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dimanche 27 novembre 2016

Chronique : Là où tombent les anges de Charlotte Bousquet


Là où tombent les anges de Charlotte Bousquet.
(Genre : Historique).

Editions : Gulf Stream
Prix : 17€
Date de parution originale : 3 septembre 2015.

  Résumé : Solange, dix-sept ans, court les bals parisiens en compagnie de Clémence et Lili. Naïve, la tête pleine de rêve, elle se laisse séduire par Robert Maximilien et accepte de l’épouser. Mais son prince est un tyran jaloux, qui ne la sort que pour l’exhiber lors de dîners mondains. Coincée entre Robert et Emma, sa vieille tante aigrie, Solange étouffe à petit feu. Heureusement Lili la délurée et la douce Clémence sont là pour la soutenir. Quand la première Guerre Mondiale éclate, Robert est envoyé sur le front. C’est l’occasion pour Solange de s’affranchir de la domination de son mari et de commencer enfin à vivre, dans une ville où les femmes s’organisent peu à peu sans les hommes…


  J’ai lu ce livre dans le cadre du Prix du livre numérique organisé par Youboox. Il était nominé pour le prix du jury (dont je faisais parti) et c’est lui qui a remporté le titre. Je n’avais jamais lu de livre de Charlotte Bousquet. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. En plus, je n’ai pas l’habitude de lire des romans historiques, même si les périodes sur la guerre sont vraiment celles que je préfère. La couverture du roman est magnifique et maintenant que je connais la signification du titre… parfait ! Au final malgré quelques défauts, j’ai beaucoup aimé ma lecture !

  Dès le début on fait la rencontre de Solange, qui fuit les coups d’un père violent et tyrannique. Elle se retrouve à Paris, où elle retrouve son amie Lili. Très vite, Solange s’éprend d’un garçon pour le laisser de côté. Puis un autre, Robert, qu’elle choisit un peu malgré elle par sa situation et ses promesses de la mettre à l’abri du besoin. Le décor est planté, les choses sont vite mises en place et le lecteur ne peut qu’être curieux de découvrir la suite de l’histoire.

  Solange est un personnage qu’on ne peut qu’apprécier dès qu’on la rencontre. En connaissant son passé et son envie de s’en sortir, on la supporte et on l’encourage à s’épanouir. Certains diront qu’ils ne l’ont pas aimé au début parce qu’elle s’engouffre dans ce qu’elle a toujours connu. Oui c’est vrai, Solange fait des choix irraisonnés et bêtes. Mais il faut aussi la comprendre. Avoir une situation stable l’importe plus que tout et même si son mari n’est pas vraiment celui qu’elle pense… elle fera tout pour devenir une femme respectable et respectée. L’évolution de Solange est remarquable dans le livre. Pourtant j’aurais aimé qu’elle se fasse plus vite et que les déclics interviennent plus tôt. Peut-être un peu trop soumise, peut-être un peu trop d’arguments pour rester qui n’en sont pas. Ça peut vite devenir agaçant. D’autres personnages interviennent, certains qu’on aime comme Clémence ou Lili et d’autres moins comme Robert ou Emma… Il faut les découvrir. Peut-être aurez-vous d’autres avis sur la question.

  Le rythme est intéressant puisque Charlotte Bousquet ne se contente pas de Solange comme protagoniste. Par le biais de lettres, on voit d’autres personnages, d’autres ressentis, d’autres horizons pour donner au récit un côté riche et varié qui en fait sa force. J’ai peut-être moins apprécié tout ce maelstrom de personnages. Je m’y suis parfois perdu avec tous les prénoms. Qui était qui par rapport à qui etc. Mais les choses sont bien faites et le travail remarquable pour arriver à un tel niveau de construction du récit. Cependant, peut-être aurait-il fallu moins de lettres pour moins me perdre ? Oui sûrement, mais ce n’est que mon point de vue.

  Une chose est sûre, j’ai appris plein de choses sur la condition des femmes durant la 1ère guerre mondiale. Je savais que c’était dur mais pas à ce point. Que ce soit dans la vie de tous les jours ou dans les usines si diverses soient-elles. Le côté historique prend toute son ampleur et il est joliment mis en valeur dans ce roman. Le thème de la maltraitance est également soulevé. Thème encore d’actualité de nos jours et c’est regrettable. L’emprise psychologique, la soumission (morale et physique)… ce sont des choses qui me révoltent. Plusieurs fois j’ai eu envie de secouer un personnage et d’en étrangler un autre. Bref, des thèmes forts pour un roman fort.

  Si Charlotte Bousquet se retrouve dans une collection YA, elle peut aisément avec sa plume faire figurer son roman dans les lectures adultes. Les décors sont bien décrits, on ressent pas mal de choses à la lecture, que ce soit positif ou négatif. J’ai envie de dire que c’est une plume complète. La fin est intéressante et laisse une possibilité au lecteur d’imaginer ce qu’il a envie. Peut-être aurait-il fallu raccourcir le temps que dure le roman… pour passer un peu de temps avec Solange après cette fin. Pas de suite au programme mais l’auteure va sortir un roman où des personnages vont croiser Solange. Ce sera l’occasion de voir ce qu’il en est d’elle. Et cela avec grand plaisir.

Ma note : 8/10.

Merci à Youboox pour ce partenariat !

vendredi 28 octobre 2016

Chronique : L'éveil - Stade 1 de Jean-Baptiste de Panafieu


L’éveil – Stade 1 de Jean-Baptiste de Panafieu.
(Genre : Science-fiction).

Editions : Gulf Stream
Prix : 16,50€ (Partenariat)
Date de parution originale : 22 septembre 2016

  Résumé : Un mystérieux virus semble développer prodigieusement l’intelligence des animaux. A travers le monde, l’épizootie se propage rapidement dans les villes, les élevages, les forêts, affolant les biologistes, les amis des animaux… et les compagnies agroalimentaires. Et si le rapport de force entre les animaux et les hommes s’inversait ? Et si les bêtes décidaient de lutter pour sauver leur peau et leur liberté ?


  Le tome 1 de « L’éveil » est un livre dont je n’avais jamais entendu parler. Heureusement que je fais partie du club de lecture des marmottes à bigoudis de l’auteure Marie Pavlenko. Elle nous a proposé ce livre, on a accepté… et on a bien fait. La couverture est sympathique. Quand on connait l’histoire on voit les différents éléments et leurs liens. Le résumé était prometteur et j’avais hâte de voir comment l’auteur allait manier son récit. Au final, j’ai passé un excellent moment de lecture !

  Jean-Baptiste de Panafieu nous plonge directement au cœur de son intrigue. On fait la rencontre de Laura, jeune chercheuse qui fait des expériences sur des souris. Son dada… l’amélioration des capacités cérébrales des animaux. Ainsi, les souris peuvent plus facilement repérer un chemin qu’elles ont déjà pris par exemple. Tout par de là… de cette souris atteinte du virus, de son échappée dans la ville et de sa mort par d’autres animaux. On est curieux de voir comment ce virus est transmis. Quelles sont ses conséquences et comment les humains vont gérer la chose.

  Dans le livre il n’y a pas un personnage clef mais plusieurs. On tourne autour de 3-4 personnages principaux. Mais il faut également ajouter les animaux qui « s’éveille » à cause du virus. Il y a donc Laura, Gabriel, Clément et Alya mais aussi un chat, un chien, un perroquet et une corneille. Je ne vous cite que les personnages centraux mais d’autres interagissent… que ce soient des humains ou des animaux. Je trouve que même si les personnages ne sont pas attachants, on s’intéresse à eux. On n’est pas perdu, on sait qui est qui et quel rôle il a à jouer. L’utilisation de ces personnages rend le roman plus riche et plus complet.

  Je dois dire que le rythme est dingue. Le roman est court mais c’est écrit assez petit. Les chapitres sont un peu longuets mais il y a des respirations. Du coup, on peut arrêter sa lecture bien plus vite. Franchement vous n’aurez pas envie d’arrêter ! Au début vous êtes curieux de voir les effets du virus sur les animaux. L’auteur en plus raconte les phases d’éveil du point de vue de ces derniers (très bien fait et super intéressant !). Et plus on avance et plus les conséquences, les risques, les enjeux sont importants. On veut voir comment les personnages réussissent à gérer le virus. L’alternance des points de vue et la narration à la 3ème personne apportent à l’intrigue un renouveau constant.

  Là où Jean-Baptiste de Panafieu est fort, c’est qu’il arrive à travers un roman de fiction à nous interroger. Parce que si cela arrivait vraiment, comment réagirions-nous ? Accepterions-nous que les animaux aient des droits comme les humains ? Voudrions-nous trouver un antidote au virus ? Comment gérer cette pandémie extraordinaire mais aussi terrifiante ? Si les chiens et les chats sont des animaux gentils naturellement, qu’en est-il une fois éveillée ? Et ce n’est que le début d’une série de questions toutes aussi existentielles les unes que les autres. J’ai été à la fois émerveillé et terrifié lors de ma lecture.

  La plume de l’auteur est efficace, entraînante et divertissante malgré le sujet abordé. Un style fluide qui permet au lecteur de visualiser les animaux, les humains, le stade de l’éveil. Et puis je me suis demandé si l’auteur n’était pas chercheur lui-même. Je trouve que le roman est extrêmement bien documenté et ça paraît encore plus vrai que nature. En tout cas, une chose est sûre, je lirai la suite ! J’ai envie de savoir comment les choses vont tourner. Comment les personnages vont s’en sortir… et les animaux bien sûr ! En bref, je vous recommande ce roman original, addictif et qui permet au lecteur de se poser pas mal de question sur la sensibilité des animaux.

Ma note : 8,5/10.

Merci à Babelio et à Gulf Stream pour ce partenariat !

La chronique de Momoko pour cette lecture commune : ICI.