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dimanche 27 décembre 2015

Chronique : Traqué - Tome 1 d'Andrew Fukuda


Traqué – Tome 1 d’Andrew Fukuda.
(Genre : Jeunesse, Science-fiction).

Editions : Michel Lafon
Prix : 15,95€ (Lecture commune)
Année de parution française : 2013
Année de parution originale : 2012
Titre version originale : The Hunt, Book 1.

  Résumé : Gene est l’un des derniers humains sur Terre. Son seul moyen de survie : se faire passer pour l’un de ses prédateurs. Ne pas rire, ne pas transpirer, ne pas montrer qu’il est un « homiféré ». Cela fait dix-sept ans qu’il se fond parmi ceux qui n’hésiteraient pas à le tuer s’ils découvraient sa véritable nature. Chaque décennie, le gouvernement organise un immense jeu où une poignée de privilégiés peuvent pister et dévorer les rares humains retenus en captivité pour l’événement. Sélectionné pour traquer les siens, Gene ne peut commettre le moindre faux pas. D’autant qu’une mystérieuse fille éveille en lui des sentiments qu’il n’a pas le droit d’avoir. Des sentiments qui pourraient le trahir. Gene a la rage de vivre… mais vaut-elle le prix de son humanité ?


  Lors de sa sortie française en 2013, « Traqué » avait eu de bons avis. C’est principalement ce qui m’avait incité à l’acheter et puis ce livre m’attirait. Rien que la phrase d’accroche : « Cessez d’être la proie, devenez le chasseur », ça m’avait rendu super curieux. Acheté en 2013, c’est aujourd’hui grâce à mon binôme Guillaume que je le sors. J’ai lu ce livre en lecture commune avec lui. La couverture je l’adore, on sent la traque, la chasse, la course poursuite. Cependant, elle est très trompeuse sur l’histoire. Je m’étais imaginé une histoire tellement différente de ce qu’Andrew Fukuda a écrit. Du coup j’ai été déçu par ce que j’ai lu. Une lecture en demi-teinte pour ce tome 1.

  Pourtant le prologue m’avait bien plu. L’auteur aborde l’histoire de Gene et de sa famille. Comment il est arrivé à se retrouver tout seul. Comment il fait pour survivre et dans quel monde il vit. Je me suis dit que si les explications allaient crescendos ça devrait le faire. Même le début du roman, j’ai senti que ça allait être long à démarrer. J’était intrigué, mais l’auteur restait trop en surface et ne creusait pas assez la vie de Gene. On est quand même poussé à continuer à lire parce qu’on veut vraiment que l’action arrive. Bref un début sympa mais sans plus.

  En ce qui concerne les personnages, je ne les ai pas trouvés exceptionnels. D’une part, si on ne lit pas le résumé, il faut attendre plus de la moitié du roman pour savoir comment s’appelle Gene. Et puis je ne sais pas, sa façon d’agir, de réfléchir et de penser ne me l’ont pas rendu attachant. Je l’ai trouvé très terne, effacé, en retrait. Alors je conçois qu’il faut qu’il cache sa nature humaine… mais il est vraiment (presque) sans émotion. J’aurai aussi aimé qu’on en sache davantage sur sa famille. Andrew Fukuda aurait dû développer des souvenirs, des moments de joie lorsqu’ils sont en paix. Rien ne m’a permis de m’identifier à lui et j’en suis le premier désolé. Je peux aussi vous parler d’Ashley June. Très mystérieuse comme « zombie », on est fatalement attiré par elle. On est curieux de la connaître et de savoir ce qu’elle pense de Gene, qu’elle inspecte toujours du coin de l’œil. Pour les autres « zombies », on n’en sait pas davantage du coup, ils passent un peu à la trappe. Les personnages restent trop en retrait et c’est dommage !

  Je crois qu’on arrive maintenant aux choses qui fâchent. Le rythme est vraiment, vraiment lent. En fait, je m’étais imaginé une tout autre histoire dès le début du roman. La faute à la couverture malheureusement. Du coup, l’action se fait attendre et quand elle survient… dans le dernier quart du livre, ce n’est pas vraiment de l’action. Je ne dirai pas que je me suis ennuyé, parce que j’ai fini le livre. Mais j’ai trouvé le temps très long. En plus les chapitres sont super longs : pour 345 pages, il y a 7 chapitres. Il n’y a pratiquement que des descriptions et très peu de dialogues, ce qui ne met pas vraiment le lecteur en confiance. On perçoit vraiment peu d’émotion pour être totalement emballé par l’intrigue.

  L’univers conçu aurait pu être extra. Cependant, Andrew Fukuda ne transmet pas au lecteur les éléments de l’élaboration de son livre. Il n’y a presque pas d’explication sur la venue des « zombies ». Est-ce qu’ils ont toujours été là ? Sont-ils le fruit d’une maladie ? On connaît à peine le quotidien, les coutumes de ce peuple assez bizarre. Expression des sentiments différente du nôtre, nourriture différente, mode de vie différent. Dans les 1ers tomes, on est souvent immergé par les informations. Ici, il y en a peu à notre plus grande peine. Je trouve ça dommage parce que l’idée de départ était bonne.

  La plume de l’auteur ne permet pas tellement au lecteur de ressentir des émotions variées. On éprouve seulement de la peur, du stress et de la méfiance à une très petite dose. Après, le côté narratif de l’histoire, les descriptions ne jouent pas en la faveur du roman. On aimerait que Gene ouvre sa bouche et parle. Trop de choses sont gardées en lui et il ne peut pas extérioriser. Les 100 dernières pages sont celles qui sont les plus intéressantes. Un peu d’action, des révélations, une course poursuite. Cependant, elles ne m’ont pas rendu assez curieux pour lire la suite. Tentez si vous le voulez mais pour moi cette dystopie ne sort pas des sentiers battus.

Ma note : 6/10.

La chronique de Guillaume pour cette lecture commune : ICI.