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mercredi 14 septembre 2016

Chronique : La sirène de Kiera Cass


La sirène de Kiera Cass.
(Genre : Fantastique).

Editions : Robert Laffont
Prix : 17,90€ (Partenariat)
Date de parution française : 22 septembre 2016
Année de parution originale : 2016
Titre version originale : The siren.

  Résumé : Kahlen est une Sirène, vouée à servir son maître l’Océan en poussant les humains à la noyade. Pour cela, elle possède une voix fatale à qui a le malheur de l’entendre. Akinli, lui, est un beau et gentil jeune homme, qui incarne tout ce dont Kahlen a toujours rêvé. Tomber amoureux a beau leur faire courir un grave danger à tous les deux, Kahlen ne parvient pas à garder ses distances. Est-elle prête à tout risquer pour écouter son cœur ?


  Avant d’écrire « La sélection », Kiera Cass s’était penchée sur « La sirène » qu’elle avait au départ auto-publié. C’est en 2016 que le bouquin refait surface après le succès phénoménal de sa première série. C’est principalement ce qui m’a poussé à vouloir lire le livre. Je connaissais l’écriture de Kiera Cass et son imagination. Du coup, je savais à quoi m’en tenir. La couverture est vraiment sublime. Elle attirera les regards à coup sûr dans les librairies. Je n’avais pas lu le résumé, j’ai préféré me laisser porter par l’histoire. Et j’ai bien fait parce que malgré quelques défauts, j’ai adoré ma lecture.

  J’ai accroché dès le début avec le côté fantastique mis en avant avec Kahlen. On se retrouve 80 ans plus tôt sur un paquebot avec notre protagoniste et sa famille. Kiera Cass se place quelques minutes avant la transformation de Kahlen en sirène. Savoir qu’on va suivre ce changement est très intéressant. Cela nous permet de passer directement de l’autre côté de la barrière, tout en y revenant avec le chapitre 2. Une très bonne entame qui m’a permis d’être curieux pour la suite.

  Oh mon dieu j’ai adoré suivre Kahlen ! C’est une héroïne avec des qualités exceptionnelles. Elle est dévouée à sa vie de sirène et à l’Océan, sa mère. Elle est ultra fidèle envers ses sœurs et l’amour qu’elle leur porte est immensément grand. C’est une « jeune » fille réfléchie, altruiste et qui n’aime pas faire du mal aux autres malgré sa condition. Dommage qu’on n’en connaisse pas plus sur ses 16 premières années de vie (mais on s’en passe facilement et il y a une raison). Son défaut est qu’elle ne pense pas assez à elle. Mais c’est là le but de son évolution au fil du roman. Ses sœurs sont aussi très sympathiques à suivre même si on connait peu de détails sur elles. L’Océan est un personnage à part entière et je dois dire que je n’ai pas su prendre partie pour elle… même si je l’ai compris. Et enfin Akinli… je vous laisse découvrir ce garçon. D’une justesse, d’une gentillesse et d’une sincérité touchante.

  Le rythme est paradoxal. En effet, le livre se lit vite et bien, les chapitres ne sont pas très longs. Kiera Cass use de dialogues pour fluidifier son récit et c’est super. Cependant, le roman souffre d’un manque d’action. L’auteure a construit son histoire autour de plusieurs relations (amicale et amoureuse) sans pour autant y mettre plus de dynamisme. Kahlen et ses sœurs bougent dans l’histoire grâce ou à cause de leur condition… mais on s’arrête là. Cependant ça n’empêche pas le livre d’avoir un rythme entraînant bien que différent.

  L’univers abordé par l’auteure est inédit pour moi. Je n’avais jamais lu de livre sur les sirènes et j’en suis ressorti content. Mais c’est une mythologie qui souffre ici d’approfondissement. Quelques règles sont abordées mais on en reste là. Comme si Kiera Cass avait une idée de base sans savoir comment les développer dans ses romans. Pour « La sélection » c’était la même chose, et c’est dommage. Son talent d’écriture se manifeste avec « La sirène » par les émotions qu’on peut ressentir. Et je dois dire que ça rattrape ce gros défaut de l’univers. J’ai eu beaucoup d’empathie pour Kahlen et ses émotions. L’auteure développe différentes relations avec lesquelles on se retrouve facilement. C’est beau, c’est porteur de messages et on se prend d’affection pour ce couple interdit qui se forme. Et j’ai aimé que justement, le couple ne soit pas le centre de l’attention. Ça se dessine en filigrane et c’est très bien comme ça.

  Je trouve qu’avec ce roman Kiera Cass a évolué dans sa manière d’écrire. Pour nous faire ressentir des émotions, les mots sont justes, bien choisis. Les phrases sont bien tournées et tout est pensé pour nous toucher au cœur. J’ai adoré cette mélancolie, cette musique qui porte le roman comme le chant des sirènes peut attirer les humains… c’est vraiment ce qu’on peut ressentir, donc un grand bravo à l’auteure. La fin m’a plu et je n’en dirais pas plus. L’auteure a su me surprendre par la révélation et c’est tant mieux. Je ne peux que vous conseiller ce roman. Une one-shot original, idéal à lire sur le sable (même si la saison est passée). Vous serez emportés dans l’Océan et vous serez charmés par Kahlen et ses sœurs.

Ma note : 8/10.

Merci à Cécile et à la Collection R pour ce partenariat !

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