Ne le dis pas à maman de Toni Maguire. (Genre :
Témoignage).
Editions : Le Livre de Poche
Prix : 6,60€
Année de
parution française : 2011
Année de
parution originale : 2006
Titre
version originale : Don’t Tell Mummy.
.Résumé :
« J’avais confiance en l’amour de ma mère. Elle lui dirait d’arrêter. Elle
n’en fit rien », Toni Maguire. L’histoire bouleversante d’une petite fille
face à l’inceste et à la trahison.
.J’avais très envie de découvrir ce témoignage qui a déjà bouleversé des
milliers de lecteurs. Ce fût une lecture dure et prenante à la fois mais aussi
déchirante. La couverture reflète parfaitement l’ambiance triste du roman et
des abus qu’a pu subir la petite Antoinette.
.Au début, tout va pour le mieux dans le meilleur
des mondes et il a suffit d’une fois pour que tout dérape. D’un excès de
violence du père d’Antoinette, pour que les sévices de celui-ci se multiplient.
Un père à deux visages qui, avant ses six ans, était le père presque parfait,
aimant et attentionné. Au père en colère, froid, distant et profitant de sa fille
comme si elle était sa bonne et son jouet. Les mots que j’emploie son peut être
fort, mais c’est ce que j’ai ressenti tout au long de ma lecture.
.Antoinette subit les sévices, n’osant pas se
rebeller de peur de perdre l’amour de sa mère et de sa famille. N’osant même
pas dire son ressenti face à son père, parce que ce dernier a su si bien la
manipuler. Et là je dis : Mais POURQUOI ? Pourquoi un père a-t-il infligé
cela à son propre enfant ? Un père se doit de protéger sa progéniture, pas
d’en profiter et de la manipuler au point qu’elle se renferme sur elle-même et
devient presque introverti.
.Personnellement, je n’ai pas pu pleurer tellement
j’étais en colère face au désarroi et face aux sévices sexuels qu’a pu subir
Antoinette. J’avais juste envie de la protéger et de mettre un coup de poing à
son père, pour lui remettre les idées en place. Ce qui m’a profondément
attristé c’est la relation entre Antoinette et sa mère. La petite fille ne
cesse de se rattacher à l’amour qu’elle a pour sa mère. Mais cette dernière
traite sa fille avec détachement, comme si elle avait tous les maux sur elle et
que les crises de son père étaient de sa faute.
.Ce qui m’a attristé c’est qu’Antoinette gardait
espoir. A chaque fois qu’un pan de sa vie allait mieux, elle croyait que tout
allait s’arranger mais bien évidemment, ce n’était pas le cas. Quand on chasse
le naturel, il revient au galop et c’est ce qui se passait avec son père. Je me
suis demandé s’il n’était pas bipolaire à avoir deux visages. Le pire c’est que
la mère d’Antoinette était au courant, mais ne disait rien. Comment une femme
ne peut-elle pas protéger son enfant, en partant loin de son mari même si elle
l’aime à la folie. L’amour a aveuglé la mère d’Antoinette et l’espoir a aveuglé
la petite fille fragile.
.Ce que j’ai apprécié c’est l’agencement du roman.
On se retrouve à la fois dans le présent quand Antoinette (dit Toni) est aux
côtés de sa mère, qui est en train de mourir d’un cancer. Et le fait que les
épisodes de son enfance, soient retracés par le fantôme de la petite Antoinette
comme si les souvenirs la hantaient. Et c’est le cas, on ne peut pas oublier
toutes ces choses, même si on les refoule au plus profond de nous.
.On se prend d’attachement pour la petite
Antoinette, on ne comprend pas les réactions de sa famille qui la traite comme
si elle était fautive. On espère comme elle que son père lui demandera pardon
tout comme sa mère. Mais même si le pardon était venu, est ce que Toni aurait
accepté ce pardon ? De sa mère peut être, mais de son père j’en suis moins
sur. On ne peut pas pardonner cela. En tout cas, c’est comme cela que je le
prendrai si cela m’était arrivé.
.Le style d’écriture de Toni Maguire est vraiment
prenant, et j’ai parfois oublié de respirer tellement j’étais dans l’histoire. Antoinette
aura vraiment une adolescence difficile, en vivant des moments douloureux et
affreux. Même si Toni Maguire ne lira pas ma chronique, je la remercie de s’être
ouverte à nous, lecteurs. Je n’imagine pas à quel point cela a du être difficile
de ressasser le passé, et rien que pour cela je lui tire mon chapeau ! En
tout cas, un témoignage prenant, difficile, triste. On passe par toutes les
émotions et personnellement, la colère aura dominé ma lecture.
.Ma note :
8/10 sur Livraddict.
Coucou !
RépondreSupprimerCa devait une assez dur lecture pour toi d'après ta chronique.
J'avoue que je ne lis pas de témoignage car je sais que je me sentirais vraiment très mal, que j'aurais un point au coeur même si j'ai vraiment envie de connaître son histoire.
Coucou :)
SupprimerOui assez dur et révoltante !
Après tu peux essayer et le lire en intercalant avec une autre lecture ;)
Je ne pense pas le lire, un peu trop dur et j'essaie de lire pour m'évader
RépondreSupprimerJe comprends parfaitement ! :)
SupprimerJ'ai lu "J'avais douze ans" de Nathalie Schweighoffer il y a longtemps. J'ai versé toutes les larmes de mon corps tant j'ai été bouleversée. Je ne me sens pas capable de relire un témoignage sur ce sujet là. Je n'accepterais jamais l'idée qu'un être humain puisse faire du mal à un enfant. Donc tout comme "Imaginary World Book", je décline, mais ta critique est profonde.
RépondreSupprimerJe te comprends c'est très difficile de lire des livres comme celui là :/
SupprimerMerci en tout cas :)
HK
RépondreSupprimerje l ai lu et ça ma vraiment bouleversé et touchée j ai même pleuré et j ai tellement envie de protéger Antoinette de la mettre loin de son père qui mérite d'être condamné a vie.
Je le tire chapeau pour Toni qui a pu raconter son histoire en détails, elle vraiment osé..bravooooooo.
C'est totalement ça, tu as très bien résumé ce qu'on peut ressentir !
SupprimerOui Bravo :)
C'est triste comme histoire ;ce père est un mauvais exemple! c'est le Diable en personne!mais heureusement que ses semblables sont si peu.Que DIEU aide Antoinette a se rétablir......
RépondreSupprimerOui vraiment triste mais il faut connaître ces histoires pour ne plus que cela se reproduise !
Supprimer