome du papillon de Maxence Fermine


Le syndrome du papillon de Maxence Fermine.
(Genre : Contemporain, Jeunesse).

Editions : Michel Lafon
Prix : 16,95€ (Partenariat)
Date de parution originale : 13 octobre 2016

  Résumé : Hugo Mars, 17 ans, n’est pas un garçon comme les autres. Atteint d’un mal étrange, le syndrome du papillon, il est interné en hôpital psychiatrique. Mais la vie est parfois surprenante. Car c’est là qu’il fait la plus belle rencontre de son existence. Celle de Morgane Saint-James, une jeune fille gothique et lunaire qui ne s’intéresse qu’aux génies. Hugo tombe aussitôt sous son charme. Jusqu’à ce que la jeune fille disparaisse…


  Ayant adoré « Le palais des ombres » du même auteur (ma chronique), j’avais envie de voir ce qu’il pouvait faire dans un genre plus jeunesse. « Le syndrome du papillon » avait tout pour me plaire. Une couverture magnifique avec une belle jeune femme et ses yeux désarmants… un résumé tentant par son originalité et ses thèmes abordés. J’ai commencé le livre confiant mais j’ai peu à peu déchanté. Le nouvel ouvrage de Maxence Fermine est pour moi une grosse déception.

  Pourtant on est vite propulsé dans l’histoire. On fait la rencontre d’Hugo à Graceland (comprenez l’hôpital psychiatrique) et il nous éclaire sur sa situation. Comment et pourquoi il a été interné. Morgane fait aussi rapidement son apparition. J’ai été tenté de voir comment leur relation allait évoluer. Comment ils allaient réussir à s’en sortir et si c’était possible. Du coup en grand curieux que je suis j’ai continué ma lecture en pensant que l’auteur avait largement le temps de développer son histoire.

  Là où le bas blesse c’est que je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages. Que ce soit Hugo, notre narrateur ou Morgane… je ne me suis pas senti concerné ou même touché par ce qui leur arrivait. Certes 2-3 situations font sourire et le lecteur est content pour eux, mais c’est tout. Je ne sais pas comment expliquer à quel point Hugo m’a souvent exaspéré. Il est grossier, utilise des gros mots, se veut taquin mais pas de la meilleure des façons. Il est aussi égoïste et ne pense pas que ses actes peuvent blesser les personnes qui l’entourent. C’est un personnage à peine travaillé qui mériterait une paire de claques. Morgane est davantage sympathique par son côté mystérieux et franc. La placer en tant que narratrice aurait je pense été plus louable pour le récit.

  Si l’histoire se lit vite et bien, et que les chapitres ne sont pas longs : il ne se passe pas grand-chose. On suit les personnages à Graceland avec leur maladie, on en apprend un peu sur eux et sur leur vie. Et on attend désespérément le moment où Morgane va disparaître. Un événement qui survient bien trop tard dans le récit. Maxence Fermine développe une intrigue plate qui mène le lecteur « dans le mur ». Pas de rebondissement, pas de révélation, juste des situations mises les unes à la suite des autres. Le roman est juste linéaire au possible et c’est bien dommage.

  Le thème développé par l’auteur, c’est ce que j’ai le plus apprécié. J’en ai appris plus sur les malades d’Asperger et j’ai enfin compris ce qu’était le syndrome du papillon. Tout est bien expliqué, les novices comme moi réussissent parfaitement à comprendre les tenants et les aboutissants. Je regrette juste que ce thème ne soit pas plus central dans le récit. Ce que j’ai au contraire détesté c’est la caricature de la société actuelle dépeinte par l’auteur. J’ai eu l’impression que Maxence Fermine blâmait tout ce qu’il n’aimait pas à travers Hugo. Ça m’a assez surpris et déstabilisé.

  La plume de l’auteur aurait pu être incroyable. Dans « Le palais des ombres » son style est mystérieux, limite poétique et assez original. Ici, j’ai eu l’impression qu’il se rabaissait aux jeunes en employant des termes familiers et grossiers par moment. Comme si les ados ne pouvaient pas comprendre un langage correct. Comme s’il fallait à tous prix coller au genre pour satisfaire la demande. C’est bien dommage parce que s’il avait pris le contrepied, le roman aurait été meilleur. La fin donne un certain espoir pour la suite de la vie d’Hugo. Mais quand j’ai tourné la dernière page je me suis dit : « tout ça pour ça, vraiment ? » Personnellement je ne recommanderais pas ce livre de Maxence Fermine. Ses autres ouvrages doivent être bien mieux. Seul le sujet de la maladie est bien abordé et je suis frustré que l’ensemble n’ait pas fonctionné.

Ma note : 4,5/10.

Merci à Camille et aux éditions Michel Lafon pour ce partenariat !

La chronique de Momoko pour cette lecture commune : ICI.

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