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jeudi 12 mai 2016

Chronique : Le voleur de coeur de Rawia Arroum


Le voleur de cœur de Rawia Arroum.
(Genre : Fantastique, Jeunesse).

Editions : Michel Lafon
Prix : 15,95€ (Partenariat)
Date de parution originale : 14 avril 2016

  Résumé : Dans un monde où musique et magie ne font qu’un, Dylan est né privé des deux. Et ce n’est pas son seul secret : deux cœurs battent dans sa poitrine, mais l’un n’est pas le sien.


  Rawia Arroum est une auteure française que je suis depuis la parution de « Boys Out », son premier roman. J’ai eu un tel coup de cœur pour ce livre, que j’étais curieux de découvrir un autre de ses écrits. « Le voleur de cœur » avait tout pour me convaincre. Un univers original et prometteur, un résumé enchanteur… Et puis une couverture sublime. Au final je ressors de ma lecture assez perplexe. Si j’ai adoré la première partie du roman et sa fin… le reste ne m’a pas tellement convaincu. J’en suis le premier déçu.

 L’auteure a tout de suite su m’alpaguer dans son univers. Dans les premières pages, elle nous explique comment le monde de Dylan est apparu. Je me suis laissé porter et envouter. Quand je lisais j’avais l’impression d’être au cœur d’une bulle, que plus rien ne pouvais m’atteindre. C’était incroyablement plaisant. La rencontre avec notre protagoniste m’a plu. Ma curiosité a de suite été touchée. Du coup j’ai continué ma lecture.

  Dylan est un personnage un peu spécial. Je vous préviens, il peut ne pas plaire du tout. Mais c’est cette singularité avec les héros qui m’a plu. Dylan est le fils d’un chef de clan et il profite de ce statut. Il est arrogant, il ne se plie pas aux règles du groupe et de l’univers et il n’en fait qu’à sa tête. Pourtant le secret qu’il cache à ses proches le rend plus attachant. Privé de magie dès sa naissance, il ne peut pas espérer un avenir de guerrier comme son père le voudrait. En effet, son instrument est mort-né, il ne peut donc pas se battre avec lui à travers la musique. Dylan est solitaire et indépendant, voir peut-être fou. Je vous laisse le plaisir de découvrir les autres personnages : Kana, Kellan, Logan, Ethan et Luca pour les principaux. Chacun amène son expérience au récit, chacun possède une part de mystère. Et je pense que vous pourrez être surpris par les changements psychologiques de certains.

  Le rythme est ce qui m’a posé le plus problème. Je ne vise pas le rythme qui concerne la longueur des chapitres, la narration ou les dialogues. De ce point de vu, aucun souci. Je veux parler de l’agencement du récit en lui-même. Comme je vous l’ai dit j’ai adoré la première moitié. J’en ai pris plein la vue avec l’univers, les capacités magiques de chacun, les us et coutumes etc. L’intrigue se dessine au fur et à mesure et c’est super. Mais dans la seconde moitié, lorsque Dylan décide de partir du clan faire la guerre… j’ai trouvé ça super brouillon. J’ai n’ai pas réussi à retrouver l’attrait que j’avais eu pour la première partie. Il y a des choses que je ne comprenais pas. Des gens mourraient une page et ressuscitaient la page suivante. J’en ai perdu le fil conducteur jusqu’aux révélations finales. Rien que pour ça, je suis super déçu. Je pensais avoir un gros coup de cœur avec le début sensationnel… mais non.

  Le gros point fort c’est bien sûr l’univers. Construire un monde autour de la magie et de la musique, je trouve ça dément. Je n’imagine pas combien l’inventivité de Rawia Arroum doit être poussée. Imaginer un monde où les personnes et les instruments sont liés, c’est original. Si l’instrument est touché physiquement, son possesseur l’est également. Cette connexion est très bien expliquée. Il y a aussi toute la construction autour du pays, Symphonie, mais aussi des clans et de leurs coutumes. Franchement chapeau, le travail a dû être colossal. Mais chaque univers possède sa touche de noirceur… et Dylan va en faire les frais. C’est peut-être ça en fait, que je n’ai pas apprécié.

  J’aime toujours autant la plume de l’auteure. Singulière, intimiste, on s’imagine bien les descriptions et l’univers créé. Dans la première partie à chaque fois que je lisais, le style me faisait mal au cœur tellement il me touchait… c’est pour vous dire. Et puis la fin, les révélations, c’est ce que j’ai adoré. J’avais toujours eu dans la tête un élément et en avoir les explications c’est top ! Peut-être aurait-il fallu que ça intervienne plus tôt… mais bon c’est une fin qui m’a plu. « Le voleur de cœur » est un livre plein de potentiel. L’univers est top, tout comme les personnages et la première partie. Dommage que l’expédition dans la 2nde partie soit trop brouillonne et qu’on s’écarte de l’intrigue. A vous de voir si vous voulez rencontrer Dylan et son univers fantastico-musical.

Ma note : 7/10.

Merci à Camille et aux éditions Michel Lafon pour ce partenariat !

mercredi 15 octobre 2014

Chronique : Boys Out ! de Rawia Arroum


Boys Out ! de Rawia Arroum. (Genre : Science-fiction, Jeunesse).

Editons : Hachette
Prix : 16€ (Partenariat)
Année de parution originale : 2014 (Sortie le 8 octobre)

  .Résumé : Dans le monde de Lyra, les hommes sont des fugitifs. Les hommes sont des proies qu’il faut éliminer. Ils n’ont qu’une utilité : la procréation. Une fois cette unique tâche accomplie, ils sont exécutés. Lyra s’entraîne dur pour être un des meilleurs éléments de cette société d’amazones. Jusqu’au jour où c’est à son tour d’être en contact avec un garçon…


  .LIVRE COUP DE CŒUR ! Voilà un roman qui me tentait, depuis qu’il est le coup de cœur des internautes dans le Tremplin Black Moon. J’avais envie de le découvrir, notamment grâce à son univers original. C’est certes la mode des dystopies, mais ici, le thème abordé est différent. Ma curiosité a donc été piquée et j’en suis ravi. La couverture est très jolie, le résumé m’a intrigué. Et je dois dire que j’ai été totalement surpris par ce roman parce qu’à part la trame de fond, je ne m’attendais pas à grand-chose. J’ai donc passé un excellent moment de lecture.

  .Dès le début, l’auteure nous plonge dans une scène d’action et nous explique les aspects de sa dystopie. On rentre directement dans le vif du sujet et c’est ce qui est intéressant. Pas de perte de temps, Rawia Arroum nous pose ses bases concernant ses personnages, les règles de son univers. Un début qui m’a beaucoup plu, qui est accrocheur et qui donne forcément envie de connaître la suite.

  .Pour les personnages, je les ai trouvés vraiment sympathiques à suivre. Lyra, notre personnage principal, est très attachante. C’est au fil de l’histoire qu’on va avoir de l’empathie pour elle. En effet, elle va évoluer d’une manière spectaculaire quand elle va se rendre compte des aspects de sa société. Elle devient alors plus humaine. Loan, on s’en méfie, tout comme Lyra le fait. On est nous-mêmes embrigadés par les ficelles de ce monde alors on est sur nos gardes. Mais ce personnage masculin est très intéressant parce qu’il est le déclencheur de tellement de choses. Vient ensuite les personnages plus secondaires que j’ai aussi apprécié. La famille de Lyra et son amie. Des personnages qui sont donc très bien travaillés, je regrette cependant de ne pas en connaître davantage sur leur passé (oui je suis exigeant ^^).

  .Le rythme est exceptionnel et le livre en devient prenant à souhait. Les chapitres sont courts, l’auteure alterne parfaitement entre, la narration pour nous raconter comment son univers a été créé, et les dialogues. J’ai cependant senti une petite baisse de régime vers le milieu mais c’est pour repartir de plus belle. Lyra n’arrête pas de bouger, elle va se remettre en question sans cesse et on est pris par ses tourments et ses problèmes. L’histoire d’amour qui va se développer entre Lyra et Loan est tellement folle que ça la rend plus belle. On ne tombe pas dans le cliché « je te vois, je t’aime », l’auteure prend son temps.

  .L’univers est ce qui m’a le plus subjugué. Etant un garçon j’ai trouvé ce monde particulièrement avant-gardiste et féministe mais au final, ce sont ces côtés qui m’ont énormément plu. L’histoire de la prise de pouvoir par les femmes nous est relatée et ça tient la route. Tout leur système est expliqué, que ce soit les emplois, les manières de se vêtir, les règles et les interdits. C’est un monde qui m’a beaucoup touché par son originalité et par la prise de risque qu’à pris l’auteure. En tout cas, sa dystopie aura eu le mérite d’être originale. Même si certains points du début m’ont « choqué », notamment par le détritus que peut être l’homme, je tire mon chapeau parce que c’est un univers qui regorge de ressources et de surprises.

  .Là où l’auteure va encore plus loin, c’est qu’elle m’a permis de me rendre compte à quel point les femmes et les hommes sont interdépendants. Même si les femmes ont pris le pouvoir, Lyra se pose des questions essentielles. C’est un univers qui laisse transparaître des messages forts qui peuvent se retrouver dans notre société. On parle du viol, on parle de procréation, de femmes battues et ce que j’ai relevé de plus important c’est qu’il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier. Et je crois que Loan en est la parfaite illustration.

  .Enfin la plume de l’auteure fait de ce roman quelque chose d’addictif. Elle est simple mais efficace (comme j’ai coutume de le dire). Ce roman est un page turner assuré. A chaque fois que vous finissez un chapitre vous allez avoir envie d’en lire un autre. Et puis les 100 dernières pages sont purement addictives. On arrive trop vite à la fin et quelle fin. Mon dieu comment Rawia Arroum peut être aussi cruelle avec ses lecteurs ? Comment peut-elle nous laisser dans une telle situation ? La fin m’a achevé et franchement Rawia, j’espère que vous ferez une suite parce que j’ai encore plein de questions en tête ! Je vais m’arrêter là, mais foncez sur ce roman qui vous surprendra par son originalité et ses surprises !

.Ma note : 9/10

Merci à Matéïa et aux éditions Hachette – Black Moon pour ce partenariat !