Photophobia
de Tom Becker
(Genre : Thriller, YA).
Editions : Milan
Prix : 14,90€ (Partenariat)
Date
de parution française : 3 mai 2017
Année
de parution originale : 2015
Titre
version originale : Dark Room.
Résumé :
Quand ils arrivent dans la ville de Saffron Hills, Darla et son père sont bien
décidés à prendre un nouveau départ. Malheureusement, Darla s’intègre
difficilement dans son lycée, où tous les élèves sont obsédés par les selfies,
les grosses voitures et les concours de beauté. Sa situation ne fait qu’empirer
quand elle commence à avoir des visions qui la projettent dans le corps d’un
meurtrier s’attaquant à des étudiants de son campus…
Vous savez que je ne lis pas beaucoup de
thrillers. Pourtant la plupart du temps, je les apprécie particulièrement. Ici,
c’est un thriller young-adult que les éditions Milan ont édité. J’ai beaucoup
aimé cette couverture graphique qui change de ce qu’on peut voir en général. Et
puis le résumé a achevé de me conquérir. Est-ce que c’est un
thriller-fantastique ou tout simplement un don
d’avoir des visions ? Au final, j’ai beaucoup aimé ma lecture !
Le début commence assez fort. C’est un
prologue racontant une histoire 20 ans auparavant. Celle de Walter West que les
habitants de Saffron Hills ont appelé le Preneur d’Anges. Walter était un jeune
ado passionné par la photo et par les belles choses. Jusqu’au jour où il se met
à tuer les plus belles filles de son quartier… Je n’en dirais pas plus sur son « après ».
Le chapitre 1 nous permet de faire la connaissance de Darla et de son père.
Tous les deux, pour fuir une vie mouvementée, vont être amenés à s’installer à
Saffron Hills. Et à partir de là, Darla va avoir des visions… et des meurtres
vont se produire.
J’ai beaucoup aimé Darla, son
intégration difficile au lycée, le fait qu’on la catégorise directement comme l’étrangère.
Il est vrai qu’elle est différente des autres filles. Elle n’est pas riche, n’habite
pas dans une belle maison, n’a plus sa maman et son père n’est pas parfait. Et
puis au niveau de son physique, elle le dit elle-même, ce n’est pas un canon de
beauté. Pourtant tous ces éléments pouvant la desservir vont au contraire lui
permettre de mener sa propre enquête sur les meurtres. Elle a su s’entourer d’alliés
et ses réflexions et raisonnements sont très subtils. D’autres personnages interviennent
également : son père Hopper, la vieille Annie et puis tous les ados
riches. Et on ne sait pas avec tous ces personnages (y en a-t-il trop au final ?)…
qui peut être le Preneur d’Anges !
Malgré quelques longueurs qui ne gâchent
pas le plaisir de la lecture, j’ai adoré ce rythme soutenu. Il se passe presque
tout le temps quelque chose. Que ce soit les découvertes de Darla et de ses
amis, les meurtres accomplis du tueur ou encore ce lien avec le passé inexplicable.
Je me suis creusé la cervelle beaucoup de fois. Essayant de savoir qui pouvait
bien être le coupable. On suspecte tout le monde, la tension est là et le
stress aussi, plus que jamais. Il y a quand même beaucoup de dialogues qui
permettent de fluidifier le récit et de le rendre plus dynamique. Vous n’allez
franchement pas vous ennuyer.
Le côté thriller en lui-même est
vraiment bien fait. Il y a des soirs où je me suis couché en ayant un peu peur
des bruits alentours (vous me direz qu’il m’en faut peu). Mais il y a des
scènes qui glacent le sang et qui ne sont pas belles à voir. L’auteur ne ménage
pas ses effets et les visions de Darla sont assez frustrantes parce qu’on sait
qu’il va se passer un truc… sans pouvoir jamais arrêter le tueur. Une enquête
bien menée même si pour ma part je n’ai pas vu le moindre indice ! Je me
suis fait berner en beauté. Et c’est là toute l’efficacité de l’auteur.
Concernant l’écriture c’est simple et
efficace. Ce qu’il m’a manqué c’est peut-être d’autres points de vue. J’aurais
tant apprécié avoir celui du tueur ou d’autres personnages. Ça aurait amené
encore plus de piquants et de rebondissements. La fin est tip top parce que je
ne pensais pas du tout à cette identité pour le tueur. J’admets avoir été
surpris même si c’est quand même un peu tiré par les cheveux. Au final, j’ai
beaucoup aimé cette histoire ! Il m’a manqué quelque chose en plus pour l’adorer
à son extrême. Elle a au moins eu le mérite de me faire frissonner le soir… et
ce n’est pas banal !
Ma
note : 7,5/10.
Merci à Élodie et aux éditions Milan
pour ce partenariat !
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