Traqué – Tome 1 d’Andrew Fukuda.
(Genre : Jeunesse,
Science-fiction).
Editions : Michel
Lafon
Prix : 15,95€ (Lecture commune)
Année de parution française : 2013
Année de parution originale : 2012
Titre version originale : The Hunt, Book 1.
Résumé : Gene est l’un des derniers humains sur Terre.
Son seul moyen de survie : se faire passer pour l’un de ses prédateurs. Ne
pas rire, ne pas transpirer, ne pas montrer qu’il est un « homiféré ».
Cela fait dix-sept ans qu’il se fond parmi ceux qui n’hésiteraient pas à le
tuer s’ils découvraient sa véritable nature. Chaque décennie, le gouvernement
organise un immense jeu où une poignée de privilégiés peuvent pister et dévorer
les rares humains retenus en captivité pour l’événement. Sélectionné pour
traquer les siens, Gene ne peut commettre le moindre faux pas. D’autant qu’une
mystérieuse fille éveille en lui des sentiments qu’il n’a pas le droit d’avoir.
Des sentiments qui pourraient le trahir. Gene a la rage de vivre… mais
vaut-elle le prix de son humanité ?

Lors de sa sortie
française en 2013, « Traqué » avait eu de bons avis. C’est
principalement ce qui m’avait incité à l’acheter et puis ce livre m’attirait.
Rien que la phrase d’accroche : « Cessez d’être la proie, devenez le
chasseur », ça m’avait rendu super curieux. Acheté en 2013, c’est aujourd’hui
grâce à mon binôme Guillaume que je le sors. J’ai lu ce livre en lecture commune
avec lui. La couverture je l’adore, on sent la traque, la chasse, la course
poursuite. Cependant, elle est très trompeuse sur l’histoire. Je m’étais
imaginé une histoire tellement différente de ce qu’Andrew Fukuda a écrit. Du
coup j’ai été déçu par ce que j’ai lu. Une lecture en demi-teinte pour ce tome
1.
Pourtant le prologue m’avait
bien plu. L’auteur aborde l’histoire de Gene et de sa famille. Comment il est
arrivé à se retrouver tout seul. Comment il fait pour survivre et dans quel
monde il vit. Je me suis dit que si les explications allaient crescendos ça
devrait le faire. Même le début du roman, j’ai senti que ça allait être long à
démarrer. J’était intrigué, mais l’auteur restait trop en surface et ne
creusait pas assez la vie de Gene. On est quand même poussé à continuer à lire
parce qu’on veut vraiment que l’action arrive. Bref un début sympa mais sans
plus.
En ce qui concerne les
personnages, je ne les ai pas trouvés exceptionnels. D’une part, si on ne lit
pas le résumé, il faut attendre plus de la moitié du roman pour savoir comment
s’appelle Gene. Et puis je ne sais pas, sa façon d’agir, de réfléchir et de
penser ne me l’ont pas rendu attachant. Je l’ai trouvé très terne, effacé, en
retrait. Alors je conçois qu’il faut qu’il cache sa nature humaine… mais il est
vraiment (presque) sans émotion. J’aurai aussi aimé qu’on en sache davantage
sur sa famille. Andrew Fukuda aurait dû développer des souvenirs, des moments
de joie lorsqu’ils sont en paix. Rien ne m’a permis de m’identifier à lui et j’en
suis le premier désolé. Je peux aussi vous parler d’Ashley June. Très
mystérieuse comme « zombie », on est fatalement attiré par elle. On
est curieux de la connaître et de savoir ce qu’elle pense de Gene, qu’elle
inspecte toujours du coin de l’œil. Pour les autres « zombies », on n’en
sait pas davantage du coup, ils passent un peu à la trappe. Les personnages
restent trop en retrait et c’est dommage !
Je crois qu’on arrive
maintenant aux choses qui fâchent. Le rythme est vraiment, vraiment lent. En
fait, je m’étais imaginé une tout autre histoire dès le début du roman. La
faute à la couverture malheureusement. Du coup, l’action se fait attendre et
quand elle survient… dans le dernier quart du livre, ce n’est pas vraiment de l’action.
Je ne dirai pas que je me suis ennuyé, parce que j’ai fini le livre. Mais j’ai
trouvé le temps très long. En plus les chapitres sont super longs : pour
345 pages, il y a 7 chapitres. Il n’y a pratiquement que des descriptions et
très peu de dialogues, ce qui ne met pas vraiment le lecteur en confiance. On
perçoit vraiment peu d’émotion pour être totalement emballé par l’intrigue.
L’univers conçu aurait
pu être extra. Cependant, Andrew Fukuda ne transmet pas au lecteur les éléments
de l’élaboration de son livre. Il n’y a presque pas d’explication sur la venue
des « zombies ». Est-ce qu’ils ont toujours été là ? Sont-ils le
fruit d’une maladie ? On connaît à peine le quotidien, les coutumes de ce
peuple assez bizarre. Expression des sentiments différente du nôtre, nourriture
différente, mode de vie différent. Dans les 1ers tomes, on est
souvent immergé par les informations. Ici, il y en a peu à notre plus grande
peine. Je trouve ça dommage parce que l’idée de départ était bonne.
La plume de l’auteur ne
permet pas tellement au lecteur de ressentir des émotions variées. On éprouve
seulement de la peur, du stress et de la méfiance à une très petite dose.
Après, le côté narratif de l’histoire, les descriptions ne jouent pas en la
faveur du roman. On aimerait que Gene ouvre sa bouche et parle. Trop de choses
sont gardées en lui et il ne peut pas extérioriser. Les 100 dernières pages
sont celles qui sont les plus intéressantes. Un peu d’action, des révélations,
une course poursuite. Cependant, elles ne m’ont pas rendu assez curieux pour
lire la suite. Tentez si vous le voulez mais pour moi cette dystopie ne sort
pas des sentiers battus.
Ma note : 6/10.
La chronique de
Guillaume pour cette lecture commune : ICI.