Transférés
de Kate Blair.
(Genre : Dystopie, Jeunesse).
Éditions Michel Lafon
Prix : 16.95€ (Partenariat)
Date de parution française : 13 avril 2017
Année de parution originale : 2015
Titre version originale : Transferral
Résumé : Dans un futur proche, l’humanité a trouvé le
moyen de soigner toutes les maladies : les transférer aux criminels, dont la
quasi-totalité vient des ghettos, maintenus au ban d’une société qui touche à
la perfection. C’est dans ce monde qu’est née Talia Hale. À 16 ans, elle est la
fille chérie d’un politique qui se voit déjà Premier ministre d’Angleterre.
Atteinte d’un simple rhume, au plus grand dégoût de son entourage, elle doit
subir son premier transfert. Mais à l’hôpital, Talia sauve une petite fille
d’une agression. Une petite fille qui vit seule avec son grand frère, Galien,
dans les ghettos. Grâce à Galien, Talia découvre l’envers du décor et l’horreur
d’un système où seuls les plus riches ont le droit à la santé. Pour changer une
société où la frontière entre bien et mal est plus floue que jamais, Talia
devra briser le cocon doré dans lequel elle a grandi et combattre tout ce en
quoi elle a toujours cru… y compris son propre père. Le monde parfait a un prix
Quand j’ai lu le synopsis,
j’ai eu très envie de découvrir cette dystopie. Ce nouvel univers dans le genre
était prometteur. J’étais ravie de pouvoir le recevoir et je remercie Camille
et les éditions Michel Lafon. Malheureusement, je n’ai pas été entièrement
convaincue par cette lecture.
Notre narratrice est
Talia. Âgée de seize ans, elle vit à Londres avec son père qui est en pleine
campagne politique afin de devenir le Premier ministre d’Angleterre. Son
programme repose sur le renforcement de la lutte anti-criminalité déjà en
place. En effet, dans cette dystopie, les criminels sont punis en fonction de
la gravité de leur infraction par l’inoculation d’une maladie. Plus l’acte
commis est grave, plus la maladie reçue le sera. Moins d’un mois avant les élections,
Talia doit se rendre à l’hôpital pour transférer son rhume à un condamné. Moins
d’une heure plus tard, alors qu’elle s’apprête à sortir complétement rétablie,
un évènement va chambouler sa vie de privilégiée.
Au début, j’ai trouvé
que Talia était une jeune fille naïve et capricieuse. Comme une enfant trop
gâtée, ses réflexions ne correspondaient pas du tout à son âge. Si l’auteur ne
l’avait pas précisé, je ne lui aurais pas donné plus de 12 ou 13
ans. Heureusement petit à petit, elle enlève ses œillères. Elle finit par se
défaire de sa cage dorée et elle s’aperçoit que le monde dans lequel elle vit
n’est pas aussi rose qu’elle voulait bien le croire. J’ai beaucoup plus
accroché au personnage masculin, Gallien. C’est à son contact que Talia murit, commence
à réfléchir par elle-même et se forge ses propres opinions.
Comme je le
présentais, l’univers de l’auteur est très intéressant. Malheureusement il
n’est ni assez développé, ni assez exploité à mon gout. C’est vraiment dommage
parce que les thèmes abordés méritaient d’être plus approfondis. Si la rupture
de cette société, entre riches et pauvres, ceux qui méritent ou non d’être
soignés, avait été plus creusée, j’aurais certainement plus apprécié cette
lecture. De plus, j’ai été très étonnée d’apprendre que cette dystopie n’était
qu’un one-shot. En effet le roman est assez court, il ne fait que 262 pages.
Mais en plus, beaucoup de longueurs font que le lecteur a du mal à entrer dans
l’histoire. Ajoutez à ce début laborieux, le caractère insupportable de Talia
et vous comprendrez pourquoi je ressors mitigée de cette lecture. Pourtant,
l’auteur a une plume agréable et arrive à distiller quelques petits éléments
qui nous donnent envie de poursuivre. Les événements s’accélèrent seulement
durant les cent dernières pages.
Je ne conseille pas
cette lecture aux habitués du genre, ils seraient déçus. En revanche, les plus
jeunes et ceux qui n’ont pas encore lu beaucoup de dystopie s’y retrouveraient
davantage.
Merci à Camille et
aux éditions Michel Lafon pour ce partenariat !
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