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mardi 8 avril 2014

Chronique : Mon père est parti à la guerre de John Boyne


Mon père est parti à la guerre de John Boyne. (Genre : Jeunesse, Historique).

Editions : Gallimard Jeunesse
Prix : 13€ (Partenariat)
Année de parution française : 2014 (Sortie le 25 avril)
Année de parution originale : 2013
Titre version originale : Stay where you are and then leave.

  .Résumé : 28 juillet 1914. Le jour où la guerre éclate, le père d’Alfie promet qu’il ne s’engagera pas. Et rompt sa promesse le lendemain. Quatre ans plus tard, Alfie ignore où il se trouve. Est-il en mission secrète comme le prétend sa mère ? Alfie veut retrouver son père.


  .Cette chronique va je pense être délicate à écrire. Je ne suis pas un fanatique de roman qui traite de la guerre. C’est donc en toute objectivité que je vais écrire ma chronique. La couverture du livre reflète bien l’histoire du roman. De plus, le résumé a quelque chose d’intrigant et on ne peut qu’être tenté de découvrir l’histoire de cet enfant. Même si dans l’ensemble ma lecture a été agréable, quelques points m’ont parfois dérangé.

  .Très vite l’auteur commence à décrire la situation familiale et les personnages qui vont jouer un point d’ordre dans cette histoire. Très vite, le père d’Alfie va partir à la guerre et très vite tout va s’écrouler. Le début est une bonne mise en bouche qui laisse un récit prometteur. Le sujet de la 1ère Guerre Mondiale est difficile à traiter et je suis d’accord sur le fait qu’il ne faut pas oublier ceux qui sont restés dans les villes, à attendre… Malgré le fait que le plus dur se passe sur le front.

  .En ce qui concerne les personnages, il n’y a que Alfie qui est relativement attachant. C’est un petit garçon très malin qui sait très vite jauger les gens dans leurs comportements et leurs paroles. Il est aussi têtu et a un certain caractère qui l’amènera à faire des découvertes interdites. Mais j’ai trouvé que le mettre en personnage central desservait l’histoire. S’il avait été plus âgé avec une plus grande maturité, je pense que le roman aurait été plus audacieux et j’aurai compris certains choix. Après il y a toute une ribambelle de personnages comme les parents d’Alfie, sa grand-mère, son amie et ses voisins. Eux ne m’ont pas paru attachants. Sauf peut-être sur la fin qui est le moment le plus touchant, mais ça s’arrête là.

  .Ce que j’ai apprécié dans cette lecture ce sont les messages que fait passer l’auteur. La guerre est un fait historique qu’il ne faut pas oublier et j’ai trouvé malin de nous faire partager la vie quotidienne d’une famille. Voir comment elle allait s’en sortir, voir comment ils vivaient dans la peur d’une annonce qui allait tout bouleverser. Savoir aussi comment faire en période de pénurie où l’argent est difficile à gagner et où le moindre sous compte. L’aspect de cette lecture est bien abordé et les choses importantes sont mises en avant pour que le jeune lecteur se rendre compte que la guerre a bien eu lieu. En fait, les faits sont décrits avec beaucoup de réalisme.

  .Ce qui m’a par contre gêné c’est la narration à la troisième personne. Vous savez comme moi, que c’est un style qui peut soit servir, soit desservir un roman. Ici, il le dessert indubitablement. Je n’ai quasiment rien ressenti durant ma lecture à part à 2-3 moments. Je comprends les atrocités, la peur, le stress et l’espoir mais avec cette lecture je n’ai pas ressenti à 100% ce que j’aurai aimé ressentir. C’est bien dommage parce que je pense qu’avec un enfant plus vieux et une narration à la 1ère personne ce roman aurait été poignant !

  .Pour finir, le style d’écriture de John Boyne est très bon. On tourne les pages très vite et les mots ne sont pas compliqués pour le public auquel le livre est destiné. La fin est vraiment très belle et conclu parfaitement ce petit livre. Uns fin synonyme d’espoir et d’amour qui m’a quand même donné un frisson parce que c’est tout ce que le roman reflète. Mais tout au long du livre je me suis dit « et s’il savait, la guerre de 14-18 n’est que la première ». J’ai bien évidemment fait le calcul en me disant que fatalement Alfie serait enrôlé à son tour dans les tranchés. Mais ce que ce roman m’a rappelé c’est qu’il n’y a pas que les blessés physiques, il y a aussi ceux qui sont psychiquement atteints.

  .Personnellement, je vous le recommande si vous avez entre 10 et 16 ans. Même si l’histoire est porteuse de messages forts concernant cette période, je doute que les plus de 16 ans puissent vraiment s’attacher à cette histoire. Elle est certes bien écrite mais l’écriture à la 3ème personne gâche quand même une profondeur. La fin est très jolie et est synonyme d’espoir. Il est donc important de ne pas oublier les guerres puisque c’est le passé qui forgera ainsi notre avenir.

.Ma note : 7/10.

Merci aux éditions Gallimard Jeunesse pour ce partenariat !

6 commentaires:

  1. Je suis d'accord avec ton avis, c'est un roman dur et touchant mais il m'a manqué quelque chose aussi !

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  2. J'avais tellement aimé Le garçon en pyjama rayé que je vais me laisser tenter par celui-ci également, j'espère que j'aimerai

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  3. Je le lirais la semaine prochaine sûrement, on verra ce que ça donne mais je ne suis pas spécialement très emballée ^^ !

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