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jeudi 5 novembre 2015

Chronique : Ce que je sais (enfin !) de Carrie Hope Fletcher


Ce que je sais (enfin !) de Carrie Hope Fletcher. (Genre : Mémoires, Développement personnel).

Editions : Albin Michel
Prix : 15€ (Partenariat)
Année de parution française : 2015
Année de parution originale : 2015
Titre version originale : All I know now.

  Résumé : J’ai foncé tête baissée dans les galères que rencontrent toutes les adolescentes : le harcèlement, les garçons, la pression des aînés, les amis, les ennemis, les amiennemis… Et quand je vous regarde, vous qui êtes en train de vivre toutes ces choses, j’ai l’impression d’être coincée du mauvais côté de l’écran d’ordinateur… mais ça, c’était avant !


  Voilà une chronique que je vais bien avoir du mal à rédiger. « Ce que je sais (enfin !) » sort des sentiers battus dans ce que j’ai l’habitude de lire. Quand on m’a proposé sa lecture, j’ai dit oui parce que je pensais que ça pouvait être une lecture enrichissante. La couverture identique à la VO, ne détonne pas et je pense qu’elle attirera en librairie. Pour l’histoire, je savais que Carrie Hope Fletcher allait relater son histoire en apportant ses conseils. Je n’ai donc pas été surpris. Au final, même si je suis en accord avec ce qu’elle dit dans son bouquin, je n’ai pas été conquis. Je vous explique pourquoi.

  Ce qui est paradoxal c’est que dès le début j’ai bien accroché au livre. L’auteure organise sont roman comme une immense pièce de théâtre. Et comme c’est son métier (actrice), ça se comprend parfaitement. Le 1er gros thème correspond aux amis qu’on peut se faire en entrant à l’école. Et bien sur de toutes les angoisses qu’on peut avoir pour aborder des personnes qu’on ne connait pas. Peut-être que j’ai été touché par ce sujet parce que j’ai réellement vécu ça… et je le vis encore parfois même si je prends sur moi. Mais au fil de ma lecture et des sujets, j’ai peu à peu décroché. Comme si le livre n’était pas fait pour moi.

  Je pense sincèrement que je ne suis pas le public visé pour ce bouquin. J’ai 24 ans, j’ai fini mes études et je suis un garçon. Même si les sujets abordés sont dans la globalité pour les deux sexes, j’ai tout de même ressenti ce côté féminin, girly, qui ne m’a pas fait envie. J’avais du mal à retourner à ma lecture. Je pense aussi que j’aurai organisé le livre d’une manière différente, pour le rendre plus dynamique et plus vivant. Même s’il se lit vite parce que les parties sont courtes, je l’aurai pensé autrement. Après même si on s’attache un peu à Carrie par ce qu’elle a vécu, je suis sur que le livre aurait été plus percutant et plus émouvant si elle avait raconté son passé en détail comme une vraie histoire. Et qu’ensuite, elle avait donné ses conseils pour sortir de ces mauvaises passes.

  Les thèmes abordés sont divers et variés : les amis, le harcèlement, l’amour, le collège, internet, la pression, le respect, les premières fois… Comme je l’ai dit plus haut, j’étais d’accord avec la plupart des choses qu’elle conseillait. Pourtant, j’ai trouvé que Carrie idéalisait trop le monde dans lequel on vit. A chaque problème, il y a pour elle une solution. Je pense personnellement que c’est plus compliqué que ça. Tout le monde n’aura pas sa franchise ou son audace pour faire bouger les choses. Et même si ces personnes lisent ce livre, ça pourra peut-être les aider à se sentir moins seules… mais combien d’entre elles oseront aller de l’avant (je pense notamment au harcèlement scolaire). Chaque personne est différente et chaque personne agira différemment. Peut-être ai-je le recul nécessaire pour prendre de la hauteur pour ce bouquin. Je ne sais pas mais en tout cas, si les conseils de Carrie sont bons, les adolescents ne vont pas attendre de l’acheter pour grandir et se forger leur opinion.

  Son style m’a aussi dérangé, c’est peut-être en parti pour ça aussi que je n’ai pas tant accroché. J’ai eu l’impression que lorsqu’elle racontait sa vie et qu’elle donnait ses conseils, elle balançait ses explications comme ça, telle l’artiste qu’elle est. Ce n’est pas une plume qui m’a chamboulé et c’est dommage. Le témoignage de sa vie aurait pu être plus percutant. Voilà, je ne sais pas quoi dire d’autre sur ce bouquin. Je pense qu’il plaira à un public assez jeune, pour les 12-16 ans. Je n’ai pas accroché et c’est seulement mon avis, il y a des chroniques anglaises très élogieuses sur le roman. A vous de voir si vous voulez tenter l’expérience.

Ma note : 6/10.

Merci aux éditions Albin Michel pour ce partenariat !

dimanche 21 juin 2015

Chronique : Hate List de Jennifer Brown


Hate List de Jennifer Brown. (Genre : Drame, Jeunesse).

Editions : Albin Michel
Prix : 15€ (Lecture Commune)
Année de parution française : 2012
Année de parution originale : 2009
Titre version originale : Hate List.


Littérature

Hate List, la fusillade de l’incompréhension

Le roman jeunesse sorti en 2012 aborde à travers le personnage de Valérie le thème de la reconstruction de soi.

  Sorti en 2012 aux éditions Albin Michel, Hate List est un roman d’actualité tant par son thème que par les valeurs retranscrites dans l’histoire. Il a été élu meilleur livre de l’année par la School library journal et par l’American library association. Ce roman qui fait étrangement écho à la loi sur le port d’armes aux Etats-Unis. Jennifer Brown y aborde le sujet d’une fusillade dans un lycée. Autour de ce thème, l’histoire invite à s’interroger sur la psychologie du personnage principal, Valérie. A la fois torturée moralement, humiliée et incomprise, elle va devoir réapprendre à vivre après le drame qu’a connu son lycée.

  « C’est moi qui ai eu l’idée de la liste. Je n’ai jamais voulu que quelqu’un meure. Est-ce qu’un jour on me pardonnera ? » C’est ce que pense Valérie, effondrée après la tuerie inexplicable survenue au lycée Garvin où elle étudie. Son petit ami, Nick, a ouvert le feu dans la cafétéria, visant un à un tous les élèves de la liste. Cette fameuse liste qu’ils ont écrite pour s’amuser et où figurent ceux qui étaient odieux, lâches, méprisants dans l’établissement. Certains sont blessés. Beaucoup sont morts. Et Nick s’est suicidé, emportant son secret pour toujours. Valérie elle, est toujours là, enfermée dans une bulle de questions sans réponses. Jusqu’au matin, où elle se lève et quitte sa chambre pour retourner au lycée…

  Comment cette jeune fille va-t-elle faire pour reprendre goût à la vie ? Blessée elle aussi dans la tuerie, certains pensent qu’elle est une victime. D’autres disent encore qu’elle est aussi responsable que Nick de ce drame. Valérie est l’instigatrice de la « liste de la haine », certains déduisent rapidement qu’elle doit être inculpée de tous ces meurtres. Pourtant Valérie n’a jamais voulu mettre à exécution ses paroles morbides. Elle ne pensait pas que son amoureux irait aussi loin. Qu’il passerait à l’acte d’une manière aussi brutale. Valérie et Nick ont des ennemis parce qu’ils sont considérés comme des loosers. Cependant elle s’accommode de sa petite vie. De ses amis aussi loosers qu’elle et de sa famille soudée. Tout porte à croire qu’après la tuerie, elle ne réussira pas à se relever. Pourtant la rencontre avec un psychologue va la faire avancer.

  Jennifer Brown aborde des thèmes qui touchent les adolescents. Le deuil d’un être cher qui nous hante. La reconstruction de soi après un traumatisme majeur. Le déchirement d’une famille qui était jusque là unie. Les a priori, les doutes, les apparences, le dépassement de sa personne et l’espoir d’un bonheur prochain. L’intrigue est construite entre le passé et le présent. Le passé pour décrire le drame connu par les élèves du lycée de Garvin. Pour savoir si Valérie a oui ou non, joué un rôle de complice. Le présent permet au lecteur de voir l’évolution de la jeune fille. Comment les autres la perçoivent. Comment une ennemie peut se révéler être celle qui l’aide à se sentir mieux. Comment ses propres parents eux peuvent avoir des doutes…

  Ce roman fonctionne comme une thérapie. Le lecteur voit à travers le point de vue de Valérie sa réinsertion dans la société. De quelle manière cet oisillon va trouver un courage exceptionnel pour prendre ses ailes et s’envoler. Comment grâce à une rencontre, sa vie bascule de manière positive. Un roman où le style de l’auteure met en valeur les sentiments. Des sentiments bruts, sincères et profonds même dans le malheur. Des sentiments qui ne vous laisseront pas indifférents.

Mathieu M

Ma note : 8,5/10.

La chronique de Guillaume pour cette lecture commune : ICI.

jeudi 19 février 2015

Chronique : Que ta volonté soit faite de Maxime Chattam


Que ta volonté soit faite de Maxime Chattam. (Genre : Thriller).

Editions : Albin Michel
Prix : 21,90€
Année de parution originale : 2015

  .Résumé : Bienvenue à Carson Mills, petite bourgade du Midwest avec ses champs de coquelicots, ses forêts, ses maisons pimpantes, ses habitants qui se connaissent tous. Un véritable petit coin de paradis… S’il n’y avait pas Jon Petersen. Il est ce que l’humanité a fait de pire, même si le Diable en a peur. Pourtant, un jour, vous croiserez son chemin. Et là… sans doute réveillera-t-il l’envie de tuer qui sommeille en vous.


  .Je tiens à remercier mon amie de m’avoir prêtée le nouveau Maxime Chattam. En plus d’être nouveau, il était pour moi le 1er livre que je lisais de cet auteur. Dans le genre, il est un peu le Stephen King à la française et ça fou direct la frousse ! En tout cas, la couverture prend tout son sens quand on connaît l’histoire. Concernant le résumé, je ne l’avais pas lu, je n’avais que des bribes de paroles de ce que m’avait dit mon amie. J’ai passé un bon moment malgré quelques points qui m’ont dérangé.

  .Le début est accrocheur parce qu’on se retrouve dans l’incompréhension. On a un avant-propos où une personne nous parle. Ensuite le chapitre 1 où on va suivre un petit garçon et son papa. Et le deuxième chapitre, on retourne avec la personne qui s’adresse directement à nous. Je me suis évidemment posé un max de questions. Qui est cette personne qui s’adresse au lecteur ? Pourquoi faire intervenir une bribe d’histoire et repartir sur une narration directe ? Je ne savais plus, j’étais perdu, mais on se rend bien compte que rien n’est laissé au hasard.

  .Les personnages… en fin de compte, je ne me suis pas attaché au personnage central du roman. En fait, je m’y suis attaché mais de manière négative. Je l’ai détesté, d’une haine aussi profonde que l’enfer. Jon est sadique, manipulateur, pervers sexuel, il est le diable incarné. Son personnage est complexe tant il est au final travaillé. Dès le début, on ne peut que lui en vouloir et le haïr. Après on a son fils Riley, qu’on va rencontrer dans le 1er chapitre. Il va vivre un moment traumatisant dans sa vie. On le retrouvera vers la moitié du roman et c’est un enfant qui a su me toucher. On a aussi le chérif, Jervis, qui va tenter d’élucider tous les sévices commis à Carson Mills. C’est un homme droit dans ses baskets, humble et déterminé qui est autant essentiel que Jon et Riley. Puis d’autres personnages plus secondaires mais qui auront un rôle important. Les tantes de Jon, Rakel et Hanna, son père, Ingmar et le pasteur Alezza. Les personnages sont le tout dans cette histoire, le ciment, la chair et le sang.

  .Le rythme de l’intrigue est bon. Une fois passée les deux premiers chapitres, on retourne en arrière. On va suivre le passé de Jon, jusqu’à la naissance de Riley. On va revenir aux origines du mal, à comment Jon se purge de ses excès de violences et de perversion sexuelle. Il se passe beaucoup de choses dans cette bourgade. Des choses pas très clean, pas très nettes, pas très conventionnelles. Sexe, viol, drogue, prostitution… et j’en passe. Cependant même si le rythme est bon, il ne se passe rien de très important dans l’intrigue. On va suivre les méandres du personnage de Jon, l’enquête de Jarvis et quelques autres points de vue. C’est ce qui amène ce côté prenant par la diversité des points de vue. L’intrigue elle avance, doucement mais surement, jusqu’à chuter terriblement.

  .Je me suis parfois demandé si Maxime Chattam était dérangé psychologiquement. Faire subir à ses personnages des atrocités pareilles, c’est culoté. Cependant, il a réussi à instaurer un climat de peur, de tension et de mystères. C’est une ville où Jon fait des choses de manière cachée, de manière détournée. C’est ce climat sombre qui permet au lecteur d’être capté et d’être pris par l’histoire. Au fur et à mesure, il défait des nœuds, fait des retournements de situation et vous êtes impressionnés de lire autant d’un coup. La seule chose que je pourrais lui reprocher, c’est qu’il fait trop de description inutile. Un coup le ciel, un coup le sol, un coup les pas qui grincent sur la neige… faut pas abuser !

  .Son style d’écriture est excellemment bon ! Parfois, il y a très peu de dialogues mais cela n’empêche pas le lecteur d’être emporté. Les dialogues sont un plus pour lire encore plus vite. Sa narration à la troisième personne amène un plus pour découvrir les personnages. Et elle permet au lecteur d’avoir une longueur d’avance. Sinon la fin on en parle ? WTF, c’est quoi cette fin de dingue. Genre, je me suis pris ça dans la figure à 22h30 et j’en ai frissonné, je vous jure. L’auteur, où le personnage qui s’adresse au lecteur lui permet de se rendre compte d’une chose incroyable. Je ne m’attendais tellement pas à ça que j’ai été sur le cul… scotché par cette moralité que l’envie de dormir m’a passé légèrement. Bref, lisez ce livre, prenez-vous en plein la tête avec Jon, et soyez surpris par cette fin très… spéciale !

.Ma note : 8/10.